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La Mort et le Bûcheron

Commentaire d'oeuvre : La Mort et le Bûcheron. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2013  •  Commentaire d'oeuvre  •  766 Mots (4 Pages)  •  1 282 Vues

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La Mort et le Bûcheron

Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,

Sous le faix du fagot aussi bien que des ans

Gémissant et courbé marchait à pas pesants,

Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.

Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,

Il met bas son fagot, il songe à son malheur.

Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?

En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?

Point de pain quelquefois, et jamais de repos.

Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,

Le créancier, et la corvée

Lui font d'un malheureux la peinture achevée.

Il appelle la mort, elle vient sans tarder,

Lui demande ce qu'il faut faire

C'est, dit-il, afin de m'aider

A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère.

Le trépas vient tout guérir ;

Mais ne bougeons d'où nous sommes.

Plutôt souffrir que mourir,

C'est la devise des hommes.

Sur la mort de Marie", Ronsard.

Je songeais, sous l'obscur de la nuit endormie,

Qu'un sépulcre entr'ouvert s'apparaissait à moi.

La Mort gisait dedans toute pâle d'effroi ;

Dessus était écrit : Le tombeau de Marie.

Épouvanté du songe, en sursaut je m'écrie :

Amour est donc sujet à notre humaine loi !

Il a perdu son règne et le meilleur de soi,

Puisque par une mort sa puissance est périe.

Je n'avais achevé, qu'au point du jour voici

Un passant à ma porte, adeulé de souci,

Qui de la triste mort m'annonça la nouvelle.

Prends courage, mon âme, il faut suivre sa fin ;

Je l'entends dans le ciel comme elle nous appelle ;

Mes pieds avec les siens ont fait même chemin.

Comme un dernier rayon", André Chenier.

Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyr

Anime la fin d'un beau jour,

Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre.

Peut-être est-ce bientôt mon tour ;

Peut-être avant que l'heure en cercle promenée

Ait posé sur l'émail brillant,

Dans les soixante pas où sa route est bornée,

Son pied sonore et vigilant,

Le sommeil du tombeau pressera ma paupière ;

Avant que de ses deux moitiés

Ce vers que je commence ait atteint la dernière,

Peut-être en ces murs effrayés

Le messager de mort, noir recruteur des ombres,

Escorté d'infâmes soldats,

Ébranlant de mon nom les longs corridors sombres,

Où seul dans la foule à grands pas

J'erre, aiguisant ces dards persécuteurs du crime,

De juste trop faibles soutiens,

Sur mes lèvres soudain va suspendre la rime ;

Et chargeant mes bras de liens,

Me traîner, amassant en foule à mon passage

Mes

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