Un hémisphère Dans Une Chevelure
Mémoires Gratuits : Un hémisphère Dans Une Chevelure. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanbob • 8 Septembre 2012 • 557 Mots (3 Pages) • 1 350 Vues
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avire » et « roulis imperceptible du port ». Et dans le sixième paragraphe, l'univers tropical : « ardent foyer » (chaleur), « odeur du tabac », « opium », « sucre », « l’infini de l’azur tropical », « rivages duvetés », « goudron », « musc », « huile de coco » et les sensations : « je respire » (odorat), « je vois » (vue), « je m’enivre » (goût). Certains thèmes évoqués dans un paragraphe sont repris dans un autre, ce qui assure la fluidité et la continuité du poème.
On relève des répétitions : l'adverbe « longtemps » est redoublé à la première ligne « Laisse-moi respirer longtemps, longtemps » ; dans le troisième paragraphe le verbe « contiennent » est répété ; on relève des anaphores : les paragraphes quatre, cinq et six commencent par la même structure : préposition « Dans » + groupe nominal + « de ta chevelure ». Cet effet de reprise est accentué dans le paragraphe six car la structure apparaît trois fois : « dans l’ardent foyer de ta chevelure », « dans la nuit de ta chevelure », « sur les rivages duvetés de ta chevelure ». Ces échos et ces répétitions donnent du rythme au poème, ils contribuent à la musicalité du poème en prose. On peut noter des effets similaires sur les rythmes : Trois verbes sont placés en rythme ternaire dans le premier paragraphe : « respirer », « plonger », et « agiter » ; les trois compléments d’agent du verbe « est parfumée » sont également placés en rythme ternaire : « par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine ».
Des effets sonores contribuent à la musicalité du poème en prose. On relève une allitération en « m » dans : « Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres hommes sur la musique », elle donne à entendre le chant musicale. De même, l’assonance en « an » dans le passage suivant évoque aussi un chant et une musique : « un port fourmillant de chants mélancoliques ». On remarque que le son du roulis est renforcé par des allitérations en « r », « b » et « p » : « bercées par le roulis imperceptible du po
rt ». Dans « où l’atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine », les allitérations en « f » et en « p » unissent les trois odeurs évoquées. Par sa structure, ses rythmes et sa musicalité, le poème apparaît donc bien comme un poème en prose. Le poème se met également au service d’une célébration de la femme.
L’observation de l’énonciation du poème permet de mettre en évidence deux personnes. Le « je » désigne bien entendu le poète qui s’adresse à la femme aimée à la deuxième personne du singulier. Dans chaque paragraphe du poème, on retrouve les marques de la première et de la deuxième personne du singulier : pronoms personnels (je, tu, me, moi), adjectifs possessifs (mon, ma, tes, ta). Tout le poème est écrit au présent de l’indicatif, comme si le poème écrivait au moment où le
poète parle à la femme.
Le poète ne décrit la femme qu’à travers ses cheveux, aucun autre aspect physique n’est évoqué. Plusieurs caractéristiques peuvent être dégagées à pro ...
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