Le Lac de Lamartine

Commentaire sur le Lac de Lamartine.

Le Lac est le dixième poème du recueil de 24 poésies nommé « Les Méditations poétiques » de Alphonse de Lamartine, publié en 1820. Ce poème, comme l'ensemble du recueil des méditations est classique, des quatrains d'alexandrin coupés à l'hémistiche donnant une harmonie, un équilibre lent propice à la description des sentiments de l'auteur. Le Lac est considéré, aujourd’hui encore, comme le fleuron de la poésie romantique. Ce poème fut inspiré à Lamartine par la liaison amoureuse qu’il eut en 1816 avec Julie Charles, une femme atteinte d’une maladie qui l’emporta en 1817. Lamartine revient seul revoir les lieux qu'il a visités autrefois avec elle.

Le thème principal de ce poème est la fuite du temps, thème traditionnel de la poésie, déjà privilégié par les épicuriens de l’Antiquité. Ici, le temps est représenté par la métaphore de l’eau qui est présente tout au long de cet extrait. Le champ lexical du temps est très présent : "la nuit", "le jour", "l’aurore", "le soir", "les heures", "l’année", "moments", "l’éternité". On observe la métaphore du temps assimilé à l’eau « L'océan des ages » (l.3). Cette métaphore compare le temps qui coule comme l'eau. Les allitérations en [l], des vers 14 par exemple, miment ainsi le bruit de l’eau. On remarque également les expressions "heure fugitive", "rapides délices" ou "le temps m’échappe et fuit" qui évoquent l’écoulement impitoyable du temps. L’usage de la première personne du pluriel permet au lecteur de se reconnaître et de s'identifier à l'histoire de se poème. L'idée directrice de ce poème est la fuite du temps. La comparaison du temps et de l'oiseau "O temps suspends ton vol", est un impératif adressé au temps comme à un oiseau afin qu'il suspende son vol pour se reposer. Les participes passés et la voix passive soulignent l’impuissance de l’homme face au temps : il est soumis au rythme du temps. L'emploi du passé principalement comme temps verbaux montre la notion du temps qui c'est écoulé: le passé évoque le souvenir, l’expérience vécue. L'imparfait insiste sur la durée des actions et le passé simple sur le caractère bref et inattendu des moments vécus. Par opposition au passé, le présent sert lui à l’observation générale et à la réflexion.Ce poème insiste sur l’impossibilité de l’homme à contrôler le temps. Le rythme de ce pème est vif : notamment dans les deux premières strophes, il y a absence de points et très peu de coupes. La fragilité de l’homme par rapport au temps est mise en avant. Lamartine réfléchit dans ce texte sur sa condition d’homme, sur sa faiblesse face à la fuite du temps. Ce poème est comme un appel adressé à la nature pour aider l'homme dans sa lutte contre le temps.

Le titre du poème évoque un lieu aimé du poète qui a été son refuge avec sa compagne. La nature est très présente dans l’ensemble du poème. Elle est présente sous la forme de l'eau avec l’image du lac mais également à travers l’évocation du "vent" vers 11. L’apostrophe "Ô Lac !", fait penser que Lamartine

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