Les Justes Camus
Note de Recherches : Les Justes Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LaurianeArmand • 10 Mars 2013 • 2 249 Mots (9 Pages) • 1 471 Vues
Dora Doulebov
Dora est l'amante de Kaliayev. Elle appartient au parti socialiste-révolutionnaire pour lequel elle fabrique des bombes et fait partis du complot contre le Grand duc. Elle partage l'idéologie de son amant bien qu'elle soit tiraillée entre l'envie de vivre son amour et la nécessité de se sacrifier pour la cause. Elle vit donc un amour impossible. (p90) « Il faut du temps pour aimer. Nous avons à peine assez de temps pour la justice. », (p 85) « […] Yanek, si l'on pouvait oublier, ne fût-ce qu'une heure, l'atroce misère de ce monde et se laisser aller enfin. [...] ». Dans le dernier acte, elle souhaite lancer en premier la prochaine bombe pour rejoindre son amant dans la mort. Dora est un personnage omniprésent, très conciliante, elle est proche de tout les personnages de l'organisation.
La grande duchesse
Veuve du grand duc, elle est présente dans la calèche lors de la première tentative d’attentat. Elle réapparaît au cours de l'Acte IV où elle se montre très éprise de son mari qu'elle considérait comme un homme bon. Elle souhaite faire partager sa souffrance à Kaliayev et lui faire prendre conscience qu'il a tué l'homme qu'elle aimait, elle va jusqu'à lui narrer comment elle a ramasser les morceaux de son mari déchiqueté : (p 117) « […] J'ai mis sur une civière tout ce que je pouvais traîner. Que de sang ! J'avais une robe blanche... ». En tentant de faire gracier Kaliayev elle veut en faire un assassin et non un martyr mort pour sa cause. (p119) « […] Tu veux mourir ? Non. Tu dois vivre, et consentir à être un meurtrier. [...] »
Yvan Kaliayev
Aussi appelé Yanek, Yvan Kaliayev est un jeune poète. Après avoir été colporteur, il rejoint le parti socialiste-révolutionnaire. Il est idéaliste, aime la vie et s'engage envers le peuple qu'il aime pardessus tout. Cependant, il reste sensible et profondément humain. Il aime Dora mais fais pourtant passer sa cause avant son amour pour elle, en guise d'adieu il dit : (p84) « Au revoir. Je... La Russie sera belle ».
Paradoxalement on distingue chez lui un penchant suicidaire, l'amour et la mort, à son sens, sont liés et ainsi son amour pour le peuple implique son sacrifice.
Il échoue lors de la première tentative d'attentat considérant que sa cause ne justifie pas tout les sacrifices et notamment pas le meurtre d'enfants. C'est lui qui lancera la bombe qui tuera le Duc lors du second attentat suite auquel il sera arrêté, mis en prison et condamné a mort. Il refusera d'être gracié, sa mort faisant de lui un justicier et non un assassin, puisqu'il considère avoir anéanti le despotisme et non tué un homme. (p 109) « J'ai lancé le bombe sur vôtre tyrannie, et non sur un homme. »
Stepan Fedorov
Il revient du bagne où il a subit des sévices corporels. C'est l'antithèse de Kaliayev, il est misanthrope, plein de haine, insensible, inflexible et sanguinaire . Pour lui la cause justifie tout les sacrifices. Au début de la pièce il se montre envieux et agressif envers Kaliayev qu'il juge trop farfelu et inexpérimenté. Il aurait souhaité tuer lui-même le grand Duc pour se venger de son emprisonnement (p 34) « Je n'ai pas besoin. J'ai été justifié en une nuit et pour toujours, il y a trois ans, au bagne [...] ». C'est suite au second attentat et a l'attitude héroïque de Kaliayev lors de son exécution que ce dernier remonte dans son estime.
Boris Annenkov
Aussi appelé Boria c'est le chef de l'Organisation. Il assure la cohésion du groupe. Il souhaiterai être sur le terrain comme activiste mais sa fonction l'en empêche, il doit rester en retrait en raison de ses responsabilités. C'est un homme de cœur, il partage une certaine complicité avec Voinv.
Alexis Voinov
C'est un membre du parti socialiste-révolutionnaire. Après l'échec de la première tentative d'attentat à laquelle il a participé activement, il se remet en question et réalise qu'il n'a le courage de tuer et d'en subir les conséquences. (p74) « Je ne pourrai pas la lancer. », « J'ai peur et j'ai honte d'avoir peur. ». Il confit donc à son chef et ami Annenkov qu'il souhaiterai se retirer de l'organisation pour rejoindre un parti militant plutôt qu'activiste. (p76) « Je ne suis pas fais pour la terreur. Je le sais maintenant. Il vaut mieux que je vous quitte. Je militerai dans les comités, à la propagande. ». Après discours exemplaire et l’exécution de Kaliayev, Alexis se reprend et réintègre l'organisation afin de remplacer Yanek. On apprend aussi qu'il a commis un attentat à la bombe a Tiflis. (p132) « Le remplacer. Je pleurais, j'étais fière en lisant son discourt au procès […]. ».
Skouratov
C'est le directeur du département de police.Il est ironique, calculateur, cynique et manipulateur. Il rencontre Kaliayev en prison et lui offre la grâce. Ce dernier refuse et lui oppose ses convictions. Skouratov fait alors pression sur lui en le menaçant de publier un article sur ses repentirs si il ne donne pas ses complices. Ce stratagème restant vain, il envoie la grande duchesse pour le convaincre de se faire gracier. (p125) « […] Le récit sera exact, sauf sur un point. Il consignera l'aveu de votre repentir. Vos camarades penseront que vous les avez trahis. »
Foka
C'est un codétenu de Kaliayev, il est âgé. Emprisonné pour avoir commis un triple meurtre extrêmement violent en état d'ivresse, c'est un meurtrier sans idéologie, il n'a aucun remords, seul son emprisonnement lui fait regretter ses actes ce qui met en évidence son égoïsme. De plus il continu à tuer pour alléger sa penne en étant bourreau. C'est lui qui exécutera Kaliayev.
Le gardien
C'est le gardien de la prison ou est détenu Kaliayev. Il intervient à de multiples reprise pour rappeler à l'ordre Foka et Kalialev lors de leurs échanges. (p102) « Moins haut. ». Il se montre méprisant et insensible au triste sort de Kaliayev
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