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Sujet Sur Lorenzaccio : Je M'appelle Lorenzo

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Par   •  6 Mai 2014  •  1 603 Mots (7 Pages)  •  786 Vues

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Sujet : Je m'appelle Lorenzo.

Lorenzaccio, une « œuvre noire et désabusée » est le reflet du temps et des rêves brisés de Musset, qui est un auteur français du XIX ème siècle, et qui a l’impression d’être « né trop tard dans un monde trop vieux » . Il se lance donc dans la rédaction de son texte dans une période de crise existentielle et sentimentale qui fut publié en 1834. Il fait de la pièce, une référence du drame romantique en gardant son originalité avec le théâtre dans un fauteuil.

Nous allons donc nous demander, quel visage Musset nous donne de son personnage principal, Lorenzo.

Il s'agit de mettre, en premier lieu, en lumière, que le personnage, Lorenzo est un être ambigu. Ensuite, dans un second temps, nous verrons que le héros est un tyrannicide sans cause. Et enfin, pour terminer, nous montrerons que Musset s'est projeté dans son personnage.

Dans un premier temps, nous pouvons démontrer que Lorenzo a une nature et un caractère complexes. Alors qui est vraiment Lorenzo ?

D'abord, jusque l’acte II, Lorenzo semble un personnage débauché, plein de vice et se complaisant dans cette dépravation. Son entretien avec Tebaldeo dans la scène 2 acte II, voit cette image se fissurer quelque peu, le désenchantement du personnage face à l’enthousiasme de Tebaldeo qui se fait sentir. Il est renforcé lors de l’aveu fait à Marie (scène 4) : « je vous estime vous et elle, hors de là, le monde me fait horreur. » C'est une réplique qui montre que Lorenzaccio semble exécrer le monde débaucher de Florence alors qu’il en reste, aux yeux de tous le meilleur exemple.

Ensuite, pour approcher son héros du public, l’auteur a placé son personnage principal sous le signe de Plutarque et des modèles vertueux de l’Antiquité (Acte I, scène 6). Il lui a donné une enfance heureuse et studieuse, une ascendance glorieuse; Lorenzo de Médicis est d’une naissance qui l’appelait au trône. "Tu es un Médicis légitime", lui souligne le duc (Acte I, scène 4). Par ailleurs, Lorenzo a tous les atouts pour être un personnage de théâtre. Il est rayonnant de jeunesse, d'orgueil et de beauté. Avec ce ton de jeunesse, le drame est élevé par un certain effet spectaculaire. Cette jeunesse lui confère des ouvertures au possible et lui acquiert à lui et à son action une beauté naturelle et un lyrisme qui efface toutes les faiblesses.

Enfin, c'est un héros en quête de son identité. « Qui suis-je ? » La question hante Lorenzo qui, de diverses façons, ne cesse de se la poser. Lui-même parle de «l'énigme de sa vie » (Acte III, scène 3). D'être né le tourmente, sans que pour autant sa naissance soit mystérieuse. Scoronconcolo l'a entendu « maudire le jour de sa naissance » (Acte III, scène 1), « De quel tigre a rêvé ma mère enceinte de moi » (Acte IV, scène 3) se demande-t-il. Le héros ne se comprend ni se reconnaît. Il doute parfois d'appartenir au genre humain « Sont-ce bien les battements d'un cœur humain que je sens là, sous les os de ma poitrine ? » (Acte IV, scène 3). Il se voit en « ombre » de lui-même (Acte III, scène 3). Dans ses rêves ou ses visions, sa mère voit « un spectre hideux » qui ressemble à son fils (Acte I, scène 6), mais aussi, un « homme vêtu de noir », un « spectre » également, s'asseoir près d'elle et ouvrir un livre « J'ai reconnu mon Lorenzino d'autrefois » dit-elle (Acte II, scène 4). Lorenzo est un être insaisissable parce qu'il est à la foi lui-même et un autre. Il est sans cesse un personnage double : double à lui-même et double aux autres surtout par tous ces surnoms comme Lorenzino (Acte II, scène 4) qui est un diminutif affectueux que sa mère lui donnait quand il était enfant. Le duc l'appelle parfois Lorenzetta (Acte I scène 4) qui est un diminutif un peu efféminé et parfois « mignon » (Acte IV scène 1 et 10) par le duc donc une ambiguïté dans ses pratiques sexuelles.

Dans cette seconde partie, nous remarquons que le héros de cette œuvre est également un tyrannicide sans cause.

D'abord, Lorenzo est un faux Brutus. En effet, il s'est rêvé en nouveau Romain qui assassina l'empereur Jules César dont il était le fils adoptif (Acte III, scène 3). Le nom de Brutus symbolise depuis l'opposition à toute tyrannie. « Tous les Césars du monde me faisaient penser à Brutus » reconnaît Lorenzaccio à l'acte III scène 3. Mais, faute de libérer Florence, il ne devient pas un Brutus des temps modernes. D'abord par le remplacement d'Alexandre par un autre Médicis et que le pouvoir s'intensifie. De plus, le héros reconnaît d'avance l'inutilité

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