Les mécanismes à l'oeuvre chez les sportifs
Cours : Les mécanismes à l'oeuvre chez les sportifs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Novembre 2012 • Cours • 694 Mots (3 Pages) • 1 134 Vues
dossier, trois sportifs évoquent leur ressenti face à l’effort : John Krakauer dans Tragédie à l’Everest, Haruki Murakami dans Autoportrait de l’auteur en coureur de fond et Raphaël Enthoven dans « Philosophie de la corde à sauter, Quand le sport mène au dépassement de soi ». Dans un quatrième document, le lecteur découvre l’affiche du film Rocky Balboa, un sportif fictif.
Ces documents nous invitent à réfléchir sur les mécanismes à l’oeuvre chez un sportif lors d’un dépassement de lui-même.A cet effet, nous identifierons tout d’abord les obstacles affrontés avant d’évoquer leur dépassement.D’une part, le sportif dans l’effort est confronté à plusieurs obstacles de natures diverses.
Certes, certains obstacles sont extérieurs à lui-même. John Krakauer évoque les éléments : la glace fragilisée, le dénivelé élevé, gouffres et ponts cachés par la neige sont tout autant de pièges à éviter. Chez Murakami, la distance à parcourir est un obstacle réel, car le dépassement du kilomètre 75 en dehors du temps imparti implique l’élimination de la course. Enfin, chez Enthoven, le sauteur défie une loi physique, l’apesanteur.
Mais les obstacles les plus difficiles à surmonter restent ceux inhérents au sportif lui-même. Murakami et Enthoven relèvent des difficultés physiologiques. Murakami craint l’épuisement physique, le corps ayant déjà tant donné, menace de céder à tout moment tandis qu’Enthoven décrit les douleurs que supporte de plus en plus difficilement le sauteur. Chez Krakauer, l’obstacle le plus dangereux pour le sportif est en revanche son imagination. Tout comme Rocky dressant le poing vers le ciel, le sportif est poussé à affronter ses propres limites, d’un point de vue physique comme psychologique. Nous expliquons à cet effet que le sportif, Rocky, a atteint un âge, celui de la retraite, où la performance physique devient dangereuse pour sa propre vie.
En conséquence, ces obstacles constituent chez l’individu en action toutes sortes d’angoisses. Chez Krakauer, le danger mortel imminent, fruit de ses perceptions combinées à son imagination, provoque une peur réelle, avouée, qui pourrait le pousser au renoncement. De même, chez Murakami, la peur surgit : que le corps ne réponde plus à l’esprit et s’effondre.
Ainsi, dans la recherche de la performance, le sportif défie plus soi-même que les éléments, devant affronter ses propres limites psychologiques.
D’autre part, le dépassement chez le sportif se déroule dans son esprit.
D’abord, tous les sportifs font preuve de concentration. Krakauer et Murakami observent alors le geste à produire, tandis qu’Enthoven préconise de se centrer sur les sensations que provoque la sueur à son apparition. Chez Rocky, le sportif se concentre sur l’avancée de l’épreuve, la perspective du « dernier rond ».
Ensuite, certains notent des effets immédiats à cette concentration. Si chez Enthoven le geste devient régulier, voire automatique chez Murakami, presque tous accordent une disparition de la douleur : chez Murakami le sportif n’y pense plus, chez Enthoven elle a tout simplement disparu. Sur l’affiche de Rocky, le personnage se dresse dans une position athlétique malgré le froid et la fatigue de l’effort. Le lecteur comprend qu’il ne pense plus à la souffrance ou bien
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