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Marseille, la coupetite d'Europe

Étude de cas : Marseille, la coupetite d'Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2012  •  Étude de cas  •  572 Mots (3 Pages)  •  858 Vues

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Elle est là. Belle, majestueuse. Posée sur une table, dans l’alignement du rond central, elle focalise tous les regards et toutes les envies. Elle, c’est la Coupe d’Europe. La seule, celle avec les grandes anses. Celle qui a fait pleurer Boli et tout Marseille en 1991. Celle qui fait encore rêver l’OM deux ans plus tard.

Peut-elle se refuser de nouveau aux Olympiens ? A leur entrée sur la pelouse pour l’échauffement, ils la couvent des yeux, mais aucun ne se risque à la toucher. Trop confiants à Bari, ils l’avaient sans doute brusqué.

Raymond Goethals connaît ces moments-là. Il vit à Munich sa 7e et dernière finale. Elle ne peut être que glorieuse. Comme à son habitude, le stratège belge a peaufiné la tactique dans ses moindres détails. Il a imaginé toutes les parades, tous les scenarii. Papin ou pas Papin. Gullit ou pas Gullit.

Finalement, les deux Milanais ne sont que spectateurs au moment du coup d’envoi. JPP sur le banc, et le Batave dans les tribunes. Ainsi en a décidé Fabio Capello, l’entraîneur de la «meilleure formation du Monde». Sentiment renforcé par ses 10 victoires consécutives dans la compétition jusqu’à cette finale.

Les premières minutes sont nettement en faveur des Italiens. Le public marseillais frôle l’infarctus en de multiples occasions. Rijkaard puis Massaro ratent la cible de la tête alors que les tifosi avaient déjà les bras au ciel. Blessé au genou depuis plusieurs semaines, Basile Boli souffre terriblement. Il se retourne en direction de Goethals pour l’implorer de sortir. Völler a vu la scène. Leader naturel de l’équipe, il s’approche alors de «Base» et lui dit : «Please, stay» (ndlr : S’il te plait, reste). Boli reprend sa place. Le sacre de l’OM tient peut-être à ces deux mots en anglais du buteur allemand.

La pression milanaise reste insupportable jusqu’à la demi-heure de jeu. Van Basten est insaisissable. A la 17e, il pivote et frappe au but. Le ballon est détourné par Barthez au prix d’un réflexe étonnant. Du haut de ses 21 printemps, le jeune portier vient de tenir en échec le triple ballon d’or. Un tournant.

Après un tel démarrage, les Marseillais ne peuvent que s’améliorer. Ils refont surface grâce à une hargne décuplée. Chaque joueur, de l’attaque à la défense, met désormais tout son cœur à l’ouvrage pour faire déjouer les «Rossoneri». L’organisation se règle pour déboucher sur un mécanisme parfait. Le siège des buts de Barthez laisse place à une bataille du milieu de terrain.

L’orage passé, les Olympiens rangent les parapluies et s’en vont plus volontiers pousser les Milanais à la faute. Abédi Pelé gêne ainsi considérablement Paolo Maldini. Sur un débordement du Ghanéen, ce dernier ne peut éviter le corner. La pendule de l’Olympiastadion indique 20h58. La mi-temps est toute proche. On ne peut rêver meilleur moment.

Pelé frappe le coup de pied de coin au premier poteau. Boli s’élève dans les airs et prolonge du crâne la balle dans les buts. Une tête en or. Rossi, immobile, est battu. Les supporters phocéens hurlent leur joie comme jamais. Incroyable, l’OM l’a fait. Il mène à la pause !

Capello ne perd pas une minute. Il envoie Papin s’échauffer en vue de la seconde mi-temps. Une bordée de sifflets l’accueille quand il remplace Donadoni, à la 55e. Les 25 000 fans marseillais

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