Mise en lumière des progrès de l'Ingénu de Voltaire

Voltaire est un philosophe des Lumières. Les Lumières étaient un groupe qui ont fait émerger des idéologies avant-gardes au XVIIeme et au XVIIeme siècle. Ces dernières venaient choquer violemment avec les mentalités classiques de l’époque. En effet leurs idées démocratiques, basées sur l’émancipation de l'Individu et de la liberté pouvaient être censurées. Pour passer autour de cette censure les philosophes avaient souvent recours à l’argumentation indirect. Ici dans le conte philosophique, L'Ingénu de Voltaire (1767), l'auteur critique la société dans laquelle il vit. Cette scène, extraite du XIVeme chapitre du conte, est mise en scène dans le symbole même de l'absolutisme : la Bastille. Ironiquement Voltaire va utiliser son personnage principal, emprisonné à l'intérieur de la Bastille pour critiquer cette société fondé sur le pourvoir divin. Il semble alors intéressant d'étudier les progrès intellectuels de l'Ingénu, puis de s’intéresser au renversement de rôle qui à lieu dans cette scène.

I) Mise en lumière des progrès de l'Ingénu

1) L’éloge d'une éducation naturelle.

Voltaire met en lumière la clairvoyance de l'Ingénu à travers toute la première partie du texte. Pour cela il fait l'éloge de l’éducation « sauvage », proche de la nature, dont a eu droit l'Huron en grandissant immergé dans une culture amérindienne. Le narrateur rattache l'évolution rapide de l'esprit du sauvage à son éducation naturelle : « développement rapide de son esprit était du à son éducation sauvage. ». Le narrateur contraste cette éducation avec celle reçu dans le monde « civilisé » d'occident : « il n'avait point appris de préjugés ». En effet le narrateur met en lumière les préjugés qui règnent le monde social, et qui aveugle les personnes des le plus jeune age : « font voir toute notre vie comme elles ne sont point ». Finalement dans cette première partie du texte le lecteur apprend que l’éducation dépourvue de préjugés permet à l'Ingénu de voir « les choses comme elles sont ». L'Huron apparaît donc comme un homme illuminé qui ne fait pas d'erreurs de jugements.

2) Le dialogue philosophique

Le dialogue oppose l'Huron et Gordon (le codétenu de la cellule du sauvage). Dans le dialogue l'Ingénu expose à son camarade sa vision du monde. Le lecteur est mis face à l'esprit très logique du sauvage. Il utilise tout d'abord le présent de vérité général « sont » « plains »  « paraît »... qui sert à créer un effet de généralisation pour que lecteur, tout comme Gordon, se sente concerné par ce qui est dit. Ce dialogue montre au lecteur l’évolution de l'esprit de l'Ingénu qui se sert de ce que Gordon lui a enseigné pour tirer ses propres conclusions. L'articulation logique du Huron est montrée par sa maitrise de la langue française. Ses phrases courtes et relativement simples lui permettent d'exprimer clairement ces idées : « les persécuteurs sont abominables ». L'Ingénu utilise un raisonnement empirique par analogie en utilisant des exemples concrets pour bien illustrer ses propos. Par exemple sa référence à la géométrie. Grâce à sa logique parfaitement organisé le sauvage pose des questions plus vastes sur la condition de l'homme et sur la « vérité ».

3) Un raisonnement vaste

L'Ingénu se sert du dialogue pour exprimer sa vison du mode et ses nouvelles idées. Dans un premier temps il questionne la condition humaine et « plain » son compagnon de cellule d'être

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