Le budget de l'état, un instrument en économie ouverte
Dissertation : Le budget de l'état, un instrument en économie ouverte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Quentin Minodier • 22 Avril 2019 • Dissertation • 2 023 Mots (9 Pages) • 675 Vues
Introduction
Le dernier budget en équilibre en France date de 1974, et depuis cette date, tous les budgets ont été déficitaires. Ce qui conduit à accumuler actuellement 45 années de dettes. Cela signifie donc que les dépenses sont supérieures aux recettes.
Le budget de l’Etat est un document financier et comptable à caractère prévisionnel qui détermine le montant des recettes et dépenses pour l’année à venir. Il est un des éléments de la politique économique. Les politiques économiques sont l’ensemble des politiques budgétaires et monétaires, misent en place pour atteindre l’idéal du carré magique de Kaldor, en l’occurrence un taux de croissance élevé, une inflation maitrisée, un faible taux de chômage et un équilibre de la balance commercial extérieur.
Dans un contexte économique devenu largement ouvert et interdépendant, quel instrument de politique économique constitue le budget de l’Etat ?
Pour répondre à cette question, nous étudierons dans une première partie les théories keynésiennes et libérales. Avant de mettre en évidence les transformations dù au nouveau contexte réglementaire.
Les théories économiques
Nous allons dans un premier temps étudier l’approche keynésienne qui défend le principe d’un budget de l’Etat comme instrument de la politique économique avant d’étudier l’approche libéral qui considère au contraire que l’Etat doit avoir une intervention réduite
L’approche keynésienne
Les théories d’origine keynésienne prônant une forte intervention de l’Etat dans les moments bas de l’économie afin de passer d’une récession à une phase de croissance, notamment par la relance de la demande.
Une intervention de l’Etat permettrait ainsi, à un pays de se rapprocher des objectifs du carré magique de Kaldor soit un faible chômage, de la croissance, une inflation maitrisée et un équilibre de la balance extérieur.
Pour Keynes, face à une crise économique, l’Etat doit inciter à la consommation ce qui aura pour effet de relancer l’investissement et de permettre une création de richesse pour l’économie dans son ensemble. Une augmentation des revenus des ménages permettra une augmentation de la Demande prévisionnelle des entreprises soit une augmentation de la production pour répondre à cette demande. Ainsi les entreprises vont augmenter les facteurs de productions notamment le capital travail, augmentant de nouveau la demande prévisionnelle. Ce cercle vertueux permet à l’Etat de récupérer ses investissements par une hausse de la consommation, donc des recettes fiscales, pour réduire ultérieurement son déficit. Keynes explique que chaque investissement de l’Etat aura une influence plus que proportionnel sur l’économie. Il l’explique par la relation ∆Y=K* ∆I . Selon cette équation, plus la propension marginale à consommer est forte plus le multiplicateur d’investissement est fort. Dans la pratique chaque ménage ayant une augmentation de son revenu avec une forte propension marginal à consommer sera prêt à consommer et ainsi remettre dans l’économie une plus grande partie de son revenu. (On estime que 440 milliards en 2018 sont gardé en latence par les ménages, ni épargné ni consommer).
Une seconde vision de l’intervention de l’Etat est poursuivie par la théorie des budgets cyclique. Pour cette théorie, les budgets doivent être adaptés aux variations des cycles économiques. Les productions de richesse supplémentaire amènent des recettes fiscales supplémentaires pour un retour à l’équilibre du budget. Cela rejoint la théorie keynésienne pour un budget neutre sur du long terme.
L’histoire montre que le modèle keynésien est efficace en économie fermé (structure de production préférablement national), et notamment l’application avec succès en Amérique des années 1930 avec Roosevelt et la mise en place du New deal pour sortir alors de la crise de 1929. On en conclura pour le moment, que ces théories s’appliquent particulièrement si la Demande global s’adresse au marché intérieur plutôt qu’aux importations.
Cependant les plans de relance de 1976 et 1981 ont montré en économie ouverte que les plans de relances avaient profités aux importations (détérioration commerce extérieur) et marginalement augmenté la croissance. L’endettement de l’Etat s’étant par ailleurs accru. C’est à cette période que l’influence du corps monétariste à commencer. Nous allons plus généralement étudier la pensée libérale dont est issue ce courant de pensées.
L’approche libérale
La théorie libérale explique que le marché assure le bienêtre économique. Il permet notamment, une régulation liée à l’intervention de l’offre et la demande. Chaque offre va trouver sa demande jusqu’à obtenir un marché en situation d’équilibre, lié à un prix pour un nombre de produit définit suivant les acteurs offrants ce bien ou service, et la demande prête à acheter ce bien ou service au prix du marché. Cette théorie est appuyée par plusieurs économistes et théories, notamment l’optimum de Pareto qui montre que l’équilibre se rencontre au moment où toutes les ressources disponibles d’une économie sont utilisées de façon optimale. Dans cette situation on ne peut favoriser un acteur économique sans en pénaliser un second. Dans cette analyse, l’intervention de l’Etat est nuisible, ne permettant pas au marché de trouver son équilibre, procédant ainsi à une diminution de la capacité d’atteindre notamment une situation de plein emploi un des objectifs du carré magique de Kaldor. La théorie de la la main invisible d’Adam Smith permet d’accentuer ces points. Pour lui chaque acteur souhaitant améliorer sa propre situation, en concurrence permet d’atteindre l’utilisation optimal des ressources. Pour Adam Smith, une intervention de l’Etat bloquerait ce mécanisme autorégulateur du marché fondé sur l’intérêt personnel de chaque individu.
Dans une similitude à la main invisible, on retrouve la loi de l’offre de Say montre qu’une économie va toujours être poussé à son maximum. Le marché est autorégulateur puisque l’Offre créer sa propre Demande tant que l’offre répond à une demande existante. La seule limite dans la loi de Say reste les facteurs de productions n’étant pas infini, contrairement à la croissance. Selon la loi de Say chaque offre va trouver sa propre Demande, ce qui aboutit à un équilibre parfait. On parle de crise de surproduction d’un bien, mais cela s’explique par l’intervention de l’Etat
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