Le Roman Reflet Du Monde Et De La Societe
Dissertations Gratuits : Le Roman Reflet Du Monde Et De La Societe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Choute • 7 Mai 2014 • 1 387 Mots (6 Pages) • 1 711 Vues
Le roman comme reflet du monde et de la société.
Roman et Histoire.
De nombreux romans ont pour cadre une période historique précise : l'insurrection républicaine de 1832 et le Paris des insurgés dans « Les Misérables » de Victor Hugo, la révolution de 1848 dans « L'Éducation Sentimentale » de Flaubert ou le coup d'état de 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte dans « La Fortune des Rougon » de Zola. Les romans ne présentent certes pas tous les événements qui ont fait l'histoire à une période précise, mais à travers la vie des personnages et des héros, ils nous instruisent sur ces moments forts de l'Histoire : c'est le cas de l'épisode des barricades dans le Paris des insurgés dont le lecteur prend connaissance à travers le regard et la vie du héros, Gavroche. Dans la «Fortune des Rougon » de Zola, ce sont les insurrections républicaines en Provence. Ces romans ne sont donc pas l'énumération de faits historiques et de dates précises, mais le récit d'événements particuliers, de reportages « en direct » comme pourrait les évoquer un reportage journalistique. Les romans présentent des instantanés de l'histoire. Nous ne les vivons pas tels qu'un livre d'histoire en ferait le récit, mais à travers la vie des personnages. C'est alors, le meilleur moyen pour les auteurs de présenter et de décrire des événements, qu'ils soient politiques, historiques ou sociaux, avec plus ou moins de précision ; et c'est aussi le meilleur moyen de les présenter au lecteur en lui permettant de les revivre à travers la vie d'un ou plusieurs personnages principaux et de leurs environnements. Par exemple, Flaubert nous présente le saccage du Palais des Tuileries à Paris, pendant la Révolution de 1848. Si les romans présentent une image du monde et de l'histoire, ils sont aussi un reflet de la société.
Roman et société.
Les romans, en fonction de leur niveau de documentation, permettent également une description relativement fidèle de la vie sociale des époques décrites. Les trois textes présentés nous proposent une présentation du Peuple. Certes, les descriptions sont différentes, alors que le peuple est unique, mais ces évocations sont précieuses pour parvenir à comprendre et à connaître la vie du peuple en des périodes troublées de l'histoire de France. Dans « Les Misérables », Victor Hugo met en lumière un personnage précis, un enfant, Gavroche, véritable «titi » parisien, enfant des rues, débordant de vie. Par son action dynamique et incessante sur les barricades, il nous fait partager les sentiments des insurgés. Dans « L'Education sentimentale » de Flaubert, c'est un peu l'inverse : le peuple est présenté sous un angle moins sympathique (une masse de dangereux individus qui saccagent le palais desTuileries). Le roman s'inspire du réel qu'il s'efforce de représenter à sa manière. Il est un genre plus apte que d'autres à donner une image réaliste de la vie : plus libre que le théâtre ou la poésie, il permet aux auteurs de raconter des histoires vraisemblables, s'inspirant parfois de faits historiques divers, et s'inscrivant alors dans un cadre réaliste. Dans le roman de Zola, «Germinal », l'auteur s'inspire d'un cadre réaliste dans lequel il décrit fidèlement une mine, sa vie, ses ouvriers, etc..., permettant ainsi au lecteur de s'imaginer plus précisément et fidèlement le monde des mineurs à cette époque. Certains écrivains, pour accentuer le réalisme de leur œuvre, effectuent des « enquêtes » journalistiques qui permettent d'accentuer le réalisme des personnages. Par exemple, Zola, dans «Germinal », dressait un tableau précis des crises économiques, des difficultés de la vie dans le monde ouvrier. Pour mieux parler des conflits, il s'était documenté avec précision dans les dictionnaires, les cahiers de doléances ou encore les journaux. Le roman n'est donc pas la réalité, mais une représentation de celle-ci, une interprétation de l'histoire et une image de la société...
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