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Le roman Gargantua est-il provocateur ?

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Par   •  15 Mars 2023  •  Dissertation  •  1 085 Mots (5 Pages)  •  269 Vues

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        L'humanisme est un courant littéraire du XVIème  siècle faisant partie de l'essor culturel de la Renaissance. Ce courant littéraire est né en Italie et s'est ensuite propagé dans l'ensemble de l'Europe. L'humanisme vise à redécouvrir les textes de l'antiquité et à promouvoir la tolérance, la liberté et l'amour de l'humanité. Le roman Gargantua est-il provocateur? Dans ce sujet le mot «provocateur » signifie l'énervement, le choque ou bien le but de faire réagir. Nous allons donc nous poser la question suivante : Est ce que le but du roman est de choquer ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps omniprésence du rire, puis

Nous allons tout d'abord aborder :

I°) Omniprésence du rire

  1. Le rire dénonciateur et révélateur

Souvent, ce qui provoque le rire est justement ce qui provoque la surprise : un décalage révélateur, un effet de contraste qui rend tout de suite visible ce qui relève du bon sens. Par exemple, alors que les moines se lamentent et chantent en latin, Frère Jean démolit les ennemis avec son bâton de croix.Autre exemple de décalage révélateur : face à Eudémon qui s’exprime parfaitement, Gargantua émet ce qu’on imagine être un meuglement dépité : « Il s’exprimait avec [...] tant d'éloquence, [...] qu'il ressemblait plus [...] à un Cicéron [...] du temps passé qu'à un jeune homme de ce siècle. [...] Tout autre fut la contenance de Gargantua, qui [...] se mit à pleurer comme une vache. » En nous faisant rire des effets néfastes de cette mauvaise éducation de Gargantua, Rabelais nous prépare à découvrir ensuite les principes d’une bonne éducation humaniste. 

  1. Le rire philosophique et spirituel

Rabelais ne remet pas en cause l'existence de l'âme,ainsi, quand il écrit que « le rire est le propre de l’homme », il sous-entend que c’est une manifestation de l’âme. Pour lui, le rire nourrit, agrandit, élève l’âme. Le nom même de Gargantua évoque la gorge déployée pour rire : « quel grand tu as ! ». Et si ce gentil géant était lui-même une métaphore du rire, de la parole, de l’appétit du savoir ? Symboliquement habillé de blanc et le bleu, il allie la joie de vivre et les choses célestes. Le rire du côté de la joie, l’esprit et la spiritualité du côté du ciel. Ces débats théologiques (très vifs à l’époque) s’intéressent à la sagesse et la vérité. Derrière ces réflexions imprégnées de religion, Rabelais défend surtout un idéal humaniste civilisateur. Par exemple, ce qui fait de Frère Jean des Entommeures un bon moine, ce n’est pas sa capacité à prier, à réciter des psaumes ou à dire la messe, mais bien sa présence sur le terrain, pour défendre ses compagnons, sa bonne humeur et son rire : « Mais maintenant, voici quel est notre bon Frère Jean ; voici pourquoi chacun recherche sa compagnie : il n'est point bigot ; ce n'est point une face de carême ; il est franc, joyeux, généreux, bon compagnon ; il travaille ; il peine à la tâche ; il défend les opprimés ; il console les affligés ; il secourt ceux qui souffrent, il garde les clos de l'abbaye. »

Le rire prend une énorme place dans le livre sous différentes formes et avec différents but comme celui de faire rire, de faire réfléchir mais aussi d'éduquer.
Après avoir abordé l'omniprésence du rire à travers le rire dénonciateur et révélateur ainsi que le rire philosophique et spirituel nous allons aborder le sujet de Rabelais face à la religion

        II°) Rabelais face à la religion

  • L'auteur critique de certaines branches de la Religion

Rabelais dans ce roman, critique 3 grandes branches de personnages par rapport à la religion. Il critique tout d'abord les théologiens pour leurs discours creux comme l'a fait Bragmardo pour récupérer les cloches de Notre-Dame dans le chapitre 19. En effet ces sophistes s'opposaient aux idées humanistes et à toutes les nouvelles réformes de la religion. L'auteur critique ensuite les pèlerins, dont Grandgousier car il critique la veine superstition et qui pour leur voyage oublient l'essentiel qui est leur famille. Comme dans le chapitre 45, qui se nomme «  Comment le moine amena les pèlerins et les belles paroles que leur dit Grandgousier. Enfin il reproche aux moines de réciter des prières mécaniques mais aussi leur hypocrisie, leur paresse et leur ignorance. Les moines sont inadaptés au monde extérieur au yeux de Rabelais. Dans le chapitre 27, quand les hommes de Picrochole s'attaquent à l'abbaye, les moines fuient pour tenir une réunion au lieu de se battre.

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