Trois textes à la croisée de deux genres

Trois textes à la croisée de deux genres

L'autobiographie. Les trois textes rendent compte de l'expérience de la détention, avec en particulier l'expression du sentiment d'enfermement et de souffrance. Les indices personnels de la 1re personne sont fréquents.

La poésie. Pour les trois écrivains, il semble en effet qu'elle seule soit capable de traduire cette expérience. La mise en page rend compte de la privation de liberté, ainsi que les ressources des vers :

alternance de tétrasyllabes et d'octosyllabes, rimes croisées chez Musset ;

division en six courtes strophes inégales comme de petits compartiments refermés sur eux-mêmes chez Apollinaire ;

disposition en un bloc compact et rimes embrassées chez Albertine Sarrazin.

2. L'expression d'un état d'âme identique

Un malaise lié au temps. Le temps, générateur d'ennui, est étiré :

Musset : « semaine », « l'automne », du matin (v. 15) au soir (v. 36) ;

Apollinaire : répétition de « tournons », « toujours » ;

Sarrazin : « mois », « nuit », « minuit ».

Le présent, le rythme des vers renforcent cet effet d'étirement du temps.

Un sentiment de regret :

Albertine Sarrazin (« c'est la voix maternelle un soir ») et Apollinaire (« Adieu [...] / Ô mes années ») regrettent le temps passé ;

Musset se repent de l'erreur commise (« il vaut mieux monter sa garde »).

Le lyrisme des sentiments : les notations sensorielles - visuelles et auditives (Musset et Apollinaire), parfois tactiles (Sarrazin) - et les thèmes de l'amour et la nature sont mis e

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