Les apparences

Sujet : Les apparences sont-elles nécessairement trompeuse ?

A une époque de suspicion généralisée, nous prenons tous l’habitude de nous méfier des apparences : qui apparaît honnête se révèle parfois être un voyou et réciproquement. On ne cesse de dire ainsi que « l’habit ne fait pas le moine ».

Pourtant, il arrive que « la première impression soit la bonne ». Ce qui nous est donné à percevoir d’emblée peut trahir la réalité. Après tout l’apparence que se donne un inconnu, aussi travaillée soit-elle, reflète toujours par un détail ce qui est réellement.

Se pose donc clairement le problème de savoir comment considérer les apparences : sont-elles toujours aussi trompeuses qu’on le pense habituellement ou bien leur arrivent-elles d’être révélatrices ?

Ainsi, on abordera le fait que les apparences peuvent tromper, dans un second temps on étudiera la réalité qui transparaît toujours à travers les apparences, puis on terminera par le fait que les apparences ne sont ni révélatrices, ni trompeuses, elles sont de simples indices qui sont bien ou mal interprétés.

Les apparences sont une impression, généralement la première impression qu’on a d’une personne ou d’un objet. C’est ce qui se présente d’emblée à nos sens, l’aspect, le paraître.

Cela peut être différent de l’être, de la réalité. L’hypocrisie est pour moi le sens même que les apparences peuvent être trompeuses. L’hypocrisie  est un caractère d'une personne qui dissimule sa véritable personnalité et affecte, le plus souvent par intérêt, des opinions, des sentiments ou des qualités qu'elle ne possède pas.

Cependant les apparences font transparaître la réalité, ainsi les apparences font apparaître une part de réalité.

La réalité désigne tout ce qui est considéré comme existant, ce concept désigne tout ce qui est perçu comme concret, c’est-à-dire les apparences, puisque les apparences sont des aspects perçus. Cela s’oppose à tout ce qui est imaginaire, fictif. Être blanc ou noir est une réalité, une apparence, être petit ou grand, mince ou gros, blond, brun ou roux. Tous ces aspects sont des réalités et des apparences, ce sont des aspects qui se présentent d’emblés à nos sens.

Néanmoins les apparences ne sont ni révélatrices, ni trompeuses. Les apparences sont de simples indices qui sont bien ou mal interprétées.

Malebranche un philosophe dit, « Les apparences ne sont ni révélatrices, ni trompeuses, elles sont de simples indices qui sont bien ou mal interprétés. ». C’est-à-dire que l’on voit ce que l'on voit, on sent ce que l'on sent, nous sommes certains d'éprouver des choses.

Ce n'est pas une erreur de se fier à l'apparence. Ainsi celui qui affirme une opinion saisit la réalité de cette opinion, il ne peut douter au moment où il affirme, qu'il l'affirme. Ce que nous sentons, ce que nous voyons, ne nous trompe donc pas. Ce qui nous trompe est notre volonté. On juge pour affirmer un rapport entre deux concepts, entre des choses, entre des idées.

Par exemple la chaleur est une chose que l'on sent, que l'on éprouve sans pouvoir douter qu'on l'éprouve. Mais la chaleur est une sensation, ce n'est pas un objet.

En peu de mot les apparences ne sont ni révélatrices, ni trompeuses, elles sont des simples indices qui sont bien ou mal interprétés.

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