Analyse de pratique professionnelle aux urgences

Analyse de pratique professionnelle 

Je suis étudiante en 2ème année d’infirmière et j'effectue actuellement mon stage de semestre 3 à l’hôpital privé dans le service des urgences.

Le service d’urgence accueil chaque patient, qui sont pris en charge en fonction de leurs pathologies (cardiologie, néphrologie, chirurgie urologique et digestive, pneumologie, traumatologie, rachis…). Il comporte au total 4 urgentistes dont chaque médecin à sa propre secrétaire. Il y a également une cadre de service et 5 infirmiers.

Le service est composé de 7 salles :

• Une salle de suture
• Une salle pour les plâtrages/déplâtrage
• Une salle d’urologie
• Une salle de cardiologie
• 3 autres boxs

Cette semaine, je suis en poste de 11h (9h-20h), nous sommes le vendredi 21 octobre 2022. Il est environ 12h, quand l’infirmière me demande d’aller récupérer le compte rendu du scanner d’une patiente venue aux urgences pour une douleur à la jambe quelques heures plus tôt. Dans les couloirs, après avoir récupéré le compte rendu médical, je lis que celle-ci à une embolie pulmonaire bilatérale. En revenant dans le service, je m’empresse d’informer l’infirmière et le médecin qui me demandent tout deux de l’allonger sur un brancard dans un box et d’effectuer un ECG rapidement.  J’installe Madame sur le brancard et m’assure de son consentement à ce que j’effectue un ECG sur elle. Lorsque, j’étais en train de poser les électrodes pour effectuer le soin, le médecin entre, et lui informe qu’elle va devoir être hospitalisée suite à une embolie pulmonaire bilatérale. La patiente se met à crier, pleurer tout en exprimant qu’il est hors de question qu’elle reste une minute de plus à l’hôpital en arrachant les électrodes que je venais de poser. Par la même occasion, elle tente d’arracher son kathéter, je lui explique alors calmement mais rapidement que si elle enlève son kathéter seule, il y aura du sang partout notamment sur ses vêtements et que cela peut entraîner des complications. Je lui propose de lui enlever dans quelques minutes par mes soins. Elle ne l’enlève donc pas. Le médecin lui explique que c’est grave et que si elle refuse d’être hospitalisée, sa vie est grandement mise en danger. La patiente étant dans le déni, refuse et quitte le box. Le médecin ayant été prévenu que son compagnon se trouvait dans la salle d’attente, il décide d’aller lui proposer de simplement discuter dans le box. Ce que celui-ci accepte. Le médecin explique le risque qu’encoure la patiente si elle repart chez elle. Le couple décide de discuter ensemble. Puis, avec le médecin nous retournons quelques minutes plus tard dans la salle, le compagnon nous explique alors qu’ils ont pas mal de soucis ces dernières semaines et que ce n’était pas le moment que cela arrive. Mais que la santé de sa compagne prime avant tout et qu’il est grand temps qu’elle prenne soin d’elle et surtout de sa santé. Le médecin essaie de la rassurer et me laisse avec la patiente et son compagnon afin que je puisse effectuer l’ECG.

Je lui demande alors si elle est d’accord pour que je lui pose à nouveau les électrodes pour effectuer l’ECG, en lui expliquant que celui-ci permettra de déterminer l’activité électrique du coeur et son fonctionnement. En effet, dans une embolie pulmonaire, le coeur est en souffrance. Elle fini alors par accepter. Je demande à son compagnon de sortir quelques instants, le temps d’effectuer l’ECG.  Ce qu’il accepte. Elle me demande par la même occasion de lui enlever son kathéter, je lui explique qu’il est possible de lui enlever mais qu’il est préférable qu’elle le garde si elle ne souhaite pas à nouveau être piquer dans l’autre service ou elle sera prise en charge. Elle m’exprime qu’elle souhaite le garder mais qu’elle ne passera pas la nuit ici. Je lui explique à mon tour l’importance de son hospitalisation et les risques encourues en cas de refus. Madame devenant un peu plus coopérante, elle me demande alors de lui expliquer ce qu’est concrètement et simplement sa pathologie, comment à t-elle pu « attraper » ça (selon ses dires) et pourquoi sa pathologie est-elle aussi grave. Ce dont, je prends le temps d’expliquer.

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