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Tebaldeo Freccia, Idéaliste-corruptible

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Par   •  14 Janvier 2014  •  1 413 Mots (6 Pages)  •  1 259 Vues

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TEBALDEO FRECCIA, PERSONNAGE SECONDAIRE AU CŒUR DU DRAME.

INTRO :

Tebaldeo Freccia est un artiste idéaliste qui ne vit que pour son art, sa rencontre avec Lorenzaccio dans l’acte 2 scène 2 va cependant mener le jeune peintre à la débauche de son art, comme on le voit 4 scènes plus loin.

I. Le portrait d’un artiste

• Tebaldeo est un ancien élève de l’illustre peintre Raphaël (« VALORI : Tu parles comme un élève de Raphaël. T : Seigneur, c’était mon maître »), et, comme sa classe sociale d’artiste le veut, il se doit de respecter Lorenzaccio de Médicis, en effet, Tebaldeo traite Lorenzaccio avec déférence : il le vouvoie (« Pardonnez »,…) et utilise des formules de politesse pour nommer ses deux interlocuteurs (« monseigneur », « votre seigneurie » pr Lorenzo, « Votre Eminence » pr Valori) contrairement à Lorenzo qui le tutoie (« je te ferai peindre »).

• Il a grandi dans le milieu religieux comme il le dit au début de la scène (« ma jeunesse tout entière s’est passée dans les églises »), il en est par conséquent très pieux et respecte son art au point de refuser la proposition de Lorenzo qui veut lui faire peindre le portrait d’une courtisane (« je ne puis point faire le portrait d’une courtisane ») : il refuse de prostituer son art, à ses heures perdues il rejoint les chœurs des églises de Florence. D’ailleurs la scène se passe devant un portail d’église comme le précise la première didascalie (« le portail d’une église »). Tebaldeo s’exprime avec un présent d’habitude qui explicite la routine et la plénitude de la vie qu’il mène (« je passe », « j’écoute », « je regarde »…).

• Tebaldeo désigne sa mère comme étant Florence (« j’aime ma mère Florence »), il l’idéalise par ailleurs, quand Lorenzo traite Florence de catin, Tebaldeo répond qu’on ne lui a « point encore appris à parler ainsi de sa mère ».

• Le jeune artiste est un idéaliste, mais il est aussi très naïf, il voit en la guerre et en la corruption des éléments propice au renouveau, à la beauté et à l’art (« Les champs de bataille font pousser les moissons, les terres corrompues engendrent le blé céleste », « l’art, cette fleur divine, a quelquefois besoin du fumier pour engraisser le sol et le féconder »). L’art est l’évasion à la corruption et à la violence de la société. Sa naïveté se perçoit dans la dernière partie de la scène quand Lorenzaccio demande à Tebaldeo si il frapperait le duc si celui-ci le frappait, le jeune homme sans hésitation et gardant sa franchise répond qu’il le « tuerais s’il [l’]attaquait ».

• Il n’est pas seulement peintre, il est aussi poète, il use d’un langage imagé et métaphorique comme quand il décrit l’imagination du peintre : »Leur imagination était un arbre plein de sève ; les bourgeons s’y métamorphosaient sans peine en fleurs, et les fleurs en fruits ; bientôt ces fruits mûrissaient à un soleil bienfaisant, et, quand ils étaient mûrs, ils se détachaient d’eux-mêmes et tombaient sur la terre, sans perdre un seul grain de leur poussière virginale ».

• Il supporte la vision de la l’artiste libre au service de son propre art.

• C’est un peintre modeste (« mes ouvrages ont peu de mérite », « c’est une esquisse bien pauvre »), il ne veut pas montrer son tableau à de « si grand connaisseurs » mais fini par se laisser convaincre et découvre son tableau. Là est le premier signe de sa soumission, car en effet, Tebaldeo est facilement corruptible et c’est ainsi qu’on le voit accepter de vendre son art au service du Duc d’Alexandre dans la scène 6 acte 2. Tebaldeo devient ainsi le protégé de Lorenzo et le serviteur du Duc de Florence.

II. L’artiste et son art

• Dans la scène 2, Tebaldeo soumet sa vision de l’artiste libre refusant de vendre son art, lui-même dit « je n’appartiens à personne » quand Lorenzo lui propose d’être son service. Ainsi il exprime son désir de ne pas vendre, de ne pas prostituer son art afin que celui-ci ne devienne une vulgaire marchandise. Il prône l’indépendance de l’artiste qui refuse d’appartenir au pouvoir même si cela signifie renoncer à la richesse (cf pourpoint usé de Tebaldeo).

• Tebaldeo désigne l’art comme un

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