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Mère Courage et ses enfants, Brecht

Fiche de lecture : Mère Courage et ses enfants, Brecht. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2018  •  Fiche de lecture  •  1 454 Mots (6 Pages)  •  568 Vues

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Mère courage et ses enfants — Bertolt Brecht

Une femme, mère Courage, avec ses deux fils (Eilif et Schweizerkas) et sa fille muette (Catherine) sillonnent l’Europe centrale depuis le début de la Guerre de Trente ans. Cette guerre la fait vivre, elle qui vend de tout avec sa carriole autour du champ de bataille, suivant les régiments protestants au début. Elle va perdre ses enfants un par un.

Scène 1 :

1624, en Suède, un recruteur : « La paix, c’est la pagaille, pas autre chose, seule la guerre crée de l’ordre ». Il tente de recruter Eilif ou Schweizerkas, mère Courage s’oppose. Dans un discours antithétique, elle affirme que la guerre emporte tout le monde, qu’il ne faut pas y participer, augurant son propre destin, alors qu’elle-même vit de la guerre par son activité de marchande ambulante. Elle argumente aussi en prédisant avec des bouts de papiers la mort : à tous ceux qui tirent un papier (ses enfants compris) elle augure la mort. Eilif s’en va avec le recruteur qui l’a convaincu par les exploits, l’argent et les femmes.

Scène 2 :

1626 en Pologne. Mère Courage vend un chapon au Cuisinier à un prix élevé grâce à la guerre. Elle entend le Capitaine et Eilif, le fils qu’elle avait perdu, parler. Eilif raconte son exploit au capitaine qui le félicite : devant des paysans réticents à donner le bétail et qui voulaient le tuer, il leur propose un arrangement financier => ils discutent, lui en profite pour les tuer et voler le bétail. « Nécessité n’a pas de loi, non ? » Retrouvailles avec sa mère : elle le gifle parce qu’il ne s’était pas rendu quand les paysans l’avaient menacé.

Scène 3 :

1629, en Pologne. Mère Courage avec Schweizerkas, Catherine et l’Aumônier. Avec leur carriole, Schweizerkas, trésorier, a la cassette des soldes. Les catholiques gagnent du terrain et ils se retrouvent entourés par ces derniers. Courage va chercher un drapeau catholique (= preuve que l’objet officiel de la guerre est futile) : « je vais aller avec l’aumônier acheter un drapeau catholique et de la viande ». Schweizerkas est arrêté par les catholiques : se fait tuer ensuite. Courage se retrouve avec l’aumônier et Catherine.

Scène 4 :

Courage devant une tente d’officier. Elle veut se plaindre de sa condition de coupable alors qu’elle est « innocente ». Un soldat qui n’a pas eu de pourboire pour avoir sauvé le cheval du capitaine : veut se faire entendre. La colère du soldat selon Courage n’est pas assez forte et ne sera pas assez longue pour qu’il fasse sa rébellion. « Je pense que tu devrais rester là l’épée toute prête, si tu en as vraiment envie et si ta colère est assez grande, car tu as un bon fond, je le reconnais, mais si ta colère est une colère courte, pars tout de suite, ça vaut mieux ! » Il part en l’insultant, et elle part ensuite sans avoir réclamé à l’officier.

Scène 5 :

1631, Bavière. Après le bombardement d’un village, un soldat demande un « schnaps » à Courage qui refuse car il ne peut pas payer. Une famille de paysans voit leur ferme détruite. « Ils s’en moquent, de ta religion. Ils ont perdu leur ferme. ». L’aumônier prend quatre chemises d’officier à Courage (alors qu’elle s’y oppose) pour panser le bras blessé du paysan. « Mes chemises ! A un demi-florin pièce ! Je suis ruinée. »

Scène 6 :

1632, Bavière. Enterrement du capitaine, Courage parle avec l’aumônier : des héros comme le capitaine, il y en a des dizaines. La guerre ne se finira pas de sitôt. « Je me demande si je dois acheter des fournitures qu’en ce moment on peut avoir à bas prix ; mais si la guerre va finir, alors je pourrais les jeter. » La guerre selon l’aumônier, « elle a devant elle une longue vie ». « La guerre trouve toujours une solution » => rien ne peut arrêter la guerre. Courage envoie sa fille muette chercher des fournitures, elle revient blessée au visage. Muette et balafrée, c’est comme si la guerre avait déjà enlevé à Catherine tout avenir (mis à part avec sa mère). Sa mère le sait bien, petit éclaircissement de Courage : « Ça c’est la guerre ! Une belle source de profit ! » puis : « Si elle est muette, c’est seulement à cause de la guerre », enfin : « Schweizerkas, je ne le verrai plus, et Dieu sait où est Eilif. La guerre doit être maudite. »

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