La vie d'André Malraux
Commentaire de texte : La vie d'André Malraux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kadia910350 • 29 Mars 2014 • Commentaire de texte • 4 360 Mots (18 Pages) • 695 Vues
Né le 21 février 1903, au Havre, il était le fils unique d'Auguste-Henri Queneau, ancien militaire de carrière puis comptable colonial en congé de convalescence, et d'Augustine-Julie, née Mignot, qui, plus âgée que lui, tenait, au 47 rue Thiers, un commerce de mercerie plutôt florissant. Il fut donc élevé par un père disponible et une mère attentive, en dépit de ses obligations de commerçante. Cependant, si l’on en croit l'autobiographie romancée qu’est ‘’Chêne et chien’’ (1937), qui relate cette entrée dans la vie, l'«héritier fils et roi» de la famille dut subir, auprès d'une nourrice, «vingt-cinq ou vingt-six mois» de séparation, qui semblent l'avoir profondément marqué. Et il se plaignit d’une enfance triste «très, très bourgeoise».
Il reçut l'éducation soignée et choyée d'un fils unique de famille catholique. En 1908, il entra au petit lycée du Havre où il fit toutes ses études primaires et secondaires, apprenant «bâtons, chiffres et lettres» (titre d’un de ses ouvrages), se montrant curieux, passionné de langues, d’Histoire et de sciences. Il y fut généralement bon élève, non sans quelques moments difficiles. Il manifesta une boulimie de lectures qui n’allait jamais cesser, lisant assidûment ‘’Les pieds nickelés’’ dans ‘’L’épatant’’, Jehan Rictus, Henry Monnier, et quelques autres qui lui firent «connaître le langage populaire». Il obtint de nombreux succès scolaires, dont le prix de philosophie.
Sa vocation littéraire, qui inquiétait ses parents, fut précoce et constante, en dépit de périodes de découragement. Dès l'âge de dix ans, il commença à écrire, remplissant des cahiers d'écolier de quantités de poèmes, dont beaucoup furent déchirés, refaisant les livres de l'égyptologue Maspero qu'il trouvait insuffisants, rédigeant des romans et des pièces de théâtre, traduisant Virgile, s’intéressant aux langues dérivées du zend et du sanscrit.
De plus, il fréquenta assidûment les cinémas avec son père, se passionnant pour ‘’Fantômas’’ ou ‘’Les vampires’’ de Louis Feuillade. Il s’intéressa aussi à l’art, dessinant tout ce qu’il croisait, peignant en recopiant les plus grands, et visitant continuellement galeries et musées.
Le 15 avril 1914, il commença à rédiger son journal, qu’il allait tenir bon an mal an toute sa vie. Il satisfaisait aussi son goût déjà prononcé des listes dans des domaines variés : classement de ses collections de géologie, paléontologie, conchyliologie ; liste des œuvres d’Aristote ; liste des films de Chaplin qu’il avait vus ; liste de ses lectures, habitude qu’il allait garder sa vie durant ; etc..
Le 14 mai, il fit sa première communion, avec ferveur.
Il envoya une nouvelle à un journal qui lui répondit : «Nous ne publions pas d’histoires imitées.»
Ses études au lycée François-Ier du Havre, furent singulièrement perturbées par la Première Guerre mondiale qui fut pour lui un traumatisme qui le prédisposa à la gravité et à sa nécessaire expression par l’écriture. Dans ‘’Un rude hiver’’, il allait évoquer la vie des embusqués et des étrangers qui trouvèrent alors refuge au Havre.
En 1915-1916, il travailla à un roman intitulé ‘’Histoire de la Lusapie’’, allant du XIIe au XXe siècles. Son professeur de français s’appelant Monscourt, il écrivit une farce dont le personnage principal était un professeur Monsecours dont l’élève Queneau s’écriait sans cesse : «À mon secours !».
En 1916, il se lia avec Jean Dubuffet, son condisciple au lycée, qui allait devenir le peintre que l’on sait, partager avec lui une passion pour l’art brut.
Il inventa l’«avion Queneau».
En 1917, sans doute sur les conseils de son professeur de français-latin-grec, M. Philippe, auprès duquel il prenait des leçons particulières de grec, il lut ‘’Le voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du IVe siècle avant l'ère vulgaire’’, de l'abbé Jean-Jacques Barthélemy (qu’il allait faire lire par le cheval Sthène dans ‘’Les fleurs bleues’’).
Le 18 août, il écrivit un poème visionnaire, ‘’Les derniers jours’’, qui semble correspondre à une crise spirituelle.
Il avait déjà suffisamment écrit pour pouvoir établir la bibliographie de ses œuvres.
À la fin de l’année, il se prit de passion pour les mathématiques, que toute sa vie il mit au plus haut, s’intéressant surtout à la combinatoire des nombres ; à l'engendrement récursif des suites par des procédés finis, simples, dont l'application engendre la complexité.
En 1918, il lut Edgar Allan Poe, Ronsard, la Bible.
Le 1er août 1918, il nota dans son journal : «Crise religieuse ; je renonce au catholicisme».
Le 4 juillet 1919, il passa la première partie du baccalauréat, avec latin et grec.
Cette année-là, il lut Proust qu’il trouva «soporifique», apprit à jouer aux échecs et au billard, continua à écrire de nombreux poèmes.
Après avoir obtenu un prix d’excellence en philosophie, du 10 au 13 juillet 1920, il passa la deuxième partie du baccalauréat, en philosophie, terminant ainsi glorieusement ses études secondaires. Il lut Rimbaud, Baudelaire, écrivit quelques poèmes dada, commença à fumer la pipe.
Il fit scandale en annonçant à ses parents qu’il était athée. Cependant, la question religieuse allait le tarauder à plus d’une période de sa vie.
À la fin de l’année, ses parents vendirent leur fonds de commerce pour l’accompagner à Paris où il devait poursuivre ses études. Ils achetèrent une maison en banlieue, à Épinay-sur-Orge.
Il s’inscrivit à la Sorbonne en philosophie.
Le 6 janvier 1921, il s’abonna à ‘’Littérature’’, revue fondée en 1919 par les futurs surréalistes, Louis Aragon, André Breton, Philippe Soupault, écrivains d’un nouveau genre dont l’irrévérence totale, le non-conformisme absolu et la bonne humeur le séduisirent ; en conséquence, il commença à noter ses rêves.
En juillet, il échoua à son examen. Le 7 novembre, il se réinscrivit à la faculté des lettres. Il étudia alors Leibniz et découvrit René Guénon, dont la pensée ésotérique, à la mode dans les années 1930, allait le marquer. Mais, ne se contentant pas d’aller à la Sorbonne, pour y apprendre la philosophie, il fréquenta
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