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L'Ennemi De Charles Baudelaire

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Par   •  8 Juin 2015  •  838 Mots (4 Pages)  •  983 Vues

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Introduction

Le temps est l'une des plus obsédantes composantes du spleen de Charles Baudelaire (« L'horloge », « le goût du néant »). Omniprésent, étouffant, il se révèle douloureusement à chaque étape de la vie en y imposant un bilan désespérant. La personnification, l'utilisation de la majuscule et de l'article défini font de lui, par excellence, le monstre que l'homme doit craindre. Le temps entretient avec l'homme et en particulier avec le poète (qui se met en cause personnellement dans le texte) des liens de domination quasi vampirique et le maintient dans un état d'aliénation qui brise toute espérance et toute forme d'inspiration.

Le poème L'ennemi souligne qu'il est donc doublement redoutable sur le plan humain et sur le plan poétique.

Le sonnet est construit sur une métaphore filée :

- Premier quatrain : La jeunesse est comparée à un été bouleversé par les vicissitudes du temps.

- Deuxième quatrain : Le bilan négatif de la maturité, qui est comparée à l'automne. On note l'annonce de la mort.

- Premier tercet : Espoir d'un renouveau qui s'apparente au printemps.

- Deuxième tercet : démenti catégorique : la présence destructrice du temps s'oppose à tout développement et à toute croissance nouvelle (=l'hiver).

Annonce des de l'analyse linéaire

Etude

Premier quatrain

Il se compose de deux parties complémentaires délimitées par la ponctuation (vers 1-2 et vers 3-4). A l'évocation de la jeunesse fait suite un bilan décourageant.

La caractérisation de la jeunesse passée : la jeunesse est présentée comme ponctuée par une alternance d'ombre et de lumière (« çà et là », « ténébreux », « brillant »). Cette alternance est métaphoriquement celle de l'espoir et du désespoir, des élans vers l'idéal et du poids du spleen.

Le bilan décourageant est souligné par le passé composé « on fait » (vers 3) et par la proposition de conséquence. C'est le résultat d'une jeunesse orageuse. La métaphore se poursuit dans l'image du jardin (la vie) dévasté et presque entièrement dépouillé de ses productions comme en automne.

L'idée d'alternance soleil / pluie est soulignée par la ponctuation forte (« ; » et « . »).

Deuxième quatrain

Il s'ouvre sur une constatation résignée qui apparaît comme la conséquence (« Voilà que », vers 5) sur le plan de la pensée de la première strophe. C'est un résultat donné en deux étapes successives (« voilà que »... « et que », vers 5 et 6).

Il fait apparaître une suite chronologique (l'automne après l'été). L'image du jardin est prolongée et aggravée (dévastation et nécessité de réparation).

L'utilisation de termes concrets (« pelle », « râteaux ») et l'accumulation des images font de cette

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