Ubérisation - Sciences comportementales
Étude de cas : Ubérisation - Sciences comportementales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kemiss Bahfir • 20 Juin 2020 • Étude de cas • 1 762 Mots (8 Pages) • 618 Vues
1 - Présentation de l’entreprise
Pour la petite anecdote
Selon la légende officielle véhiculée par Uber, l’idée de créer la société est née à Paris en décembre 2008.
Travis Kalanick, un jeune entrepreneur américain, est venu participer à la conférence LeWeb, où se rencontrent tous les petits génies de l’Internet à cette époque. Il est accompagné du canadien Garrett Camp, un autre informaticien de talent.
Ce soir-là, après cette superbe conférence, il neige à Paris. Les deux hommes dans les superbes rues de Paris et dans un froid déconcertant, malheureusement n’arrivent pas à trouver un taxi. C'est ainsi que leur vient l'idée d'une application mettant chauffeurs et clients en relation directe afin de limiter le temps d’attente.
Et Uber aujourd'hui c’est :
- 91 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde
- 5,2 milliards de trajets, dans 63 pays
- 11,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2018
- 1,5 milliard de dollars en Recherche et Développement en 2018
En plus, de l’activité de transport décomposé en plusieurs parties : Uber Pool, Uber X et Uber Van, Uber s’est également développée sur le domaine d’activité de la livraison de nourriture.
L’objectif étant toujours de proposer un service de qualité à un prix attractif avec un système novateur.
2- Ubérisation
Pour commencer, il nous a paru important de définir un terme que nous avons au moins tous entendu une fois : Uberisation
L'uberisation (ou uberisation), du nom de l'entreprise Uber, est un phénomène récent dans le domaine de l'économie consistant en l'utilisation de services permettant aux professionnels et aux clients de se mettre en contact direct, de manière quasi instantanée, grâce à l'utilisation des nouvelles technologies.
Vous pouvez voir ci-joint un schéma représentant selon les secteurs d’activité différentes organisations faisant référence à l’uberisation :
[pic 1]
Le fait que ce terme soit généralisé et qu’il soit désormais ancré dans la société démontre la nouveauté et l’innovation apportée par l’entreprise Uber qui a influencé la création ou le développement d’autres sociétés.
a) Un style de management indirect avec un public bien ciblé
- Le modèle d’Uber est très bien réfléchi. En rendant accessible la profession de chauffeur Uber, l’entreprise ouvre la possibilité de travailler à toutes les personnes étant en âge de le faire.
- Ainsi, elle se donne les moyens d’obtenir une flotte de chauffeurs considérable en France et à travers le monde.
- Contrairement à la profession de Taxi, l’accès à la profession de chauffeur Uber est d’une grande simplicité. Vous n’avez besoin que d’un véhicule, loué ou acheté.
- A contrario, pour un taxi, il doit acheter sa voiture, acheter une licence (en moyenne 240 000 euros sur Paris) ou attendre en moyenne 14 ans pour en avoir une gratuitement.
- De plus, ils doivent passer un certificat de capacité professionnelle pour obtenir la carte professionnelle de taxi qui permet de faire une demande de licence.
- Aussi, afin de maximiser leurs chances, de nombreux taxis suivent une formation pour se préparer à l’examen. De plus, ils doivent être en possession du diplôme au 1er secours depuis moins de 2 ans. Enfin, une autre exigence, et non des moindres : le casier judiciaire doit être vierge de toute condamnation incompatible avec l’exercice de la profession.
- Ces nombreuses contraintes rendent difficilement accessible la profession de Taxi contrairement à celle de chauffeur Uber. En ce sens, cette dernière est une opportunité pour les demandeurs d’emploi d’avoir un travail et en plus d’être auto-entrepreneur.
- Plus de comptes à rendre, liberté de travailler quand on le souhaite, de faire les horaires que l’on veut. De prime abord, cela semble être le job rêvé, mais qu’en est-il vraiment ?
- Dans les faits, il s’agit d’un métier difficile où il ne faut pas compter ses heures pour espérer avoir un salaire confortable. En rendant cette profession dès plus accessible, Uber cherche à attirer des demandeurs d’emploi ou des personnes dites « dans le besoin ».
[pic 2]
3) Approche scientifique - Théorie de Nudge
Ce modèle nouveau d’entreprise comporte malgré tout des risques pour l’entreprise car il ne dispose pas d’un pouvoir légal comme celui que l’employeur a sur son salarié, il n’existe pas de relations contractuelles entre Uber ses partenaires et ainsi il n’existe pas d’obligation en matière de travail entre ces deux acteurs.
L’objectif étant de toujours de proposer un service de qualité à un prix attractif, le manque de contrôle est une difficulté pour l’entreprise. De ce fait, elle va chercher à pallier ce manque à l’aide d’une théorie de science comportementale, celle du Nudge.
Cette théorie est basée sur des recherches portant sur le processus de décision chez un individu. Selon les chercheurs, les individus ne sont pas des êtres rationnels et prennent des décisions en fonction de leur environnement. Ces études sont notamment utilisées en Marketing pour connaître ce qui incite les individus à consommer et ainsi adapter sa stratégie en fonction des résultats.
En comprenant mieux les comportements humains, le Nudge va être une action mise en place pour influencer le destinataire. Cette technique garantit une puissance remarquable pour un coût très faible à mettre en place.
L'idée finale de cette théorie est de faire croire au partenaire qu’il a toujours le choix et qu’il est libre tout en le poussant vers ce que l’on considère être une meilleure décision pour la personne, or celle-ci ne l’est pas forcément.
Par exemple : la mouche dans les toilettes ou citer le scandale Cambridge Analytica (à voir)
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