Une poésie de circonstances et un poème d’amour
Analyse sectorielle : Une poésie de circonstances et un poème d’amour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mapaoahds • 11 Janvier 2015 • Analyse sectorielle • 806 Mots (4 Pages) • 823 Vues
La chanson et l’amour heureux sont liés, car la chanson permet de partager ce bonheur avec l’auditeur. Mais quand nous perdons l’amour, quand l’homme ou la femme que l’on l’ai
I/ Une poésie de circonstances et un poème d’amour
1/ Une chanson populaire
Il s’agit en réalité d’une rengaine écrite dans un style familier avec des répétitions et des reprises.
Comme dans une chanson, on trouve un refrain et le poète s’adresse à une personne ; le thème général est celui d’une chanson. La nostalgie du bonheur passé est une résurgence des souvenirs (= retour brutal).
2/ Un cœur des rues
Le paysage est familier et il évoque la rue de Siam (ancien pays d’Asie, actuelle Thaïlande), le bateau d’Ouessant (île au large de Brest avec un phare). Ces noms propres sont ancrés dans la vie quotidienne des Bretons.
Barbara, avec son sourire et sa beauté, représente la femme en général et son apparition lumineuse, soulignée par les trois adjectifs du vers 4, repris en chiasme au vers 27, contraste avec la banalité morose.
Le personnage jaillit brutalement au vers 18 et les syllabes de son nom au vers 19 forment un cri. Cette rencontre amoureuse est très simple : c’est le croisement de deux sourires et l’échange de regards inconnus.
La reprise des trois adjectifs du vers 21 a aussi pour fonction de traduire l’émotion du jeune amoureux.
3/ Un amour rayonnant
Le poète est témoin de la scène et il prend parti pour les amoureux, comme le montre le tutoiement de proximité utilisé avec insistance depuis le début.
Cette communion du poète avec les jeunes amants fait partie de la thématique prévertienne comme par exemple dans le poème « Les enfants qui s’aiment ».
L’anaphore « Rappelle-toi Barbara » traduit cette complicité mais le rayonnement de l’amour est si puissant qu’il transfigure la nature elle-même à partir du vers 31 : l’image de la pluie n’est plus la banale représentation du climat océanique mais l’expression du bonheur amoureux qui inonde de sa force toute la nature.
Ce bonheur tranquille s’impose avec le ralentissement du rythme aux vers 31, 32, 33, 34, 35 et 36 qui culmine avec « Ouessant » (vers 36).
Pourtant, dès ce passage est introduite une note inquiétante au vers 35 : « l’Arsenal », « dépôt d’armes ». Peu à peu, le poème va se renverser.
II/ Un cri de colère
1/ L’irruption du mal
Le basculement se fait au vers 37 avec un cri de douleur beaucoup plus rauque que tendre.
La guerre fait irruption dans le bonheur amoureux et le ton change.
La familiarité du début s’efface.
2/ Le procès de la guerre
Le poète s’indigne contre la guerre qui détruit l’amour et la condamnation anti-militariste s’exprime avec une violence inouïe (= jamais vue) dans la langue française puisque
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