L'abolition de la peine de mort / Robert Badinter
Discours : L'abolition de la peine de mort / Robert Badinter. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emmaavcp • 13 Avril 2022 • Discours • 728 Mots (3 Pages) • 328 Vues
Emma VIEN 1G08
Discours sur l’abolition de la peine de mort :
Sujet : Vous prenez la parole devant une assemblée afin de défendre avec enthousiasme une cause ou condamner un abus avec force. Vous chercherez à la fois à convaincre et à persuader l'auditoire et vous ferez preuve d'éloquence. (Vous présenterez clairement la thèse que vous défendez au début de votre discours, votre discours proposera une argumentation solide, vous n'oublierez pas d'émouvoir l'auditoire.)
La peine de mort perdure encore de nos jours dans de nombreux pays et Etats. Même si la France a fait le choix de société d’abolir la peine capitale depuis le 30 septembre 1981, des pays comme les États-Unis dits « démocratiques » et « civilisés » exécutent plus de 60 condamnés par an. Certes, rien de comparable à la Chine, nation sous dictature qui exécute chaque année des milliers de condamnés. La question essentielle de ce discours est : Pourquoi nous faut-il poursuivre le mouvement vers l’abolition universelle de la peine de mort ?
Comme le souligne Robert Badinter, dans son discours en octobre 2021, « la peine de mort est une honte à l’humanité », « elle déshonore la société des hommes et des femmes libres ». En effet, la peine capitale enfreint la Déclaration Universelle des droits de l’Homme qui revendique que : « Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Or, la peine de mort fait appel à une punition cruelle et immorale prenant la forme de vengeance ou de revanche. Car si la justice ne faisait pas preuve d’impartialité, d'intégrité et de discernement, la seule arme des citoyens serait la vengeance, la violence et une cruauté au sein même de la société.
On relève un grand nombre d’erreurs judicaires de condamnation à mort notamment aux Etats Unis : depuis 1973, plus de 8 700 personnes ont été condamnées à mort. Plus de 1 500 ont été exécutées et 182 de ces condamnés étaient innocents. Prenons exemple sur Kwame Ajamu ayant passé 27 ans en prison pour un meurtre qu'il n'avait pas commis. Cet homme avait 17 ans lorsqu’il s’est fait condamner pour avoir tué un vendeur lors d’un cambriolage. Cette condamnation s’appuyait surtout sur le témoignage d’un garçon de 13 ans qui se révéla 40 ans plus tard être fausse. Lors d’une interview sur Ajamu et d’autres condamnés à mort, qui tous avaient été reconnus coupables de crimes qu’ils n’avaient pas commis expriment leurs terreurs de s’être retrouver face au couloir de la mort en se sachant innocent. D’après eux, le stress post-traumatique subi par une personne injustement condamnée et en attente d’exécution par le gouvernement ne disparaît pas lorsque l’État libère le détenu en lui présentant ses excuses.
La peine capitale n’empêche aucun crime. En effet, les études scientifiques n’apportent aucunes preuves que la peine de mort ait réellement l’effet dissuasif qu’on lui attribue. En fait, dans les pays qui ont interdit la peine de mort, les chiffres relatifs à la criminalité n’ont pas augmenté. Dans certains cas, ils ont même baissé. Au Canada, le nombre d’homicides en 2008 était inférieur de moitié à celui de 1976, lorsque la peine de mort y a été abolie. Quant aux terroristes la menace d’exécution n’arrête pas les hommes et les femmes qui sont prêts à mourir pour leurs convictions tel que les kamikazes. Il est en revanche fort probable que des exécutions en fassent des martyrs, dont la mémoire contribuera à rallier davantage de partisans au sein de leurs organisations.
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