Louise de Jessincourt

Lorrain de naissance, Louis Bertrand est un écrivain du XXeme siècle et dans le respect de l’âme typique de sa région, il a écrit Mlle de Jessincourt en 1911. Et c’est sur ce roman du terroir que nous allons faire un commentaire comparé en se servant d’autres œuvres d’auteurs avant lui que Louis Bertrand a utilisé comme hypotextes. Il y aura donc des parallèles fait avec Le Rêve de Zola écrit en 1888, Le Colonel Chabert de Balzac publié en 1932, Un cœur simple de Flaubert datant de 1877, et Boule de Suifs de Maupassant écrit en 1879 ce qui permettra de dire en quoi Louis Bertrand est un écrivain traditionnel mais en même temps moderne en commençant par parler ce qui le rend typique  à son siècle puis en mettant en opposition sa modernité incontestable notamment au niveau de sa critique de la société.

L’histoire de la Lorraine n’a pas toujours été heureuse et paisible et Louis Bertrand, natif de cette région, est, comme tous ses habitants, marqué par toutes ces péripéties et il le fait ressentir dans son Mlle de Jessincourt <>, ce qui n’est pas sans rappeler la description des prussiens par Maupassant dans Boule de Suifs <>. On a une image négative de cette invasion, dans Mlle de Jessincourt, il y a même un moment de panique des habitants d’Amermont, qui n’est autre que Briey : <> et grâce à tout cela, Louis Bertrand montre donc la dure réalité qui a frappé sa région durant la guerre et comment il l’a vécu.
        Il y a un autre aspect sur lequel Louis Bertrand exprime son côté conservateur : la religion et ses symboles. Ils ont, tous le long du livre, une place extrêmement importante notamment dans la psychologie du personnage de Louise <>. La citation latine ici présente est d’ailleurs le titre de la cinquième partie du roman et cela se traduit par << Il nous a visités d'en haut>> qui est une manière de représenter Louise, regardant par sa fenêtre, inspectant le monde. Toute cette analyse peut être mise en parallèle avec la cathédrale de Zola dans Le Rêve << Dans la ville haute, rue des Orfèvres, au bout de laquelle se trouve comme enclavée la façade nord du transept de la cathédrale la porte Sainte-Agnès, l’antique porte romane, presque déjà gothique, très ornée de sculptures  sous la nudité du pignon.>> La même spiritualité est présente et lorsque l’on voit <> cela peut être mis en relation avec la citation latine. Ces deux axes permettent de construire un roman du terroir mais Louis Bertrand n’en reste pas moins un écrivain moderne pour son époque.

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