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Don't throw you meishi

Étude de cas : Don't throw you meishi. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2021  •  Étude de cas  •  2 751 Mots (12 Pages)  •  447 Vues

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Le modèle de Richard Lewis développé dans les années 1990 est intéressant pour évoquer les différences qui existent entre le Japon et la Grande-Bretagne d’un point de vue culturel.

Dans son modèle, Lewis prend le parti de diviser l’ensemble des humains en trois catégories de manières plus claires. Il considère que malgré tous les modèles existants en matière de différences interculturelles, il existe toujours des confusions à expliquer des phénomènes avec clarté et confusion. Ainsi, il définit trois catégories non pas seulement selon la nationalité ou la région uniquement mais selon le comportement des individus concernés. Il distingue trois typologies : “linear-active, multi-active et reactiv”.

Il souligne alors l’importance de la prise en compte de la mentalité asiatique qui est puissante et il nuance avec la simple vision Nord/Sud dont beaucoup d'experts semblent parler. Dans son schéma, R. Lewis nous propose alors un triangle de classification permettant d’associer les pays/régions à des comportements réels. Nous pouvons alors facilement voir que le Japon et l’UK se trouvent à l’opposé l’un de l’autre sur une des branches du triangle.

Les dimensions culturelles selon le modèle d’Hofstede sont également parlantes pour identifier les différences culturelles entre le Japon et l’UK.

Déjà, l’UK s’identifie comme un pays plutôt individualiste dans lequel le temps passé est individuel et où il existe une grande liberté d’action et de challenge personnel. Les britanniques sont donc des personnes indépendantes de l’organisation et qui sont en permanence en recherche de liberté. A l’inverse, le Japon est un pays communautaire dans lequel les individus agissent en groupe et sont interdépendants. Le travail représente une partie importante de leur vie et les japonais sont en quête d’un rôle social au sein même de l’entreprise. Au Japon, les relations au travail ne se font pas par intérêt mais sous la base d’un contrat moral entre l’employeur et l’employé. Il y a donc une relation respectueuse et de confiance qui est établie. Au Japon, on fait donc des affaires avec les personnes que l’on connaît.

Également, le Japon est un pays qui détient un contrôle élevé de l’incertitude. Cela témoigne dans le monde de l’entreprise par l’élaboration de plan, le sérieux, la discipline mais aussi un fort intérêt pour les détails qui poussent les japonais à prendre des décisions de manière très réfléchie. Au contraire, le Royaume-Uni dispose d’un faible contrôle à l’incertitude qui se montre façon plus insoucieuse de voir l’avenir. LEs décisions sont prises de manière plutôt rapide et ne sont pas fixes. Lors des réunions, les britanniques sont moins préparés, c’est la réunion en elle-même qui va leur permettre d’avancer, ils parlent beaucoup même lorsque cela n’apporte aucune valeur ajoutée. Pour les japonais, la réponse aux différents problèmes est trouvée avant même que la réunion n’ait eu lieu, ils expriment moins leurs sentiments, leurs émotions.

Question 2 :

Dès son arrivée, le manager écossais est alors face à six cadres supérieurs japonais et le premier acte qu’il fait est de brandir sa carte de visite et de la “jeter” aux différents cadres de l’entreprise japonaise. Cela a fait une mauvaise impression pour les cadres supérieurs japonais pour de multiples raisons :

- Au Japon, il y a une distance hiérarchique importante ce qui signifie que le comportement de l’écossais apparaît comme une manque de considération des japonais. Les Japonais entre eux ont une culture très communautaire nous l’avons dit et ils se soutiennent souvent les uns les autres. Pour autant, avec les individus externes au groupe, ils adoptent une certaine formalité dans leur actions. Il est important de bien respecter les aînés et l’action du manager éconossais ici peut apparaître comme un manque de respect pour les cadres supérieurs japonais.

- La carte de visite au Japon est un symbole important et ne se résume pas seulement à détailler des informations sur la personne à qui appartient la carte. Le meishi au japon représente le respect qui existe en un employé et son entreprise. Il y a plusieurs règles à respecter lors de la présentation d’une carte de visite au Japon. Nous irons même jusqu’à dire qu’au Japon, l’échange de meishi est comme un rituel. Pour les japonais, il s’agit ici d’un manque de sérieux identifié chez le manager écossais.

Question 3 :

Pour éviter une telle situation, l’entreprise écossaise aurait dû mieux se préparer pour son entretien avec les japonais. Les japonais accordent une grande importance au travail et notamment aux détails. Au Japon, il existe de nombreuses traditions notamment dans le cadre d’une réunion de business et d’un entretien. Les japonais sont très attentifs au statut et à la crédibilité de leurs interlocuteurs c’est pour cela qu’il est nécessaire d’être bien préparé.

Un entretien au Japon débute forcément par la remise de la carte de visite. Il semble que l’écossais soit au courant de cette pratique mais ne l’ait pas fait dans les règles. il existe pourtant plusieurs étapes à respecter pendant la remise du meishi :

- La remise de la carte visite doit se faire en étant debout et en la remettant avec les deux mains car cela montre un signe de respect.

- La main du principal concerné ne doit également pas cacher le nom de l’individu ou encore de l’entreprise. Au Japon un employé est un ambassadeur de son entreprise, il en est fier et le nom de l’entreprise est mis en avant par rapport au nom de l’employé.

- De la même manière, la lecture de la carte de visite de l’interlocuteur marque une forme de respect et lance l’entretien de manière positive.

- Le meishi est un symbole au Japon il faut donc l’utiliser avec considération : ne pas simplement le jeter dans une poche de chemise car ce serait irrespectueux.

Entre autres, il existe différentes choses à prendre en considération lorsqu’une entreprise prépare une entreprise avec une société étrangère. Il est important de bien comprendre l’existence des différences culturelles pour éviter tout quiproquo ou mauvaise interprétation qui pourraient directement être néfastes pour la relation professionnelle. Chaque étape de l’entretien est à analyser afin de bien la préparer. Mais il faut également connaître les valeurs, rites et croyances du pays afin de faciliter le dialogue. Les japonais n’apprécient pas démarrer un entretien

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