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Méthodologie de la dissertation

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Par   •  15 Septembre 2024  •  Commentaire de texte  •  1 071 Mots (5 Pages)  •  37 Vues

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     Dans un monde en perpétuelle mutation, la quête de vérité se heurte souvent à un désir profond de stabilité et de certitude. Les individus, confrontés à l’incertitude ambiante peuvent être tentés d’adopter des raisonnements erronés, préférant s’accrocher à des croyances figées plutôt que d’affronter la complexité et l’ambiguïté de la réalité. Cette tendance révèle une peur du changement et de la vérité, où l’on choisit parfois l’illusion d’une connaissance acquise à la confusion d’une réflexion authentique. Dans son œuvre « Réflexion sur la question juive », Jean-Paul Sartre propose une exploration profonde des thèmes de l’identité, du changement de la condition humaine. Dans un monde en constante évolution, l’individu est souvent confronté à des dilemmes existentiels, oscillant entre le désir de stabilité et la nécessité de la réflexion critique. Il aborde des questions fondamentales concernant l’identité, le changement et la peur du raisonnement. A travers cet extrait, Sartre critique une certaine tendance chez les individus à vouloir rester figés dans leurs certitudes, se réfugiant derrière une image de sécurité. Il évoque également des symboles forts, tels que la pierre, représentant à la fois une image de solidité et de permanence, mais aussi un obstacle à la liberté. Sartre illustre la tension entre l’homme censé, capable de raisonner et d’évoluer, et l’homme insensé, qui choisit de s’accrocher à des vérités acquises. Cette étude de texte analysera les idées de Sartre en deux grandes parties : d’abord, nous examinerons la quête d’une existence stable à travers le symbole de la pierre et les notions de l’homme censé et insensé ; ensuite, nous aborderons la peur de la vérité, les différentes formes de peur, et l’importance de la passion dans la construction de soi.

« Comment peut-on choisir de raisonner faux ? C’est qu’on a la nostalgie de l’imperméabilité. » Cela interroge la capacité des individus à adopter des raisonnements erronés. L’auteur suggère que cela peut être dû à un désir de stabilité ou de certitude, symbolisée par l’imperméabilité, un état où l’on ne serait pas affecté par les doutes ou les changements. « L’homme sensé cherche en gémissant, il sait que ses raisonnements ne sont que probables, que d’autres considérations viendront les révoquer en doute ; ». L’homme sensé est conscient de l’incertitude de ses pensées. Il est conscient que ses conclusions sont temporaires et susceptibles d’être remises en question par d’autres idées ou preuves. Sartre évoque une vision de l’existence où les individus souhaitent être « massifs et impénétrables ». Ce désir de stabilité peut être symbolisé par la pierre, qui représente à la fois la solidité et la permanence. Il écrit « Ils veulent être massifs et impénétrables, ils ne veulent pas changer ». Cette phrase souligne l’aspiration des individus à vivre dans une certitude inébranlable. Dans le christianisme, la pierre est souvent associée à l’idée de fondation, comme dans la célèbre phrase « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirais mon Eglise » (Matthieu 16 : 18). Ici, la pierre devient un symbole de foi, de certitude et de résistance aux tempêtes de la vie. Cependant, Sartre utilise cette image pour critiquer ceux qui, au lieu de s’ouvrir à la réflexion et au changement, s’accrochent à une conception rigide de leur existence. Cette phrase souligne aussi le caractère incertain de la recherche de la vérité. L’homme est comparé à une pierre, signifiant peut-être une immobilité ou une incapacité à avancer clairement. Il oppose l’homme censé, qui est capable de raisonner et de remettre en question ses certitudes, à l’homme insensé, qui refuse de faire face à l’incertitude et choisit de vivre dans l’illusion d’une stabilité inébranlable. Sur Terre, tout est transitoire, mais la seule chose qui ne change pas c’est la foi : on peut avoir l’image d’une bouée à laquelle on se raccrocherait, on sous-entend donc que Sartre est athée car pour lui la religion est pour les gens qui ont besoin de quelque chose à quoi se raccrocher. Pour lui, les gens religieux ont peur de la vérité et on a en quelque sorte une mort de la raison. L’image de l’Eglise renvoie ainsi au stoïcisme. Sartre écrit : « Ils ne veulent point d’opinions acquises, ils les souhaitent innées ; comme ils ont peur du raisonnement, ils veulent adopter un mode de vie où le raisonnement et la recherche n’aient qu’un rôle subordonnée ». Cette opposition met en lumière la tension entre le désir de certitude et la nécessité de la pensée critique. L’homme censé est celui qui embrasse le changement et la complexité de la vie, tandis que l’homme insensé se contente de dogmes et de vérités acquises, s’enfermant dans une existence figée. Sartre souligne également que cette quête de solidité peut mener à une forme de nihilisme, où l’individu évite toute forme de réflexion pour ne pas être confronté à la fragilité de son existence. En cherchant à être « massifs et impénétrables », ces individus se condamnent à une vie sans profondeur, où le raisonnement et la recherche de sens sont relégués au second plan. La pierre, au lieu d’être une fondation, devient un obstacle à la liberté et à la croissance personnelle. Le concept d’imperméabilité rapporte de plus à l’enfance, d’où l’emploi du terme « nostalgie ». Pour Sartre, l’enfance se caractérise par l’absence de réflexion, d’argumentation et de raison. L’enfance a donc une connotation négative : l’enfant ne raisonne, n’a pas de conscience de la vérité. Il s’enferme dans un univers clos dont il pense être le centre, ce qui le coupe du monde extérieur. C’est ce que Sartre appelle « l’imperméabilité stricte ». Mais cette période est inoffensive : en grandissant, l’enfant perd sa puérilité et sa naïveté, et apprend à penser et raisonner. Le problème réside dans l’adulte qui choisit de raisonner faux, qui refuse de se séparer du cocon de l’enfance. Cette nostalgie force une régression, un retour en arrière de l’homme, qui abandonne sa volonté de raisonner, au profit du confort de l’ignorance. Les enfants vivent dans le faux puisque les parents maquillent la vérité pour les protéger. A partir du moment où l’on grandit, la bulle de l’altérité se brise et comprennent que l’on est mortel et ainsi de suite. Les hommes insensés cherchent le confort et la protection et sont donc nostalgiques de l’altérité de lorsqu’ils étaient enfants. Sartre pense que si lorsque l’on cherche la vérité absolue elle ne nous atteint jamais car la philosophie et la science ne peuvent pas « finir ».  

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