Dossier Macroéconomie : Le Libre-échange
Dissertation : Dossier Macroéconomie : Le Libre-échange. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Samy El Ibrahimi • 8 Octobre 2020 • Dissertation • 2 133 Mots (9 Pages) • 495 Vues
Dossier Macroéconomie : Le Libre-échange
Définition du libre-échange en intro:
Ce qu’on nomme le « libre-échange » est une appellation désignant le principe de libre circulation des biens et des services au sein d’un territoire désigné. Cela a pour objectif d’étendre et développer le commerce international en rompant chaque barrière susceptible d’entraver les échanges internationaux. Ces barrières douanières peuvent être tarifaires donc s’appliquent aux prix. Nous pouvons prendre pour exemple les droits de douane imposés sur chaque marchandise importée à l’entrée d’un territoire. Cependant, il existe également des barrières non tarifaires, qui elles, ne s’appliquent pas aux prix, comme par exemple les normes de sécurité ou d’écologie ou encore les quotas de marchandise.
Ainsi, le libre-échange se définit donc par une politique d’ordre économique préconisant l’annulation de chaque restriction (douanière ou non) pouvant nuire au commerce international. Il s’agit de l’application de la théorie libérale à pleine essence puisqu’il s’agit d’empêcher les entraves extérieures mise en place par les États (comme la mise en place de droits de douanes, de normes ou de quotas) pouvant empêcher le marché de s’autoréguler.
Parmi les économistes ayant argumenté en faveur du libre-échange, on peut notamment retrouver par exemple Adam Smith avec la théorie des avantages absolus ou bien David Ricardo avec la théorie de l’avantage comparatif. Ces deux théories se rejoignent dans le sens où elles reposent toutes les deux sur un système de libre-échange afin de fonctionner pleinement. Par exemple, selon Ricardo, pour que le rendement du libre-échange soit maximal, il découle directement de l’utilisation parfaite des facteurs de production dont disposent chaque nation et suggère la spécialisation de ces dernières dans les domaines où elles possèdent des avantages comparatifs.
Pour les adhérents de cette théorie, il est tout fait vrai que le libre-échange stimule le commerce international et donc le développement économique à grande échelle : théoriquement, plus de d’échanges signifie plus d’argent qui circule, qui est susceptible de participer à la demande globale, et donc qui stimule la production qui doit répondre à cette demande croissante et ainsi stimule la consommation.
Ainsi, cette situation est très profitable, rentable et avantageuse pour les entreprises puisqu’elles sont dans la mesure de réaliser des économies d’échelles, c’est à dire tellement produire que le coût de production d’une unité supplémentaire devient quasiment négligeable.
Cela permet donc baisser les coûts de production, mais également de conquérir de nouveaux marchés étrangers.
De plus, le libre échange est profitable non seulement aux entreprises mais également aux consommateurs : ces derniers se trouvent situation de force puisqu’ils ont accès à un large choix de produits. Les entreprises, étant en situation de concurrence (mais également d’économie d’échelle) peuvent abaisser les prix afin d’avoir une compétitivité performante ce qui maximise le pouvoir d’achat des consommateurs. Et afin de récupérer des parts de marchés, les entreprises se doivent d’être toujours plus innovantes et d’investir en recherche et développement que ce soit pour asseoir leur domination dans un marché ou bien au contraire pour récupérer un maximum de parts de marchés.
Par exemple, en été 2007, Apple a complètement changé les codes du marché de la téléphonie mobile en présentant le premier iPhone : cette innovation à permis à la marque de conquérir le marché, en faisant plonger certains concurrents (Nokia, BlackBerry, Motorola) mais également en permettant l’émergence d’une concurrence nouvelle et redoutable (Samsung, Sony, Xiaomi), se devant d’investir énormément en recherche et développement pour proposer des produits étant en mesure de concurrencer l’iPhone au niveau des performances techniques. Les consommateurs ont ainsi accès à une large gamme de choix au niveau du téléphone mobile intelligent (ou tout simplement Smartphone) : et pour répondre à cette demande redoutable, les entreprises produisent énormément. En moyenne, chaque trimestre, Apple écoule près de 849450 iPhones… par jour.
Le libre échange est pourvu d’autres avantages, non négligeables aussi : en effet, il conduit à la spécialisation d’un pays.
Au contraire, pour ses détracteurs (comme l’économiste Robert Torrens), le libre-échange est pourvu d’inconvénients qui sont non négligeables pour la santé économique d’un pays.
En effet, le premier désavantage qui peut venir à l’esprit lorsqu’on parle de libre échange, c’est les effets pervers et les comportements opportunistes que peuvent adopter certains agents économiques afin de gagner plus de parts de marchés : on peut par exemple parler de ce qu’on appelle le dumping social, c’est à dire l’ensemble des pratiques que peuvent mettre en œuvre des agents économiques comme les États qui viole ou contourne de façon délibérée les lois sociales en vigueur, que ce soit à l’échelle d’un état ou de la planète, dans le seul but de dégager des avantages économiques, comme par exemple être davantage compétitif.
De ce fait, cela peut par exemple se traduire par l’ouverture d’usines dans des pays où la législation du travail est très souple, autorisant certaines pratiques douteuses comme l’interdiction de syndicats, l’autorisation de l’emploi d’enfants et l’autorisation d’infliger des journées excédant parfois 14 heures de travail par jour.
De nombreux scandales à ce propos sont très fréquents : le dernier en date concerne le Qatar, qui dans l’organisation de la Coupe du Monde 2022 a fait appel à énormément d’ouvriers étrangers pour construire les stades et les infrastructures afin d’accueillir de façon optimale l’évènement. Le problème, c’est qu’attirés par une forte rémunération, les travailleurs (d’origine indienne ou pakistanaise pour la majorité) n’hésitent pas à s’installer au Qatar pour y travailler et déchantent très vite en face à des conditions de travail difficilement soutenables : journées longues, efforts intenses demandés, rémunérations très basses et contrats peu avantageux. D’ici 2022, il est estimé que l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar coûtera très probablement la vie à près de 4000 ouvriers. Ainsi, le libre échange favorise énormément les pays qui exploitent le plus leur main d’œuvre.
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