Plan détaille Le Monologue De bérenger, Ionesco

Le monologue final de Bérenger,

Rhinocéros, Ionesco

Cette pièce a été écrite en 1959 et c’est une dénonciation vigoureuse de toutes les formes de totalitarismes. Ionesco a connu la montée du fascisme dans les années 30 et a tout fait pour ne pas etre pris dans l’embrigadement, qui a transformé ses les amis les plus proches en « monstre ».

La piece → se demande comment l’individu a pu s’oublier et s’abandonner à la furie collective en renonçant à toute visée critique. Monologue final : Bérenger est seul, il n’a pas subit la métamorphose, et la scène se clos dans sa chambre où il est reclus et cerné par les Rhino. Le monologue a déjà commencé après le départ de Daisy, Bérenger est face aux Rhino, il compare leurs tetes aux tableaux.

Comment par se monologue se dénoue la farce tragique qu’est Rhinocéros ?

I. La solitude radicale et tragique de Bérenger

1) Un monologue

- Justifié par l’évolution de l’histoire, du drame qui a conduit à la métamorphose de tous les personnages → Bérenger est donc seul, souligné par la glace dans laquelle il se regarde et se parle à lui-même (l.2)

- Pas de destinataire, pas de marque de dialogue, il n’y a plus personne qui parle sa langue. Défaite du langage. Le public fait partie de ceux qui barrissent, sa place est problématique : double énonciation/destination

2) L’opposition entre Bérenger et les autres

- B. est seul car il est différent de tous les autres « Je » ≠ « tout le monde »(l.20)

- déplacement de la norme → il devient « le monstre » et se compare en permanence au rhino toujours vu à son avantage, ≠ beauté des rhino et la laideur de Bérenger, contraste sur les formes « cornes »/ « front plat », « moites »/ « rugueuses », « flasque »/ « rugueuses », et texture et couleur. La voix et le son « chant » → barrissement ≠ voix de Bérenger faiblarde, humaine

- éloge des rhino de B. qui révèle leur différence, qui existe par le simple fait d’etre soi → honte de bérenger, tout le monologue exprime sa douleur d’être lui-même.

- Type de phrases exclamatives, interjections « hélas », désespoir « jamais » ×2

II. La tentation de la métamorphose

1) Bérenger aspire à devenir rhinocéros

- ce souhait est fortement exprimé dans tout le monologue, « je voudrais »×3 → valeur de l’irréel, ou « comme », « si », qui introduisent des propositions

- Formes comparatives l.3 « comme eux », l.10 « comme la leur », l.11 « comme eux »

- Essaye de les imiter → dimension de farce tragique car voué à l’échec

- Evolution dans son discours : espoir de changement « ca viendra peut etre » (l.4 et 5)

- Constat d’impuissance → négation tout au long + adverbes : plus, jamais, trop tard

2) Bérenger, une nouvelle figure héroïque ?

- verbe « pouvoir » : question d’impuissance

- « charme » : envoutement

- « malheur a celui qui veut conserver son originalité

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