Nadal a Roland-Garros
Fiche de lecture : Nadal a Roland-Garros. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilomessi • 20 Mai 2015 • Fiche de lecture • 459 Mots (2 Pages) • 703 Vues
C’est à croire que personne n’arrivera jamais à le battre quand il est au top de sa forme. Rafael Nadal est devenu une légende vivante à Paris, imperméable à toute attaque étrangère, et inébranlable devant l’effort. Porte d’Auteuil, l’Espagnol n’a connu qu’une défaite, la même depuis 2009, en 67 matches et c’est tout. Cela vous pose le cadre. Djokovic pouvait arriver avec quatre, sept, dix victoires de suite sur lui avant Roland-Garros, cela n’aurait rien changé. Il affichait même une statistique de folie : il n’avait jamais perdu une finale après avoir gagné le premier set. 35 pour être précis, dont huit face à Nadal. Mais à Paris, Nadal devient un autre. Un mutant de la terre battue que seule une blessure peut arrêter.
La finale n’a pas été d’un niveau aussi stratosphérique qu’espéré. La tension était certes palpable, mais au niveau du suspense, nous étions loin de cette demi-finale incroyable de l’an passé remportée par l’Espagnol 9-7 dans le cinquième set. La faute à Nadal, bien sûr, mais également la faute à Djokovic qui n’est jamais parvenu à maintenir un niveau d’excellence constant.Ce qui aurait pourtant été obligatoire pour espérer entrevoir le début d’un frémissement des prémices d’un exploit… Après dix ans de compétition, un seul joueur a vécu cela. Et le pire dans l’histoire, c’est que le malheureux Robin Söderling – aujourd’hui loin des courts en raison d’une maladie – n’a même pas réussi à convertir cela en une victoire majeure.
Il faut désormais se dire que c’est toujours Rafael Nadal qui décide qui gagne à Paris. Avait-il souhaité le succès inespéré de Roger Federer en 2009 ? Pas sûr. Il a pourtant précipité le sacre du Suisse inconsciemment au moment de quitter le court Central, battu par le Suédois en huitièmes de finale. Mais toujours est-il que, inconsciemment également, il n’a jamais voulu laisser Novak Djokovic soulever cette Coupe des Mousquetaires. Ce n’est pas faute de savoir comment le battre. Le Serbe le sait mieux que personne pour l’avoir fait sur toutes les surfaces et plusieurs fois dans les tournois majeurs. Mais tant que Nadal sera capable de courir sur le Central, les autres seront condamnés à le regarder soulever le trophée.
A force d’enfiler les titres à Roland-Garros, comme d’autres les perles, Nadal est désormais parvenu à atteindre cette barre mythique des quatorze titres du Grand Chelem de Pete Sampras qui paraissait impossible à approcher avant que Federer ne l’égale puis la franchisse. Il est sûr que neuf titres à Paris, ça aide. S’il dispute encore quatre éditions de Roland-Garros, il aura dépassé le Suisse aux 17 titres majeurs… que l’on pensait tout aussi inatteignables. Après dix ans de démonstration de force de Nadal aux Internationaux de France, plus rien ne semble impossible. Sauf de le battre ici-même.
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