Le Maroc Du Polo

Le Maroc du polo

Né entre la Chine et la Mongolie il y a quelque 2 500 ans, le polo reste un jeu de passion. Encore méconnu au Maroc, ce sport chic par excellence sort de l'ombre grâce à la création d'une fédération à part entière et l'arrivée des Polo Resorts.

Comme à chaque trophée international de Polo de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Garde Royale ouvre le bal dans la foulée de club Souissi à Rabat. Ambiance sportive et décontractée, assistance attentive à ce premier lancé de balle alors que, sur le terrain, deux équipes s'affrontent, chevaux au galop. « La balle bondit, le maillet la dirige, au cœur de la chevauchée... Les cavaliers inclinent le corps, courbent le bras autour du poitrail de leur monture. Un coup de tonnerre répond au mouvement de la main et la perle divine entame sa course, C'est un sport guerrier, inscrit dans les gènes de l'homme comme la chasse et la pêche. Le polo fait renaître des sensations ancestrales », raconte Rabii BENADADA*, « un sport déclencheur d'adrénaline », précise-t-il et se demande : Est-ce pour cette raison qu'il suscite les passions ? Sans doute. Car, de l'avis de tous, lorsqu'on mord à l'hameçon, impossible de s'en défaire. « Si le virus vous prend, il ne vous quitte pas », confirme l'un des meilleurs joueurs Marocains. Comment renoncer, en effet, « aux sensations fortes et intenses, à la vitesse et à l'émotion » décrites par la communauté du Polo au Maroc.

Tout un code de conduite

Certes, le polo séduit. Mais mieux vaut s'abstenir si l'on cherche à frimer. Car le jeu requiert courage, humilité, discipline quant au respect des règles, adresse, maîtrise de soi, force physique, respect de l'autre et esprit d'équipe réunissant, dans un même galop, amateurs et professionnels. Bref, tout un code de conduite à respecter. « Il faut savoir s'adapter vite, notamment aux chevaux dont on change régulièrement, C'est l'antithèse de la frime. Impossible de la ramener», explique Rabii.

Le polo se pratique sur de petits chevaux râblés baptisés « poneys » criollos en Argentine. Certains deviennent des mythes, car ils assurent à eux seuls 70 % du travail.

Un jeu envoûtant, formateur et pétri de valeurs humaines. À tel point que certains l'assimilent à un art de vivre. On y joue en famille, entre amis. Le panache est aussi au rendez-vous car le vainqueur, autre fait rarissime, ne gagne rien, si ce n'est la gloire.

Au Maroc, ce sport a connu ses heures de gloire auprès des officiers de l’armée. Après des années dans l'ombre, le polo reprend enfin du poil de la bête.

Septembre 2006 restera une date importante dans son histoire. La création d’une fédération à part entière avec, à la clé, un agrément bel et bien officiel. Ce changement, primordial, est révélateur du développement de ce jeu dans l'Hexagone.

Sous l’égide de la FRMP

La Fédération Royale Marocaine de Polo, présidé par M. Le Générale Mimoun MANSOURI- Commandant de la Garde Royale- est la fédération de tous les clubs de polo au Maroc, elle compte actuellement 22 membres individuels.

Elle est également la première fédération arabe et africaine membre de la Fédération Internationale du Polo (FIP).

la FRMP a pour objectif promouvoir et développer le polo au Maroc, elle établit les règles des tournois et elle est responsable des championnats nationaux. De plus, elle coordonne les activités de l’équipe nationale marocaine de polo; enfin elle détermine les handicaps de chaque joueur au Maroc.

La FRMP est donc l’organe faîtier au Maroc pour toutes les questions en rapport avec le sport de polo.

Dans les steppes de l'Asie centrale...

Si les Argentins, nés à cheval, sont les seigneurs du polo, ce jeu est vraisemblablement né entre la Chine et la Mongolie, il y a quelque 2 500 ans*. Il pourrait bien être le plus ancien des sports

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