L'aveu de la Princesse de Clèves = polémique
TD : L'aveu de la Princesse de Clèves = polémique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SophieInv • 7 Mai 2021 • TD • 468 Mots (2 Pages) • 1 439 Vues
Pourquoi le texte que de l’aveu de la Princesse de Clèves de vives débats au XVIIe siècle, lors de la publication ? Vous justifierez votre réponse à l’aide d’exemples que vous citerez et analyserez.
Le texte de l’aveu de la Princesse de Clèves à son mari a fait débat à son époque, au XVIIe siècle. Cet aveu est le dernier recours de la Princesse de Clèves pour rester à Coulommiers afin de ne plus voir le Duc de Nemours. Le passage possède une théâtralité qui divise en plus du contenu de l’aveu lui-même : la Princesse avoue à son mari, le Prince de Clèves, qu’elle en aime un autre, toutefois sans divulguer son identité.
Une partie des lecteur.rice.s considère la scène trop extravagante et peu réaliste. On peut s’en rendre compte en lisant la lettre de Bussy-Rabitin à Mme de Sévigné, cet aveu extraordinaire est parfois ressenti comme ridicule. Bussy-Rabitin fait part de son avis par rapport au fait qu’une femme du XVIIe siècle n’avouerai jamais à son mari qu’elle en aime un autre, même en conservant le secret de son nom : “Une femme dit rarement à son mari qu’on est amoureux d’elle, mais jamais qu’elle a de l’amour pour un autre que lui [...].” Il écrit aussi qu’il a le sentiment que cette scène a été écrite pour se différencier des autres romans plutôt qu’avec la logique narrative en tête : “L’auteur, en le faisant, a plus songé à ne pas ressembler aux autres romans qu’à suivre le bon sens.”
La revue Mercure galant lance une enquête sur la plausibilité de cet aveu au moment de sa publication avec un article dubitatif sur le choix de la protagoniste : “Je me demande si une femme de vertu, qui a toute l’estime possible pour un mari parfaitement honnête homme, [...] fait mieux de faire confidence de sa passion à ce mari que de la taire au péril des combats qu’elle sera continuellement obligée de rendre”. Cette question reçoit plusieurs réponses dont une lettre de Fontenelle, qui représente une autre partie des lecteur.rice.s qui voit cet aveu comme une preuve supplémentaire de la vertu et des fortes valeurs morales de la Princesse de Clèves. Fontenelle admire l’honnêteté et l’héroïsme dont la Princesse de Clèves fait preuve. Il pense qu’elle désire conserver sa vertu et que son aveu est aussi une demande d’aide à cette fin : “elle cherche du secours pour le[sa passion pour le Duc] vaincre. Elle doute qu’elle eût la force d’en venir à bout si elle s’en fiait à elle seule [...]. Je ne vois rien à cela que de beau et d’héroïque.”. Il a un avis opposé à celui de Bussy-Rabitin et sa lettre participe à faire de cet aveu un sujet de querelle littéraire au XVIIe siècle.
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