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L'histoire Du Tennis

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Par   •  12 Février 2013  •  504 Mots (3 Pages)  •  896 Vues

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Origine historique des points

La comptabilité singulière du tennis est également tributaire du jeu de paume. Cette façon de compter, par multiple de quinze, nous vient de ce jeu, issu tout droit du Moyen Âge où le chiffre 60 était le symbole numérique le plus répandu. À l’époque, on comptait le temps (60 minutes) et l’argent (un denier d’or valait 15 sous) de cette façon. Au jeu de paume, les joueurs commençaient la partie au bout du terrain. Celui qui marquait, avançait de 15 pas au premier point, 15 autres au second, et 10 pas pour arriver au filet, ce qui constituait un avantage dans le jeu. C'est à ce jour, l'explication la plus proche de ce style de comptage de points.

L’expression «deuce» serait un emprunt culturel au système comptable du jeu de paume. Rendu à égalité, l’arbitre déclarait «à deux», ce qui signifiait que les joueurs étaient à deux points (consécutifs) de gagner le jeu. Ce «à deux» répété par des bouches anglaises aux Français, prit la forme écorchée de «deuce». Cet usage est pratiqué dès le Moyen Âge en jeu de paume.

Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce système, mais aucune n'a pu être validée. Chronologiquement, la première hypothèse avancée date de 1431. Le juriste flamand Jan Van den Berghe publie Le Jeu de paume moralisé. Pour expliquer la manière de compter, il énonce une explication pieuse : le joueur qui marque un point est assimilé à un juste et voit sa récompense multipliée par 15. Autre piste, les paris, qui étaient courants lors des rencontres de jeu de paume. Certains numismates font alors remarquer que la monnaie française comprenait depuis 1340 le double d'or qui valait 60 sous et le denier d'or qui valait 15 sous. Les joueurs auraient pris l'habitude de compter les points en valeur monétaire, c’est-à-dire en multiple de 15. Toutefois, l'étude des lettres de rémission montrent que les enjeux n'atteignaient pas souvent des sommes aussi importantes. Au début du XVIe siècle, Érasme avoue dans ses Colloques, que la manière de compter les points au jeu de paume est un mystère, dont même les joueurs parisiens ont perdu le souvenir. Malgré cet avis d'Érasme qui apparaît définitif, que reprennent les encyclopédistes du XVIIIe siècle, d'autres hypothèses, plus ou moins fantaisistes, sont énoncées depuis la fin du XVIe siècle. Selon le témoignage de Jean Goselin, libraire du roi de France en 1579, cette façon de compter se rapporterait à l'astronomie et au système sexagésimal utilisé pour les calculs d'angles. Chaque signe physique est divisé en 60 degrés, diviser un signe physique en quatre parts donne 15 degrés par part. Pour Charles Delahaye, joueur de paume au XIXe siècle, 15 représente une distance de 15 pieds. La ligne de service et le filet sont séparés de 60 pieds, soit quatre fois 15 pieds. Charles Delahaye dit avoir assisté à une partie où les points n'étaient pas comptés, mais que le vainqueur du point avançait à chaque fois de 15 pieds jusqu'à ce qu'il atteigne le filet et remporte alors le jeu.

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