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Sports punis avec des rythmes scolaires

Analyse sectorielle : Sports punis avec des rythmes scolaires. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 079 Mots (5 Pages)  •  772 Vues

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Aube - La réforme des rythmes scolaires, entrée en vigueur à la rentrée, a contraint les associations sportives auboises à s’adapter. Entre craintes et résignation, nombre d’entre elles font ce qu’elles peuvent pour conserver leurs plus jeunes licenciés…

Les associations sportives ont subi, pour la plupart, des dommages collatéraux, et craignent surtout de perdre des licenciés sur le long terme.

Il serait hâtif de tirer des conclusions alors que la saison, pour de nombreuses associations, ne fait que commencer. Nous avons pourtant fait un large tour d’horizon des clubs aubois qui sont contraints (à de rares exceptions) de jongler avec un emploi du temps réduit. « Un gros casse-tête », souligne par exemple Pascal Durlin, professeur au Tennis Club Pontois, obligé d’éliminer, comme bon nombre de ses collègues, les cours du mercredi matin. « J’ai malgré tout pu maintenir un cours avec des élèves du privé, qui n’ont pas école le mercredi », poursuit-il. « C’est peut-être une idée à creuser, confie Séverine Crozat, responsable technique de l’AGT gymnastique rythmique. Nous souhaitions mettre en place ces prochaines années des cours le mercredi matin pour offrir des heures à notre future salariée. Mais cela ne sera pas possible. » Il faudra donc s’adapter…

« Une réforme mal faite… »

Séverine, qui est professeur de sports au collège, est fondamentalement contre cette réforme des rythmes scolaires. « Au niveau de l’AGT, les répercussions de cette réforme ne se font pas encore sentir, précise-t-elle. Mais c’est une certitude, elle n’a pas été bien pensée. Si l’Etat avait les moyens de ses ambitions, ce pourrait être sympa… Mais là, les communes cherchent des intervenants mais n’ont pas les moyens de les payer. Cette réforme, à mon avis, ne tiendra pas… »

Pour l’heure, qu’on le veuille ou non, il faut faire avec. « Sur le fond, j’étais défavorable à cette nouvelle réforme, explique Dominique Declaude, maître d’armes à Troyes Gymnique et Aix-en-Othe. On a questionné les parents, les enseignants mais on a oublié totalement de prendre l’avis du milieu sportif. Or, on compte sur ce milieu pour encadrer les jeunes dans les temps post-scolaires. » Maître Declaude avoue être « un vieux de la vieille ». « Dans l’absolu, la réforme pourrait avoir du bon. Que les enfants quittent l’école plus tôt pour venir dans les associations n’est pas une mauvaise idée. Mais encore faut-il s’en donner les moyens. Cette réforme a été mal faite, mal mise en place. »

Les jeunes du privé sont favorisés

À Troyes, dans sa salle d’armes, la baisse d’activité « n’est pas visible ». « J’ai pas mal de jeunes qui sont scolarisés dans le privé », nuance-t-il. À Aix-en-Othe, en milieu rural, « c’est une autre affaire ». « Certaines communes proposent des activités sportives lors des Nouvelles activités périscolaires (NAP), poursuit Dominique Declaude. Les parents jugent que ces activités sont suffisantes… et ne poussent plus les portes des clubs. » « Même si nous manquons de recul pour dresser un premier bilan, des parents ont clairement dit qu’ils allaient recentrer leurs enfants sur une seule activité, analyse Aurélie Abt, présidente du comité de l’Aube de tennis.

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