Contraintes thermique
Dissertation : Contraintes thermique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar boU09boU • 17 Novembre 2015 • Dissertation • 2 918 Mots (12 Pages) • 778 Vues
INTRODUCTION
L’hygiène du travail a pour but ultime de protéger la santé et le bien-être des travailleurs (Roberge 2004). C’est une science qui se donne comme mission d’anticiper et d’identifier les risques des différents milieux pour ensuite les évaluer. Les contraintes thermiques font partie des risques évaluer en hygiène du travail. Dans le travail qui suit, c’est sur ce sujet dont mon choix s’est arrêté afin d’effectuer ma recherche individuelle sur un risque traité en hygiène industrielle. Il sera question du cas de M. Calor (nom fictif dans le but de préserver la confidentialité médicale), patient vu dans le cadre de mon travail aux soins intensifs de l’hôpital Charles-Lemoyne il y a un peu plus d’un an, mais dont le souvenir me restera à jamais. À travers cette recherche, je procéderai à la description du cas de M. Calor et à l’identification de la problématique encourue, suivrons les mesures et stratégies d’évaluation puis les interventions, les moyens de contrôle et le suivi. Tout au long de cette démarche y seront intégrées les différentes notions acquises dans le cadre du cours.
CHAPITRE 1 : IDENTIFICATION DU RISQUE OU DU PROBLÈME
1.1 Description du cas de M. Calor
M. Calor est un homme de 52 ans connu comme ayant des antécédents médicaux de diabète de type II, hypertension artérielle, dyslipidémie et présentant un surpoids. Il travaille en tant que couvreur depuis plusieurs années au sein de son entreprise familiale. Cette entreprise regroupant 3 employés soit M. Calor, son fils et son beau-fils. Ces trois employés ont tous en leurs possessions leurs cartes de la construction et un cours obligatoire sur la santé et la sécurité au travail. Les trois employés travail chacun 8 heures par jour, et ce, du lundi au vendredi. Leur quart de travail débute à 7 h 30 le matin, afin de bénéficier de température plus fraîche, et se termine à 15 h 30. Leur unique pause au cours de la journée est réservée à l’heure du dîner, pour laquelle les employés vont s’asseoir dans leur camion afin de bénéficier de l’air conditionné pour cette période de repos. Ils ont toujours à portée de mains, une bouteille d’eau de 500 ml. Lors de l’événement, nous nous trouvons à la fin du mois de juillet et la petite entreprise familiale travaille en tant que sous-traitant sur une série de condos dans la ville de St-Hubert.
1.2 Description de la problématique et identification des risques
1.2.1 Description de la problématique (événement)
Fin du mois de juillet, les 3 employés sont de retour de leurs 2 semaines de vacances de la construction, c’est un lundi matin habituel, M. Calor passe chercher en voiture ces 2 collègues de travail pour se rendre sur le chantier de St-Hubert. Il est environ 7 h du matin et déjà les 3 employés remarquent qu’il fait chaud et qu’ils ont déjà commencé à transpirer. La journée a passé sans même qu’ils ne voient s’écouler les heures et ont décidé d’un commun accord de ne prendre qu’une bouchée sur le toit plutôt qu’une pause dans le camion afin de terminer leur journée plus tôt et de bénéficier du beau temps dans leurs piscines familiales. Il est près de 14 h lorsque M. Calor indique à son fils qu’il ne se sent pas très bien et commence à descendre du toit dans le but d’aller se reposer à la fraîcheur du camion. Son fils remarque qu’il a une démarche chambranlante et voit son père s’écrouler avant d’arriver au camion. À son arrivée à ses côtés, M. Calor est inconscient, son fils signale le 911.
M. Calor est transporté aux soins intensifs de l’hôpital Charles-Lemoyne où il demeure inconscient. Un thermomètre rectal en continu lui est installé et indique une température à 50,3 degrés Celsius. Tout de suite, l’équipe médicale tente de le refroidir par divers procédés telles l’administration intraveineuse de liquide froid et la mise en place de matelas réfrigérants et de sac de glace. La température de M. Calor n’est jamais descendue sous les 43 degrés Celsius et les médecins sur place ont identifié des « morceaux » de muqueuses intestinales qu’ils qualifiaient de « cuits » sortir au niveau du rectum. Le décès de M. Calor a été constaté au cours de la nuit à près de 3 h du matin.
1.2.2 Identification des risques
Tout d’abord, il tient bon de tenir compte de l’état de santé de M. Calor. Le sujet étant connu avec des problèmes de surpoids, de diabète de type II, d’hypertension artérielle et de dyslipidémie vient certes influencer la tolérance de celui-ci à la chaleur. En effet, ces divers troubles amènent une augmentation du métabolisme du sujet ainsi qu’une augmentation de la demande en oxygène, surtout lors d’activité physique. De plus, sont surpoids vient à servir d’isolant thermique dû à l’accumulation de tissus adipeux et à la diminution de sa capacité cardiovasculaire (Roberge 2004).
Ensuite, nous avons été informés que chacun des 3 employés avait à sa disposition une bouteille d’eau de 500 ml. Selon le guide de prévention des coups de chaleur, 2e édition émise par la CSST le 2010-06-01, la quantité était grandement insuffisante étant donné l’activité physique pratiquée et la chaleur à laquelle devaient se confronter les 3 employés. La quantité d’eau nécessaire peut être vérifiée à l’aide du tableau compris dans le guide selon la température environnante (T air corrigée).
Finalement, M. Calor étant de retour des vacances de la construction n’était plus acclimaté à travailler à la chaleur puisque la capacité d’acclimatation se perd aussi vite qu’elle s’acquiert (Perreault 2005). L’acclimatement doit se faire de façon progressive, et ce, sur quelques jours. Une fois acquise elle « permet à une personne d’augmenter sa tolérance à une ambiance chaude et à une charge de travail données » (Roberge 2004). La personne acclimatée dans le cadre d’une tâche donnée voit sa tolérance et sa capacité augmentée grâce à un ajustement physiologique conditionné. Le guide de prévention des coups de chaleur, 2e édition émise par la CSST le 2010-06-01, fait aussi état des mises en garde et des recommandations supplémentaires à suivre pour un travailleur non acclimaté.
CHAPITRE 2 : MESURE ET ÉVALUATION (STRATÉGIE D’ÉVALUATION)
Dans cette section du travail de recherche individuelle, vous y trouverez les différentes mesures dont il faut tenir
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