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Question de synthèse sur la figure de l'honnête homme au XVIIe siècle

Dissertation : Question de synthèse sur la figure de l'honnête homme au XVIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Octobre 2022  •  Dissertation  •  778 Mots (4 Pages)  •  278 Vues

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Question de synthèse:

Vous montrerez en quoi la figure de l’honnête homme se présente au XVIIe siècle comme un modèle pour l’écrivain et pour son public.

La question sera traitée à partir d’exemples précis et variés que vous pouvez notamment tirer de quelques œuvres emblématiques de la période envisagée : les comédies de Molière : les Maximes et Réflexions diverses de La Rochefoucauld ; les Caractères de La Bruyère (voir les extraits reproduits ci-dessous).

L’honnête homme apparaît au XVIIe siècle comme une idée fondatrice. Cette figure idéale, qui remonte à la Renaissance, notamment de l’Italie s’esquisse en opposition à celle du héros et se substitue à l’idéal chevaleresque antérieur. L’œuvre majeure qui fait émerger cette dénomination est L’honnête homme ou l’art de plaire à la Cour de Nicolas Faret, parue en 1632. On y voit une personne dotée de vertus morales et de qualités de l’âme et de l’esprit, comme la dignité, la modération, au sens d’un sens de la mesure, voire la capacité d’adaptation ou la religiosité. C’est avant tout une personne sachant briller au sein de la société, exacerbant une véritable volonté de séduction, un désir de plaire aux masses. Ce sont en définitive autant de valeurs qui s’attachent à un comportement social. 

Cette idée se révèle également comme un modèle intellectuel et moral d’inspiration aristocratique, un modèle pour les écrivains, ainsi que pour leur lectorat. 

L’honnête homme a cette aptitude à la sélection, il choisit, trie parmi ses propres connaissances, possèdes des qualités de discernement, d’un jugement aiguisé, et reste perpétuellement en apprentissage et en quête d’enrichissement intellectuel. Modéré en tout point, il est doté d’une culture sans pour autant être un spécialiste, ni pédant. Il se place dans un refus de contraindre autrui au savoir : son public est invité à s’enquérir de son travail. La Rochefoucauld dans ses Maximes (1665), 203 disait d’ailleurs « l’honnête homme ne se pique de rien ».  L’écrivain classique élabore ses travaux pour les transmettre aux « honnêtes gens » : « la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs ». (Descartes, Discours de la méthode)

Qui plus est, Montaigne disait « on dit bien vrai qu’un honnête homme c’est un homme mêlé », III, 9, in De la vanité : il est un homme curieux, développant son esprit critique. D’une distinction précieuse, sans pour autant être fade, il reste discret, n’est pas un importun, aux tendances racoleuses. « L’honnête homme est un homme poli et qui sait vivre » (Bussy-Rabutin, Lettre à Corbinelli, 6 mars 1679). Détaché de la masse, il est capable de tenir ses positions, de défendre son opinion, mais reste ouvert, à l’écoute des arguments d’autrui.

Faisant la part des choses, dans une logique d’équilibre apparent, la sagesse est reine. Noble de sentiments, en contradiction à une « vulgarité » exacerbée, il sait choisir sa morale. Modeste du « moi », il reste, à l’image de l’idéal de la société mondaine et cultivée auquel tend l’écrivain, une figure discrète dénuée d’une passion démesurée :

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