CNED BTS MUC MANAGEMENT DES ENTREPRISES DEVOIR 02 1ERE ANNEE
Dissertation : CNED BTS MUC MANAGEMENT DES ENTREPRISES DEVOIR 02 1ERE ANNEE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Matisse Germain • 15 Mai 2018 • Dissertation • 1 724 Mots (7 Pages) • 1 146 Vues
Analyse de la situation de l’entreprise
Question 1
Inquiète pour la rentabilité de son entreprise, Marie-Louise a décidé en 2010, dans la précipitation et sans réelle consultation, de créer un département autonome « formation » qui commercialise des sessions de formation informatique. Aussi, alors qu’elle recevait un candidat à un recrutement, Marie-Louise décida de le recruter, non pas pour le poste de programmeur auquel il postulait mais pour celui de chef du département « formation », qu’elle créa dans la foulée. Elle lui affecta par la suite 15 formateurs, sans que ceux-ci ou même Jean-Charles ne soient consultés. Par la suite, Marie-Louise ne s’est pas seulement contenté d’imposer sa volonté mais s’est mise à argumenter pour convaincre ses interlocuteurs qu’elle avait raison. Marie-Louise imposa des contraintes de travail de plus en plus lourdes aux programmateurs et seule la rentabilité comptait à ses yeux : elle exigeait des salariés des heures supplémentaires « récupérables à l’occasion », de rapporter du travail chez soi les soirs et les week-ends, sans prendre en compte les éventuelles conséquences familiales.
Quant à Jean-Charles, il continua de diriger son service comme il l’avait toujours fait : il demandait toujours à chacun son point de vue mais il assumait la décision à l’égard de ses responsabilités, il imposait à ses équipes des cahiers des charges exigeants et ambitieux pour une satisfaction optimale des clients mais aussi pour tenir compte des capacités et des besoins de chacun, soucieux de les voir s’épanouir personnellement et progresser professionnellement.
En menant une étude approfondie des relations existantes entre managers et subordonnés dans de nombreuses entreprises, Rensis Likert a isolé quatre styles de direction :
- Le style autoritaire
- Le style paternaliste
- Le style consultatif
- Le style participatif
Nous pouvons affirmer, après analyse des comportements de chacun des deux manageurs, et d’après l’approche théorique du style de direction de Likert, que le style de direction adopté par Jean-Charles est un style consultatif et que Marie-Louise a adopté un style de direction autoritaire.
L’activité d’un dirigeant repose sur deux dimensions complémentaires : la dimension technique ou de production, et la dimension humaine ou relationnelle. Le comportement des dirigeants va dépendre de l’orientation (sur les tâches ou les personnes) qu’il donne à son action dans l’exercice du pouvoir.
Blake et Mouton ont ainsi caractérisé les styles de direction selon l’intérêt porté par le dirigeant à la production et aux relations humaines. Ainsi, nous pouvons affirmer que Marie-Louise exerce un style de direction 9/1 : elle recherche l’efficacité de la production sans tenir compte du facteur humain (style taylorien) ; Jean-Charles exerce un style de direction 9/9 : ce manageur a un intérêt maximal à la fois pour la production et le personnel.
Question 2
L’entreprise Numériperf détient plusieurs domaines d’activité stratégique : elle possède un avantage concurrentiel dans plusieurs métiers (pluricompétences). En effet, Marie-Louise apportait une capacité d’empathie pour comprendre les besoins des dirigeants de PME et ses compétences en gestion, Jean-Charles assurait le codage du logiciel et tous ses aspects techniques. L’activité s’est élargie à d’autres logiciels qui couvraient une cible plus large, avec des thèmes plus diversifiés. Mais aussi, l’un des points forts de Numériperf est le suivi de ses clients, de l’achat d’un logiciel à son utilisation. Ainsi, l’entreprise Numériperf assure un accompagnement des utilisateurs, une formation de prise en main puis de perfectionnement et un centre d’appel pour une assistance après-vente. Il s’agit donc d’une stratégie de diversification horizontale avec un élargissement des types de services, verticale avec un accroissement du marché potentiel de l’entreprise et une stratégie de segmentation, avec un avantage compétitif spécifique à un segment du marché. Cette dernière stratégie vise à concentrer les ressources sur une partie seulement du marché potentiel. Enfin, étendue du marché reste national, il s’agit donc d’une stratégie de domination (l’entreprise cherche à être le leader sur son marché national).
Question 3
Au cours des 10 premières années, Marie-Louise et Jean-Charles utilisaient un modèle de gouvernance partenariale pour leur entreprise : cette gouvernance repose sur la recherche d’un compromis entre les intérêts des différentes parties prenantes de l’entreprise. Ce modèle prend en compte l’ensemble des parties prenantes, défend l’intérêt de toutes les parties prenantes et introduit la notion de responsabilité sociétale. En effet, pendant les 10 premières années, les dirigeants de Numériperf prenaient en compte les attentes des salariés en leur proposant des hausses de rémunérations régulières et en instaurant un système d’horaires modulables pour permettre à tous leurs salariés de concilier leur vie professionnelle et personnelle. Les attentes des actionnaires étaient aussi prises en compte : afin de permettre la croissance de l’entreprise, l’autofinancement était assuré par la mise en réserve d’1/3 des profits, le dernier tiers étant affecté à la distribution de dividendes. Marie-Louise su être à l’écoute : si quelques actionnaires en voulaient plus, elle les convainquit que le 1/3 affecté à la hausse des salaires et l’autre 1/3 disponible pour les investissements étaient le gage de la pérennité et de la croissance de l’entreprise, et donc de leurs dividendes. Car, les actionnaires attendent une rémunération des capitaux investis à travers la distribution des bénéfices sous forme de dividendes, cependant, les dirigeants de l’entreprise privilégient le développement de l’entreprise en réalisant des investissements ou en constituant des réserves qui, dans un premier temps, limitent la rentabilité des capitaux investis.
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