Analyse de Pratique professionnelle
Analyse sectorielle : Analyse de Pratique professionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Céline Briot • 3 Janvier 2024 • Analyse sectorielle • 3 389 Mots (14 Pages) • 183 Vues
Institut de Formation en Soins Infirmiers EPINAL Promotion 2023/2026
BRIOT Céline Semestre : 1
Référent SPI : Mme BRICE
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ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE
BRIOT CELINE
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Institut de Formation en Soins Infirmiers EPINAL Promotion 2023/2026 |
BRIOT Céline Semestre : 1 ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE |
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J’effectue mon premier stage dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes sur le secteur de LE THILLOT.
Lors de ce stage, j’ai été affectée la première semaine à l’équipe des aides-soignantes afin de découvrir et de connaître les résidents ainsi que d'apprendre ou renforcer mes acquis en rapport avec les soins de nursing infirmiers relevant de la compétence 3.
La situation que j’ai choisi pour cette analyse de pratique professionnelle s’est déroulée le troisième jour de mon stage. Il était 6h45. J’avais pris mon service 15 minutes auparavant et nous avions échangé les transmissions avec l’équipe d’aides-soignantes de nuit. C'était l’heure de la préparation des chariots de petits déjeuners et des chariots pour effectuer les toilettes. Je suis donc ma référente journalière afin que nous nous répartitions le travail. Elle me demande de réaliser la toilette complète au lit de Mme G, 84 ans en autonomie. Cela allait être ma première toilette en autonomie et j'ai ressenti une certaine appréhension.
J'avais fait la connaissance de Mme G dès mon premier jour de stage. C’est une femme douce, gentille qui a dû être placée en établissement fin 2021 suite à une mauvaise chute à son domicile. Il en a découlé une rhabdomyolyse, c’est à dire une lyse des fibres musculaires striées. Les myocytes se dégradent et libèrent une partie de leur contenu dans la circulation sanguine. Elle souffre de myalgies, d’une faiblesse musculaire et de douleurs à la pression des muscles. Je sais qu’il va falloir que je sois la plus douce possible lors de mon soin afin de lui causer le moins de douleurs possible. Mme G présente aussi une certaine asthénie depuis quelques jours. Elle dort beaucoup, même lorsqu’elle est mise au fauteuil un jour sur deux.
Or lorsque j’arrive devant sa chambre, je suppose qu’elle dort encore car je n’entends aucun bruit. Je suis confuse et indécise entre le fait de devoir la réveiller ou la laisser dormir et
revenir plus tard. Cependant l’aide-soignante m’a intimé de procéder à sa toilette afin de respecter le bon déroulement du planning des toilettes du matin... Je me résous à frapper à sa
porte et à rentrer dans sa chambre le plus doucement possible pour la réveiller en douceur. J'allume la lumière de la salle de bain pour diffuser une lumière douce dans la chambre puis j’ouvre un peu les volets. Il fait encore nuit et les lampadaires de rue sont toujours allumés. Mme G dort profondément et ne se réveille pas. Je m’approche d’elle et commence à lui parler d’une voie douce en me présentant : “ Bonjour Mme G, je suis Céline, l’étudiante infirmière. Je suis désolée mais c’est l’heure de se réveiller.” Mme G s’est réveillée en sursaut. Je me présente à nouveau et lui explique que je suis venue pour réaliser sa toilette quotidienne tout en m’excusant. Elle me répond que ce n’est pas grave et qu’il faut bien que ça se fasse. Je me sens d’autant plus coupable de l’avoir réveillé. Je prépare le matériel puis me dirige vers la salle de bain pour remplir la cuvette d’eau chaude. Je vérifie la température puis retourne dans la chambre avec son savon et son eau de Cologne. Je ne me sens pas à l’aise mais je fais de mon mieux pour entamer la conversation en lui demandant si elle a bien dormi. Elle me répond qu’elle a eu des douleurs et que sa nuit n’a pas été récupératrice. Je me dis qu’il va falloir que je sois prévenante pour lui éviter plus de douleurs. Mon matériel à disposition, je la préviens que je vais commencer le soin. Je monte le lit et descends la barrière. J'enlève le coussin de positionnement et décale ses couvertures vers son bas ventre. Je la préviens de tous les gestes que je fais. Elle me regarde sans parler avec des yeux ensommeillés. Je pose la serviette sur sa poitrine, prend le gant de toilette mouillé et le pose sur sa main pour qu'elle vérifie la température. Je constate qu’elle a les mains froides. Je lui demande si elle a froid. Elle me répond par l’affirmative alors que je ne l’ai pas encore déshabillé mais elle me dit de continuer car “il faut bien que vous fassiez votre travail.” Je m’exécute donc, embarrassée.
Je lui lave le visage en lui demandant si ça va. Elle me dit que oui, que ça lui fait du bien. Je l’essuie puis entreprend de lui enlever le haut de sa combinaison de pyjama délicatement. Je voulais qu’elle se sente le mieux possible alors je lui dis de me prévenir si je lui fais mal. Elle émet quelques plaintes étouffées mais ne dit rien de plus. Je place la serviette sur son buste pour la pudeur puis je commence à la laver. Je remarque qu’elle commence à trembler. Je lui demande si elle a froid et elle me répond oui, que l’eau n’est plus assez chaude. Je suis embarrassée. Je replace la serviette sur son corps, relève la barrière et vais remettre de
l’eau chaude dans la cuvette. Je lui demande si la température convient et elle me dit que c’est mieux. Je reprends le lavage du haut de son corps mais elle tremble toujours. Je lui dis que je fais au plus vite que je peux pour qu’elle puisse se réchauffer. Pour moi, le soin ne se passe pas
comme je l’aurai voulu. Il devient rapide et efficace au lieu d’être réconfortant et relaxant. Le haut du corps séché, je l’habille de son maillot de corps puis découvre le bas du corps. J'ôte la protection et nettoie ses jambes et ses pieds. Mme G tremble toujours. Je m’excuse encore et me demande ce que je pourrai faire pour qu’elle ait moins froid. J'effectue la petite toilette et place la serviette et le drap sur sa zone intime pendant que je vais changer l’eau. Je la déplace sur le côté pour lui laver le dos. Elle émet quelques plaintes mais participe à la manœuvre. Je lui savonne le dos et elle me dit que ça lui fait du bien. À ce moment-là je ressens de la satisfaction car je lui aurai apporté un minimum de confort. Je termine le soin du siège, change la protection et la rhabille rapidement. Je réinstalle son lit comme à son habitude et la remonte non sans mal. Je la cale au mieux pour son confort et remonte la tête de lit puisque l’aide-soignante affectée au petit déjeuner lui apportera son repas quand j’aurai retiré la présence. Je lui demande si elle a toujours froid. Elle me dit que oui mais que ça va passer. Je lui demande si elle veut que je lui amène une autre couverture mais elle me répond : “non ça va aller. Vous ne pouvez rien faire de plus.” J’ai alors rangé le matériel et je suis sortie de la chambre en lui disant que j’allais revenir pour lui donner son petit déjeuner, regrettant de ne pas lui avoir peut-être apporté le confort espéré. J'ai prévenu l’aide-soignante que j’avais dû réveiller Mme G pour le soin, qu'elle était très fatiguée et qu’elle avait encore des douleurs.
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