L' Epargant 3.0

Épargnant 3.0

Chacun sait qu'il est nécessaire d'épargner, que ce soit pour pouvoir faire face à un coup dur, financer un projet ou les études de ses enfants, et surtout pour préparer sa retraite.

Avec un taux moyen de 15%, les français épargnent plus que leurs homologues européens (13%) ou américains (5%).

Toutefois, notre patrimoine est souvent investi sur le livret A, alors même que l’argent placé dessus rapporte moins d’1% par an.

A contrario, les français rechignent à investir en Bourse, bien qu'il existe des produits simples qui assurent de très bons rendements avec un risque limité : les trackers.

#1 : Investir en Bourse n’est pas risqué, à condition d’être patient

Tout le monde a entendu parler de la crise de 1929 et du fameux jeudi noir. Vous vous souvenez sans doute également de l'éclatement de la bulle Internet en 2000, lorsque les valeurs technologiques américaines ont baissé de 50%.

En 2008, la crise des subprimes et l'éclatement de la bulle immobilière a fait plonger la Bourse américaine de 50% en 2 ans. De quoi donner des sueurs froides aux petits épargnants qui y ont placé leurs économies de toute une vie.

Cependant, un investisseur qui aurait vu la valeur de son épargne fondre à l’occasion du krach de 2008 l’aurait vu retrouver sa valeur de départ 3 ans plus tard.

Même chose en 2000 : la Bourse américaine a retrouvé ses niveaux d'avant-crise deux ans et demi plus tard.

En observant les variations boursières du CAC 40 depuis 1854, David Le Bris a réalisé que plus de 50% des années avaient été des années haussières.

De plus, seulement 4 années ont connu des baisses supérieures à 30%, sur une période qui a pourtant connu 3 guerres, dont 2 mondiales !

Si vous voulez profiter pleinement des performances uniques qu'offrent les places boursières, il faut que vous mettiez vos investissements en Bourse sur le même plan qu'un investissement immobilier qui s’étale sur 20 ou 25 ans.

Jeremy Siegel, professeur de finance à l'Université de Wharton, a en effet pu démontrer que si, sur 1 an, la volatilité des actions était 2 fois plus grande que celle des obligations, cet écart s'inversait au bout de 30 ans, avec une variabilité des obligations de 30% supérieure à celle des actions.

Acheter des actions n'est pas sans risques : vous avez 25% de chances de perdre de l'argent si vous placez votre épargne sur une année.

Cependant, ce pourcentage tombe à 3% au bout de 15 ans, et devient nul après 20 ans. Pour investir correctement en Bourse, il faut donc apprendre à voir loin.

#2 : Les différentes enveloppes

Pour pouvoir investir, il faut un compte sur lequel placer son argent : c'est l'enveloppe.

Il existe plusieurs types d'enveloppes, et nous allons parler ici des plus répandues.

Le compte-titre ordinaire : c'est un compte qui s’ouvre chez un courtier (le plus connu étant Degiro) ou chez un banquier, et qui permet d’acheter des actions, des obligations ou des fonds. Derrière cette apparente simplicité se cache toutefois une fiscalité plutôt dissuasive, puisque vos plus-values seront imposées au barème de votre impôt sur le revenu, auquel il faudra ajouter 15,5% de prélèvements sociaux. Même s'il existe un abattement pour les actions et les fonds actions (pas pour les obligations), la fiscalité de cette enveloppe reste importante.

L’épargne salariale : les entreprises peuvent proposer un plan d'épargne salariale à leurs employés, sous la forme d'un PEE (plan d’épargne entreprise) ou d'un Perco (plan d'épargne pour la retraite collectif), sur lequel sera placé votre intéressement et votre participation aux bénéfices de l'entreprise. Sachez que vous avez la possibilité d’apporter des sommes supplémentaires, qui peuvent de surcroît être abondées par votre entreprise.

Le plan d’épargne en actions (PEA) : c'est l’une des enveloppes à privilégier. Après 5 ans de détention, les plus-values et les dividendes ne sont plus imposés. Le PEA est plafonné à 150 000 euros de dépôts, à effectuer dans les 8 premières années de détention, mais son montant

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