LE HERO DANS LE ROMAN AFRICAIN, EXEMPLE DE KODONGO DANS LE VILLAGE DE LA HONTE

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INTRODUCTION

Dans les contes initiatiques, le héros se voit attribuer une quête par un initiateur. Le rôle de l’initiateur est souvent attribué à la marâtre qui exige du héros la réparation d’une faute commise ou un service. Pendant son aventure, le héros rencontre des adjuvants qui l’aident généralement après un service rendu, par un don magique ou une parole bénéfique. Il doit aussi affronter des opposants qui lui tendent des pièges pour qu’il n’arrive pas au bout de sa quête. Ces différents intervenants sont les personnages secondaires du conte. Ils vont tous avoir une grande influence sur le déroulement de la quête. C’est le cas dans Le village de la honte de SORO Guéfala, un seul et même conte construit en épisode dans lequel nous avons pour personnage principal KODONGO le fils du chef du village de Kodara. Le prince KODONGO décide de quitter son royaume, sa terre natale sous prétexte de visiter la lune pour découvrir la relation qui la lie aux chats. Un voyage qui va conduire KODONGO à Nabondala où il séjournera. Ce village lui permettra de découvrir LE VILLAGE DE LA HONTE.

1. LE PERSONNAGE DE KODONGO

1. L’enfance de Kodongo

Kodongo est un enfant plus curieux que les autres enfants de son âge. Il n’a pas vraiment eu d’enfance. Malgré ses 5 ans son père Peladio se demandait « s’il était vraiment un enfant ». (Page 8) Il ne jouait pas avec les enfants de son âge. Il passait son temps avec les Notables là où les décisions étaient prises.

1. L’image d’une personne adulte

Kodongo avait l’apparence d’une enfant mais vertu de sagesse et d’un esprit de discernement si avancé qu’on pouvait le comparer à un adulte. Kodongo avait l’enveloppe d’un enfant mais la tête d’une personne adulte.

1. Les vertus du personnage de Kodongo

Kodongo dans notre œuvre est un enfant de 5 ans dont la nature a gâté d’intelligence, de bravoure, d’un esprit de discernement et de sagesse. Il est d’une grande curiosité ce qui va le conduire à une quête à savoir la recherche d’un monde meilleur.

1. LA QUETE DE KODONGO

1. Le départ de Kodara

Kodongo étant très curieux, entendit une conversation dans laquelle il était question d’une éclipse. Le lendemain il décida de partir sur la lune avec pour mission « délivrer le monde de l’obscurantisme » et aussi « découvrir de nouveaux horizons (…) voir comment vit le monde » (Page 16). Malgré les supplices de sa mère et les conseils de son père il resta ferme et voulait quand même effectuer ce voyage. C’est ainsi qu’il quitta Kodara son village avec l’autorisation de son père qui le met en garde à travers ces mots : « sache que, partout, ton chemin sera parsemé de ronces et d’épines » (Page 17).

1. L’arrivée de Kodongo à Nabondala

Après avoir quitté Kodara, il marcha des jours et des lunes. Un matin il se réveilla à l’entrée de Nabondala avec un colibri à son chevet et le colibri alla annoncer la nouvelle de l’arrivée de notre héro dans le village de Nabondala ou il va recevoir un accueil digne du prince qu’il est. A côté du village il y avait un petit village de quelques cases : LE VILLAGE DE LA HONTE. Dans ce village vivait les lépreux. Pour les habitants de Nabondala « le lépreux n’a aucun droit (…) il n’a pas droit à un traitement susceptible de l’élever au rang d’homme » (Page 34). Kodongo fut étonné par les propos du Prince Nabayo. Il raconta aux villageois de Nabondala qu’il y avait aussi la lèpre dans son village Kodara mais les lépreux de son village étaient traités comme des hommes. Mais les villageois de Nabondala y compris les notables ne crurent pas. Pour avoir porté des jugements sur les coutumes de Nabondala, Kodongo s’est vu retirer l’hospitalité et il a dû quitté le village de Nabondala et continue son chemin à la recherche de la lune.

1. Kodongo face à l’adversité à Gopanledouo

Kodongo après avoir quitté Nabondala, marcha des jours et des lunes jusqu’à ce qu’il arrive à Gopanledouo, un village qui attendait la pluie depuis un long moment. Une cérémonie de trois jours avait été organisée pour faire venir la pluie et lui Kodongo était pour le village un messie car il avait apparu dans le rêve du chef qu’il allait recevoir la visite d’un étranger. A Gopanledouo, kodongo sera face à deux situations. La première concernait une veuve qui devrait se remarier à son beau-frère après la mort de son mari et la deuxième situation était en rapport avec la fille de Omagnan, Paliény qui devrait devenir la future épouse de Tangbalé le dieu de Gopanledouo. Dans la première situation lorsque Kodongo eu plaidé pour la femme auprès du chef du village, il eut gain de cause pour la femme qui ne voulait épouser aucun de ses beaux-frères. Mais pour la deuxième situation il se heurta à un refus catégorique de la part du chef et les notables parce qu’il voulait changer les habitudes de Gopanledouo qui choisissait une femme pour le dieu Tangbalé. L’étranger (Kodongo) était vu comme un adversaire et non comme le messager de Tangbalé puisqu’il s’opposait à la volonté de celui-ci. Les habitants de Gopanledouo le voyaient comme l’adversaire de leurs coutumes. Ainsi « il était temps que le village lui retire son hospitalité » (Page 73). Kodongo quitta ce village ou la femme était considérée comme un simple objet à l’image de Paliény la future épouse de Tangbalé. « Il se sentait responsable de la mort de la mère et de sa fille ; il n’avait pas su les défendre face à l’adversité des villageois » (Page 74).

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