Le rat et l'huître, fable de La Fontaine
Fiche de lecture : Le rat et l'huître, fable de La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Quentin Rsk • 20 Mai 2018 • Fiche de lecture • 1 340 Mots (6 Pages) • 28 327 Vues
Présentation orale d’une fable issue du recueil donné pendant les vacances
Le Rat et l’Huitre, Jean de La Fontaine
1/. Lecture expressive de la fable.
2/. Présentation de la fable :
« Le Rat et l’Huître » est la neuvième fable du livre VIII de Jean de La Fontaine édité pour la première fois en 1678.
A. Résumé
La Fontaine, dans ce court récit, relate l’histoire d’un rat peu cultivé et quelques peu arrogants, qui quitte son logis pour découvrir le monde. Ce rat, qui n’ayant jamais quitté sa demeure, s’extasie devant les beauté de ce monde qu’il ne connait qu’au travers de ces lectures. D’ailleurs, celui-ci a du monde une vision altérée. Il s’émerveille devant « les moindres taupinés » (vers 8), et confond une simple huitre avec « des vaisseaux de hauts bords ». Cette absence d’expérience, et de connaissance fondamentale lui coute d’ailleurs la vie, puisqu’aux vers 32 et 33, celui-ci, qui croyait dévorer gloutonnement l’huitre est pris au piège par le coquillage qui se referme. On note, ainsi l’excès de confiance et la naïveté dont fait preuve le protagoniste.
B. Les personnages
Dans cet apologue, le protagoniste est un rat. Il est évidemment personnifié par l’auteur, puisqu’il est doté de caractéristiques proprement humaines, comme en témoigne sa prise de parole au discours directe du vers 6 «Que le monde, dit-il, est grand est spacieux ! ». En outre, La Fontaine qualifie l’animal de « rat de peu de cervelle » dés le premier vers, ce qui révèle le caractère béotien de l’animal. Cette description plutôt négative du rat n’est pas une constante chez La Fontaine, en effet, dans « Le Lion et le Rat », une autre fable, le rat apparaît comme un héros, bon, juste, et reconnaissant face au lion qui lui a laissé la vie sauve.
L’huître, quand à elle, peut-être considérée comme un personnage de second rôle. Celle-ci n’est pas personnifié, mais est néanmoins indispensable au récit puisqu’elle permet de mettre en exergue l’ignorance du rat.
C. La construction
Cette fable est dotée d’un schéma narratif particulier, construit en deux axes majeurs.
Tout d’abord, du premier jusqu’au vingtième vers, l’auteur relate le départ du rat et son voyage, avec l’exposition (vers 1-2), puis l’émerveillement du rat (vers 3-12), et enfin le discours arrogant du rat (vers 13-20).
Dans un second temps, c’est à dire du vers 21 au vers 33, le fabuliste expose la rencontre du rat avec l’huitre, avec notamment la description de l’huitre (vers 21-29), et la chute inattendue et distrayante (vers 30-33).
Enfin, des vers 34 à 39, l’écrivain formule une morale explicite.
D. La versification
-Dans ce récit, le fabuliste joue sur la musicalité des mots grâce à de nombreux procédés de versifications. Cette musicalité, permet à l’auteur d’amuser le lecteur, tout en concentrant son intention sur des notions clefs qui illustrent la morale.
Ainsi, l’apologue est enrichi par une multitude de schémas rimes :
Des rimes croisées : notamment des vers 1 à 4, avec les mots à la rime suivant : « Cervelle »/« Sous »/« Javelle »/« Trou ».
Des rimes plates, des vers 9 à 12, avec les mots à la rime suivants : « arrive »/« rive »/« d’abord »/« bord ».
Des rimes embrassées, des vers 17 à 21, avec les mots à la rime suivants : « choses »/« champs »/« rongeants »/« dents »/« closes ».
Ce sont d’ailleurs, majoritairement des rimes suffisantes, constituée de deux phonème communs, qui sont utilisées par Jean de La Fontaine.
La fable est majoritairement écrite en Alexandrin, comme le met en évidence le premier vers «Un rat, hôte d'un champ, rat de peu de cervelle ». Le choix d’une métrique longue dote d’ailleurs l’exposition d’un rythme relativement lent. Cependant, l’apologue est ponctué de phases en octosyllabe comme au vers 23 : « Sitôt qu'il fut hors de la case » (vers 5), qui introduit les paroles du rat aux discours directe, et vient ainsi accélérer le rythme du récit.
L’auteur joue, aussi sur la musicalité du texte grâce à deux multiples assonances ou allitération, comme par exemple au vers 27 : « «Qu'aperçois-je ? dit-il, c'est quelque victuaille ». On reconnait ici, une allitération en « k ».
Enfin, le procédé de l’enjambement est largement utilisée par La Fontaine, notamment lorsqu’il s’exprime directement dans la morale : « Nous y voyons premièrement/ Que ceux qui n'ont du monde aucune expérience/ Sont, aux moindres objets, frappés d’étonnement » (vers 35 à 37).
E. La morale
Ainsi,
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