Ne Tirez Pas Sur L'oiseau Moqueur
Note de Recherches : Ne Tirez Pas Sur L'oiseau Moqueur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Raelag • 8 Octobre 2014 • 1 233 Mots (5 Pages) • 1 561 Vues
Dans les années 1930, la petite ville de Maycomb sommeille doucement dans la chaleur moite de l'Alabama. Des Blancs aisés et paisibles, attachés à leur mode de vie et fiers de leurs ancêtres, y vivent aux côtés d'autres Blancs, pauvres, ruraux, et aux moyens de subsistance parfois illégaux ; et, tout au bas de l'échelle sociale, pauvre et humble, la population noire. C'est là que grandissent Scout, fillette de six ans et narratrice du roman, et son frère Jem, plus âgé. Orphelins de mère, ils sont les enfants d'Atticus Finch, avocat tranquille qui les élève seul avec l'aide de Calpurnia, domestique noire qu'il considère comme un membre de la famille. Atticus exerce une autorité calme et sereine sur ses enfants, qu'il traite comme deux êtres raisonnables et non comme d'irresponsables petits animaux qu'il faut dresser selon des codes sociaux. Aussi Scout et Jem jouissent-ils d'une liberté de parole et de mouvement que peu de leurs camarades partagent : s'ils appellent leur père Monsieur, selon la coutume, ils l'appellent aussi par son prénom, l'interrogent sans crainte, n'hésitent jamais à demander une explication.
Un jour, Scout et Jem font la connaissance de Dill, garçonnet frêle, atypique, qui vient passer l'été à Maycomb. Les journées se passent en jeux, leur préféré étant d'observer une maison, la résidence Radley, où vit Boo Radley, un homme que son père aurait enfermé à la suite d'une sottise d'adolescent, et qui n'aurait plus jamais vu la lumière du jour. Boo existe, il s'appelle Arthur, et effectivement, il ne quitte jamais la maison. L'imagination des trois enfants le transforme en croquemitaine qui hante leurs rêves et leurs jeux, même quand arrive le temps de l'école. C'est la première année d'école pour Scout, qui sait déjà lire et écrire : comme Jem, c'est une enfant brillante. Pour se rendre à l'école, Scout et Jem passent devant la résidence Radley, et trouvent de menus objets dissimulés dans le creux d'un arbre. Ils comprennent bientôt que ces babioles sont de petits cadeaux qui leur sont destinés. Auraient-ils un ami secret ? Peut-être celui qui, un soir où Jem s'était introduit sur la propriété des Radley, avait tiré Jem d'un bien mauvais pas : le garçon avait essuyé un coup de fusil de la part du maître des lieux, Nathan, frère de Boo, et il avait déchiré et abandonné son pantalon dans sa fuite à travers les barbelés, pantalon qu’il avait retrouvé le lendemain soigneusement recousu et plié. Jem comprend que c'est Boo qui leur offre ces petits présents, et qu'il lui a rendu un grand service ce fameux soir.
L'école, les jeux, tout cela occupe la vie de Scout. Les années passent, Dill revient chaque été, Jem grandit et mûrit, et le monde des adultes semble bien étrange à la petite fille, qui se refuse à ressembler au modèle que nombre de grandes personnes voudraient lui imposer : être mignonne et bien sage, porter jupons et robe. Heureusement, Atticus ne veut rien de tel. Quand vient la fête de Noël, il offre à chacun de ses enfants un petit fusil et ne leur donne que deux consignes : ne jamais pointer l'arme sur quelqu'un, et ne jamais abattre ces petits oiseaux qu'on appelle les oiseaux moqueurs : ils ne sont là que pour chanter, et ne font de mal à personne. C'est un péché de tuer un oiseau moqueur.
Scout aimerait avoir un papa dont elle pourrait vanter les mérites : en effet, Atticus ne fait rien de bien spectaculaire, il est « vieux » – c'est un quadragénaire –, et se contente d'aller travailler le matin et de lire son journal le soir. Jusqu'à ce jour de février où la terreur
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