Le Sport, Facteur D'égalité ?

Avec l’évolution des loisirs dans la société, le sport tient aujourd’hui une place importante. On peut notamment évoquer le football qui passionne de plus en plus de personnes. Chaque match est une occasion de rassemblement de supporters. Cependant, nombreux sont les matchs au cours desquels des affrontements ont lieu entre les supporters et parfois même entre les joueurs. Ces comportements sont généralement violents, voir même très violents. Plusieurs sociologues se sont intéressés à ce phénomène et ont abordé la possibilité que ces réactions soient dues à des problèmes d’inégalités. On peut donc se demander quelles sont les raisons de ces affrontements, notamment si ces comportements reflètent un facteur d’égalité ou d’inégalité. Nous verrons tout d’abord qu’à travers l’idéal du modèle démocratique, les débordements ne sont dus qu’au rassemblement. Nous étudierons ensuite, selon une analyse plus sociologique, que les débordements ne sont que le reflet d’émotions collectives dominées par un sentiment d’inégalités.

La démocratie a comme valeur principale l’idée d’égalité. Nous pourrons donc étudier la vision du sport au travers de l’idéal du modèle démocratique. Dans un sens, ce modèle s’appuie sur l’idée qu’il n’existe que des inégalités acceptables et dans un autre sens, sur l’idée que « n’importe qui peut devenir quelqu’un ».

Dans n’importe quel sport, chaque individu aura des aptitudes ou non à le pratiquer. Cependant, ces inégalités sont considérées comme des inégalités acceptables, comme une chance qui permet d’ériger les meilleurs au sommet. Toutes les inégalités qui peuvent exclure sont alors transformées en simple différence. Dans cette conception idéaliste, il n’y a aucun lien entre le fait de pratiquer un certain sport et appartenir à une certaine classe sociale. Les séances de tirs au but en sont la parfaite illustration. Toutes les recherches, l’argent, la science, l’effort physique investit dans la préparation des joueurs ne servent finalement plus à rien. Le footballeur se retrouve seul face au but et illustre ainsi le mythe républicain de l’égalité des chances. En effet, le fait d’appartenir à une certaine classe sociale, d’avoir des opportunités que d’autres n’ont pas, ne l’aidera pas à marquer un but. Dans cette situation, s’appeler Zidane, Ronaldo ne garantit pas de réussir. Un joueur occasionnel pourrait avoir sa chance. Il n’existe alors pas d’inégalités, les seules qui persistent sont considérées comme acceptables.

Selon l’idéal du modèle démocratique, les statuts s’acquièrent tout au long de la vie et non à la naissance. Cela signifie donc qu’il n’y a aucun avantage à la naissance et que l’on devient ce que l’on veut devenir à force de travail. N’importe qui peut donc devenir quelqu’un. Les plus forts deviennent alors les meilleurs dans leurs catégories et cela grâce aux entraînements et non pas à leur classe sociale. Il n’y a donc pas d’inégalités et tout le monde a une chance de réussir. Le joueur parfait a su le devenir en devenait maître de son corps et de son esprit. Selon Goethe, « penser est facile, agir est difficile ; agir suivant sa pensée est ce qu’il y a au monde de plus difficile ». Pour devenir le meilleur, le joueur doit surtout être intelligent et savoir dresser son corps afin d’effectuer le bon mouvement. Tout le monde peut donc tenter de le faire, seuls les meilleurs y arriveront. Cependant, c’est une inégalité acceptable puisqu’elle

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