Rimbaud Voyelles (1871)
Mémoire : Rimbaud Voyelles (1871). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marine.t • 20 Février 2013 • 1 049 Mots (5 Pages) • 2 922 Vues
Rimbaud
Voyelles (1871)
INTRODUCTION
C’est un poème qui associe des couleurs et des sons, il s’appuie sur l’idée des correspondances horizontales (synesthésies). Rimbaud s’est peut-être inspiré du « journal de ce que j’apprends chaque jour » avec un texte où Hugo associe voyelle et couleurs : « les voyelles existent pour le regard presque autant que pour l’oreille ». Ce poème est un sonnet classique.
CONCLUSION
Les voyelles de Rimbaud apparaissent tout d’abord comme un simple jeu poétique associant librement et selon l’inspiration du poète les sonorités des voyelles à des couleurs, des sensations, des sentiments. Mais de façon plus profonde le sonnet cherche à structurer le monde : les voyelles et les mots en général font naître tout un univers et lui donne forme. Le poète est un créateur au sens divin du terme.
Problématique : Quelle est la fonction/le rôle du poète?
Plan :
I) L’alchimie de Rimbaud
1) Un jeu d’association arbitraire
2) Association d’image
3) Le poème laisse l’impression de libres associations
II) Le poète donne une organisation à ce monde chaotique
1) Une organisation (dialectique)
2) Une organisation par progression
3) Le poète est un « voyant » qui organise et crée des univers.
I) L’alchimie de Rimbaud
1) Un jeu d’association arbitraire
Ce jeu est donné dans le premier vers qui associe directement une voyelle à une couleur « A noir, blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles » => il sert d’annonce. Puis ce jeu est développé au fil du
Poème :
1ère strophe : 2 vers consacrés au A
2ème strophe : 2 vers consacrés au E et 2 vers pour I
3ème tercet : pour le U
4ème tercet : pour le O
O est en dernier car c’est l’Oméga. Ce sont les voyelles qui sont essentielles dans ce texte et non les couleurs : titre, construction du 1er vers, voyelle en majuscule au début du vers avec virgules (mise en valeur).
Les couleurs, elles, sont évoquées par la voyelle. Dans le 1er vers elles sont données sous la forme d’adjectifs : « Roi blanc » ; « mers virides » (v.9). Les couleurs sont évoquées par des connotations, des images. Le A => noir, la mouche ; le E => vapeur, glacier, ondelles ; rouge => le sang, les lèvres ; verts => mers, prés ; O => bleu, violet, yeux, anges, ciel.
2) Association d’image
Les voyelles (son) sont développées au fil du poème par d’autres sonorités. Chaque voyelle est associée à une sonorité. Le U est le vibrement. I=rire, ivresse ; O=clairon, strideur, silence. (Rien pour le E).Voyelles [Choisir la date]
V.9 : « U, cycles, vibrements divins des mers virides » => allitérations en V et R qui rappelle le vibrement.
V.12 : « O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, » => Allitérations P et R (clairon)
v.6 et 5 : « Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois, frissons d'ombelles ; » => allitérations en L
Ces sonorités, allitérations, sont celles associées aux voyelles.
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