Poème Brise Marine de Mallarmé
Dissertations Gratuits : Poème Brise Marine de Mallarmé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Asilla73 • 31 Mai 2014 • 266 Mots (2 Pages) • 836 Vues
Brise marine
La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai ! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature !
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages,
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots ...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !
Stéphane Mallarmé (1842-1898), Poésies, 1865
Départ
Assez vu. La vision s'est rencontrée à tous les airs.
Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. — Ô Rumeurs et Visions!
Départ dans l'affection et le bruit neufs!
Arthur Rimbaud (1854-1891), Illuminations,
J’ai choisit « Départ » d’Arthur Rimbaud car, ce poème et celui de Stéphane Mallarmé expriment un besoin de partir, de voyager. En effet, ces deux poèmes manifestent un désagrément. Il est traduit par « Assez vu. » (v1), « Assez eu. » (v2) et « Assez connu » (v3) dans la quatrain de Rimbaud. Tandis que dans le poème de Mallarmé, ce désagrément est exprimé avec le verbe fuir : « Fuir ! là-bas fuir ! » (v1). C’est donc avec cette ressemblance frappante que j’ai assimilé ces deux poèmes.
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