L'Euro est-il un échec?
Étude de cas : L'Euro est-il un échec?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar c_banchet • 17 Octobre 2019 • Étude de cas • 1 501 Mots (7 Pages) • 432 Vues
ÉCONOMIE : L’Euro est-il un échec ?
Intro :
L’Union Européenne compose un espace économique nommé, la « Zone Euro ». Celle-ci compte 19 États membres ainsi que le Monténégro et le Kosovo utilisant l’euro hors Zone Euro et UE. Cependant être membres de l’Union Européenne n’induit pas à l’utilisation de la monnaie commune tel que le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède qui ont délibérément choisit de ne pas s’y joindre.
Cette zone est le résultat émanant d’un processus d’unification et de solidarité européenne, grâce à des moyens économiques et politiques.
En 1957, la Communauté Économique européenne est créée sur le modèle de la CECA. Le but est simple : facilité les échanges par des objectifs économiques et ainsi favoriser la croissance du continent.
En 1986, le marché unique introduit l’intégration sous quatre angles, « quatre libertés » :
- Circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes
En 1992, le traité de Maastricht officialise une « Union économique et monétaire » avec une monnaie unique « L’Euro ». Les principaux objectifs de cette monnaie sont toujours de faciliter les échanges entre ses membres.
En 1998, la Banque Centrale Européenne est créée afin de gérer la stabilité des prix et des évolutions de l’Euro. Ainsi, elle met en place un « pacte de stabilité et de croissance ».
(touteleurope.eu)
Cependant, malgré toutes ses projets et réformes adoptés afin d’accroitre le poids de l’Europe à échelle internationale, l’Union nourrit les débats. La monnaie commune reste le sujet divisant de plus en plus les avis sur l’avenir de l’UE.
Alors peut-on dire que l’Euro est un échec ?
L’Union Européenne est incontestablement une région du monde puissante, elle le prouve en occupant le rang de la 2ème puissance économique mondiale en 2016 avec 16 400 milliards de dollars et fût la première en 2014.
L’Euro, quant à lui, conforte l’idée d’une réelle Union entre les Etats. Ainsi de nombreux politiques ne s’imagine une Union Européenne sans monnaie commune. Cependant beaucoup d’autres dénonce l’Euro comme source de problèmes économiques, sociaux, politiques. C’est surtout la hausse des prix qui a suivi son introduction qui résonne le plus fréquemment.
Quels sont les réels enjeux de cette monnaie ?
« Au 1er Janvier 2002, l’Euro est devenu la monnaie de plus de 300 millions de citoyens européens. » Elle deviendra par la suite la deuxième monnaie la plus utilisée pour les transactions après le dollar US. Elle s’inscrit également comme deuxième monnaie négociée en tant que devise sur le FOREX (Foreign Exchange Market).
La BCE tient un rôle plus que primordiale dans la bonne évolution de la monnaie. C’est pourquoi grâce au « pacte de stabilité et de croissance », celle-ci grade une main forte sur les Etats membres. En effet, les Etats doivent satisfaire à plusieurs critères pour accéder à l’Euro : une dette publique inférieure à 60% du PIB et un déficit public inférieur à 3% du PIB, une indépendance de la banque centrale du pays et une stabilité de la devise nationale durant deux ans au sein du MCE II (Mécanisme de change) et enfin une inflation maîtrisée.
L’architecture monétaire européenne est affaiblie par la crise des subprimes qui ont creusé le relief d’une Europe Nord et Sud. Le rapport de Delors rédigé lors du Traité de Maastricht appuie le besoin d’une stabilité des prix ainsi qu’une banque centrale indépendante. Malgré cela, le cas de la Grèce n’a fait que confirmer l’incapacité de l’Europe à redresser un pays membre en faillite. Malgré toutes les négociations, et les projets financiers mis en œuvre dont la restructuration de la dette soutenue par le FMI, cette crise a exposé les faiblesses de la politique monétaire européenne. Le cas grec a énormément fragilisé l’euro et de nombreuses incertitudes persistent.
De plus, La BCE doute de l’efficacité de sa politique monétaire actuelle visant à relancer la croissance et les anticipations d’inflation pour échapper au spectre de la déflation (une baisse auto entretenu des prix et de l’activité). Les anticipations de hausse des prix pour les années à venir sont à la baisse sous la barre des 2% qui sont les objectifs de la BCE. Pour certains économistes la politique monétaire nourrit une bulle spéculative qui risque d’éclater à tout moment.
D’autres disent avoir prédit la fin de l’euro, comme les économistes Joseph Stiglitz ou Paul Krugman qui qualifient l’euro « mort-né ». Une monnaie unique n’est efficace que sur une zone monétaire optimale (ZMO) d’après les travaux de Robert Mundell. Cette théorie indique qu’une ZMO doit impérativement remplir plusieurs caractéristiques indispensables : forte intégration commerciale, les facteurs de productions (capital et travail) doivent circuler facilement, les cycles économiques doivent être en phase, mais surtout, les préférences des citoyens des différents pays doivent être proches. Et la zone euro ne correspondait pas à de tels critères. Pourtant Robert Mundell a accompagné et encouragé le projet de l’euro malgré la contradiction avec ses travaux.
Mais quels sont les outils actuels?
Mario Draghi, Président de la BCE, est conscient des difficultés monétaire et politique que l’euro rencontre, en s’exprimant 10 Mars dernier : « il sera nécessaire de revoir et éventuellement reconsidéré notre politique monétaire ».
Son idée est simple, moins les banques emprunteront à la BCE, plus leur taux de crédits sera bas, incitant les ménages et les entreprises à investir, ce qui relance l’éco. Il a donc fait baissé le niveau du taux directeur de la BCE de 0,7% de juillet 2012 à sept 2014 ; le taux est depuis ce jour à 0,05%. Le taux restera à 0,05% jusqu’à ce que son objectif de remonté de l’inflation vers 2% soit atteint.
...