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Le grand Henri Pescarolo

Commentaire de texte : Le grand Henri Pescarolo. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2015  •  Commentaire de texte  •  746 Mots (3 Pages)  •  748 Vues

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Le grand Henri Pescarolo a pleuré, lundi. La mort de Jean-Pierre Beltoise (77 ans) a été un choc pour le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans (1972, 1973, 1974 et 1984). Entre le milieu des années 60 et 70, les deux pilotes français ont vécu la belle épopée Matra, en monoplace (F2 et F1) ou en courses d’endurance. En amis - et ils le sont restés ensuite - ils ont partagé la même équipe, parfois la même voiture et plusieurs victoires dans les courses de 1 000 kilomètres, à Montlhéry ou à Buenos Aires. «Je suis complètement détruit, confiait Henri Pescarolo au téléphone. Car Jean-Pierre était sans doute mon meilleur ami dans le sport automobile. Je ne m’en remets pas. Je perds un ami mais la France, elle, perd un de ses plus grands pilotes de tous les temps. Depuis 1965, Jean-Pierre aura été le symbole du renouveau du sport auto français.»

«Il était l'équipier parfait car il allait très vite, il réglait bien l'auto et ne commettait pas de faute»

«Quel pilote a été Jean-Pierre Beltoise ?

Le meilleur dans toutes les disciplines. Il était vraiment un pilote extraordinaire. Il faut se souvenir qu’il a commencé sa carrière automobile avec un bras diminué (suite à un terrible accident dans les 12 Heures de Reims en 1964, l’une de ses toutes premières courses, Beltoise avait le coude gauche bloqué, mais de manière à pouvoir tenir un volant. Sur le coup, cette opération avait permis d’éviter l’amputation, ndlr). Quand on sait ce que représentait la conduite de ces voitures à l’époque, sans palettes de changements de vitesses au volant, sans direction assistée, très physiques, c’était presque incroyable que Jean-Pierre y réussisse.

Et comme équipier ?

Il était notre locomotive et notre exemple à tous. Le meilleur et de loin. Un tueur au volant. Chez Matra en monoplace, il était impossible de le battre car il avait tout pour lui, le talent et cette capacité à régler très rapidement sa voiture de manière parfaite, ce qui n’était pas si évident en ce temps-là. Cela lui venait peut-être de son expérience à moto (onze titres de champion de France toutes catégories de 1961 à 1964). Il avait surtout un moral incroyable, il était capable de bouffer tout le monde ; il a battu les meilleurs dans toutes les disciplines où il est passé. Il était l’équipier parfait car il allait très vite, il réglait bien l’auto et ne commettait pas de faute. On lui a juste collé cette réputation stupide de casseur de voitures, après que son moteur a explosé au premier tour des 24 Heures du Mans en 1972. Mais, ce que personne ne sait, c’est qu’à la fin des essais, il avait dit à Matra : ''je suis certain que le moteur est en train de casser, il faut le changer''. Matra avait analysé le moteur et répondu : ''non, tout va bien''. Au premier tour, le moteur a cassé. Jean-Pierre avait donc une capacité d’analyse tout à fait étonnante à l’époque.

«Avec ses deux bras, Jean-Pierre aurait été champion du monde de F1»

Que lui a-t-il manqué pour bâtir un palmarès encore plus étoffé, tant aux 24 Heures du Mans (14 participations, une 4e place) qu’en monoplace (une seule victoire à Monaco 1972) ?

Avec ses deux bras, il aurait

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