Ballon D'or 2013

Bien sûr de nombreuses voix se sont élevées à Barcelone pour rappeler que le délai offert aux votants du Ballon d’Or aurait peut-être favorisé la candidature de Cristiano Ronaldo. D’autres ont aussi tenté d’expliquer que c’est parce que Lionel Messi a été blessé à de nombreuses reprises cette année que le Portugais a pu mettre fin à l’hégémonie de l’Argentin. Mais c’est toutefois avec une immense satisfaction que l’Espagne a accueilli la victoire de CR7. Messi lui-même, très fair-play, reconnaissant que son éternel rival «le méritait». Le FC Barcelone a aussi fait montre de beaucoup de classe en diffusant un communiqué pour féliciter Ronaldo. L’exultation est bien évidemment totale du côté de Madrid et chez les millions de supporters du Real que l’on trouve de l’autre côté des Pyrénées. «Justice a été rendue, car c’est le meilleur du monde qui a gagné. Tous les madridistes sont heureux», lançait lundi soir, dans ce sens, Florentino Pérez, le président du Real.

c'est la première fois depuis Alfredo Di Stéfano en 1959 qu'un joueur du Real gagne cette récompense en ayant disputé toute l'année en question sous le maillot blanc Une joie et un soulagement aussi car ces quatre dernières années durant lesquelles Messi et le Barça imposaient leur hégémonie sur le Ballon d’Or avaient fait souffrir les Madrilènes. La star du Real qui remporte le plus beau des prix individuels c’est aussi et surtout le club merengue qui bombe le torse. Car c’est la première fois depuis Alfredo Di Stéfano en 1959 qu’un joueur du Real gagne cette récompense en ayant disputé toute l’année en question sous le maillot blanc. Un Ballon d’or “fait maison” en quelque sorte qui, vu de Madrid, donne encore plus de valeur à l’évènement. L’espoir était grand du côté du Santiago Bernabéu et, pour la première fois, la chaîne de télé officielle du club, RealmadridTV, diffusait la cérémonie de remise du trophée en direct.

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Un peu nerveux durant le week-end, Ronaldo et les dirigeants madrilènes ont craint par moments une mauvaise surprise, et c’est donc avec un grand soulagement qu’a été ressenti ce triomphe final. L’Espagne veut aussi, et surtout, retenir les larmes du lauréat. Celui qui était souvent apparu à son arrivée en Liga en 2009 comme égocentrique, voire imbu de lui-même, a donné hier soir l’image d’un homme authentique, sensible, celle que ses coéquipiers connaissaient, mais que le grand public avait souvent du mal à percevoir. Beaucoup de gens ont découvert Ronaldo. D’où cette une du journal Marca qui disait ce matin: «Il a pleuré». Soulignant ce que tout le monde a aimé: l’émotion d’une star qui a peut-être conquis lundi beaucoup plus qu’un Ballon d’Or.

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