La Jalousie écriture d'invention
Thèse : La Jalousie écriture d'invention. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ratibor0206 • 11 Juin 2019 • Thèse • 775 Mots (4 Pages) • 443 Vues
Melchior
De Montessus
1ère S3
Français
Écriture d’invention
Sujet n°1 :
Présentateur : Bonjour à tous et à toutes, je suis très heureux de vous retrouver ici sur le plateau de France Inter afin de débattre avec vous sur le thème de : « Apprivoiser la mort ». Face à la question de la mort quelle attitude l’homme peut-il adopter ? De Ésope, au VIIe siècle av JC, jusqu’à nos jours avec Desproges en passant par Bossuet au XIIe siècle, nombreux ont réfléchi à cette problématique. Faut-il craindre la mort ? l’accepter ? C’est ce dont nous allons débattre ce soir avec nos deux invités : Mme de Sévigné...
Mme de Sévigné : Bonjour
Présentateur : ...et Montaigne
Montaigne : Bonjour
Présentateur : Mme de Sévigné vous êtes une épistolaire du XVIIe siècle. Vous êtes connue pour la correspondance que vous avez eu avec votre fille. Montaigne quant à vous êtes écrivain et moraliste du XVIe siècle. Vous êtes connu pour votre rédaction des Essais, dans lesquels vous théorisez sur plusieurs thèmes tels que la religion, l’éducation ainsi que la mort. Des évènements personnels vous ont amenés à réfléchir sur la mort : pour vous, Mme de Sévigné, la maladie de votre tante, Montaigne, vous êtes très affecté la mort de votre ami La Boétie. Mme de Sévigné, vous avez retranscrit votre vision de la mort dans une lettre à votre fille du 16 mars 1672 et vous, Montaigne, dans le chapitre 20 du livre 1 de vos Essais. Dans ces deux textes, vous abordez deux visions différentes de la mort, puisque Mme de Sévigné vous semblez la craindre tandis que Montaigne vous cherchez à rassurer sur celle-ci. Honneur aux dames, Mme de Sévigné tout d’abord confirmez-vous les propos que je viens d’exposer et ensuite pourriez-vous les développez.
Mme de Sévigné : Oui, merci Monsieur de Montessus, tout d’abord, comprenez que cette lettre n’avait pas vocation à être rendue publique. Dans celle-ci je ne cherche pas à savoir si oui ou non il faut avoir peur de la mort, je l’affirme, j’ai peur de la mort comme toute autre être humain.
Présentateur : Montaigne, avez vous quelque chose à répondre à ce sujet
Montaigne : Oui, tout a fait, j’ai longtemps essayé de comprendre d’où venait cette peur de la mort et pour moi elle est inutile et incompréhensible, comment peut-on craindre si longtemps quelque chose de si bref. Nous sommes destinés à mourir, comme le dit Sénèque : « En nous donnant la vie notre première heure l’a entamée ».
Mme de Sévigné : Cher Montaigne, je connais votre gout pour les auteurs de l’antiquité, mon contemporain Jean, connu et apprécié pour ses fables...
Présentateur : Jean de la Fontaine ! Pardon de vous avoir coupé... Célèbre fabuliste du XVIIe siècle ! N’écrivit-il pas « Le lion amoureux » pour vous ?
Mme de Sévigné : ... Oui, oui, je ne suis pas sure de l’avoir vraiment appréciée... lui qui pourtant écrit si bien... mais passons... il aimait lui aussi, comme je le disais, les auteurs de l’antiquité, comme Ésope. Et bien sachez cher Montaigne qu’Ésope avait les mêmes visions que moi sur la mort, ce qu’il écrivit dans une fable intitulé « le vieillard et la mort » où il montre bien que tout homme cherche à éviter cette fin.
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