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Etude du Film Gladiator

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Par   •  22 Janvier 2019  •  Étude de cas  •  1 121 Mots (5 Pages)  •  688 Vues

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Un récit linéaire et sans flash-back

L’histoire de Gladiator progresse sans qu’à aucun moment ne soit fait référence au passé où ne soit mis en scène de « flash-back ».

Le personnage de Maximus avance dans ses aventures de façon linéaire. Les situations s’enchainent. Une action a une conséquence qui induit une nouvelle action qui à son tour a une conséquence. Cette mécanique n’est jamais interrompue.

A la fin du film, dans le face à face entre Commode et Maximus, Ridley Scott, à travers une réplique de Commode  propose un résumé qui illustre très bien le caractère linéaire du film :

« Le général qui devient esclave, l’esclave qui devient un gladiateur, le gladiateur qui défie un empereur ; c’est une histoire saisissante ».

Un récit chronologique

On peut donc à partir de ce découpage suggéré par Commode, représenter chronologiquement l’enchainement des actions et de leurs conséquences de la manière suivante :

  1. Le général qui devient esclave

[pic 1] 

  1. L’esclave qui devient gladiateur

[pic 2]

  1. Le gladiateur qui défie un empereur 

[pic 3]

Un récit structuré en 3 parties bien distinctes

Nous venons de voir les 3 grandes parties de ce récit.

Celles-ci se distinguent nettement les unes des autres par leur univers. A chacune correspond un lieu, un paysage, des costumes, des ennemis spécifiques. Ils forment chacun ce qu’on appellerait un tableau (dans la peinture), un niveau (« level » dans le jeu vidéo) mettant en scène une unité de lieu, une unité de temps et une unité d’action.

Dans la première partie :

La scène se déroule sur un champ de bataille dans une forêt de Germanie, avant pendant et après l’affrontement avec les ennemis. Les couleurs dominantes sont froides : le vert, le noir et le rouge sang. Les images sont sombres. Il semble faire froid, les ennemis sont des barbares de type « caucasiens ».

Dans la deuxième partie :

La scène se déroule autour des arènes d’une ville située au Maghreb. Le héros n’est plus dénommé Maximus mais « l’espagnol », il ne porte plus d’armure de général mais un costume de gladiateur. Il combat dans des arènes un peu délabrées. A l’image du climat, les couleurs dominantes sont chaudes : ocre, jaune, oranger. La lumière est vive. Les principaux protagonistes sont de type méditerranéens (Proximo) ou africains (l’esclave « numide »).

Dans la troisième partie :

La scène se déroule à Rome. Le héros combat dans des arènes monumentales et redevient progressivement Maximus. On retrouve des couleurs et des matières qui évoquent le luxe et la sophistication : la couleur marbrée des palais, le blanc des costumes des sénateurs, le doré des tenues des combattants, l’argenté des épées des costumes.  

Des ellipses nombreuses au service du genre cinématographique : le film de gladiateur

Rappelons tout d’abord ce qu’est une ellipse dans la narration : l'ellipse consiste à débarrasser une histoire de certains de ses éléments.  Ce procédé donne une impression d’accélération au récit et permet de se concentrer sur les seuls aspects de l’histoire qui intéressent le réalisateur.

En l’occurrence, Ridley Scott se concentre sur les scènes de combat. Ce qui l’intéresse c’est l’action, le spectacle des batailles et des combats de gladiateurs. Et les scènes de transitions entre les batailles sont souvent elliptiques.

Par exemple le voyage à dos de cheval des forets de Germanie au Maghreb, est montré en quelques minutes alors que cela en théorie prendrait plusieurs mois. Il utilise comme ellipse, le fait que Maximus est blessé , dans une sorte coma et donc n’a pas conscience du temps et de l’espace.

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