Fiche De Lecture: le roman L'étranger de Camus
Mémoire : Fiche De Lecture: le roman L'étranger de Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar didinetino • 16 Mai 2013 • 1 867 Mots (8 Pages) • 1 377 Vues
Fiche de lecture L'Etranger de Camus
Lecture analytique 1
L'incipit
I- Une entrée en matière forte et déroutante
a) Une entrée in médias res ( plongée au coeur de l'histoire) avec un évènement frappant " maman est morte " -> horizon d'attente -> le chagrin
b) " Aujourd'hui " -> plonge le lecteur dans le temps du narrateur ( confirmé par hier; demain) qui n'estpas le nôtre ( énoncé ancré dans la situation d'énonciation) => Ressemble à un journal de bord.
c) Abscence presque totale de cadre spatio - temporel : 2 noms de lieux ( Alger ; Marengo) mais pas de description ni de personnages secondaires, ni de paysage.
II- Un personnage de roman peu courant ( un anti - héro)
a) Le texte est écrit à la première personne mais le narrateur n'y livre pas de sentiments : ce sont les autres qui éprouvent du chagrin pour lui " Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi "
b) Il perçoit des sensations : toucher -> " les cahots "; odorat -> " l'odeur d'essence " ; rue -> " réverbation de la route "
Episode du patron -> déplacement des préoccupations.
c) Ne s'attarde qu'aux faits :
* Accomplis : j'ai mangé ; j'ai pris l'autobus.
* A venir : je prendrais ; il le fera => futur -> certitude
Il aime planifier les évenements
-> aux chiffres : 80 km ; 2 jours ...
Lecture analytique 2
La demande en mariage
I - L'inversion des rôles
a) C'est Marie qui agit : pronom personnel sujet à de nombreuses occurences suivies de Meursault désigné par le pronom personnel complément : " me ; m' ; me chercher " (l.1)
* importance du verbe vouloir ( x 8)
b) C'est elle qui demande :
* Le mariage ( " m'a demandé si je voulais me marier " )
* S'il l'aime
* Comment est Paris
===> Elle pose les questions essentielles ( au futur )
c) C'est elle qui empêche la rupture de la relation :
" En silence... puis elle a parlé ... " ; " voulait simplement savoir " ; fait et geste de contact " pris le bras " ; " tend la bouche ".
==> Sans l'énergie de Marie y aurait - il une relation entre les deux personnages ?
II- Un personnage étrange
a) Le point de vue interne exigé par le choix du " je " ne fait pas accéder à l'intérioté du personnage :
* Il se contente
* Il se tait ( 3 mentions du silence )
b) Se caractérise par :
*les phrases courtes, des mots -> " Oui ", " Naturellement "
* Et la lourdeur du style indirect englue le poids de ses propos : " Elle a voulu savoir si je l'aimais, j'ai repondu que cela ne signifiait rien " => Effet d'ennuie, d'indifference.
c) Des echos : il ne réagit qui en réponse " nous pourrions le faire, si elle le voulait " ; " nous le ferions dès qu'elle le voudrait ".
Lecture analytique 3
Le meurtre
I- Un homme en lutte
a) La dimension épique : Meursaut venu chercher de l'ombre et de l'eau ( symboles de repos) mais il est en lutte:
-les verbes d'action le montrent : " je serrais les dents " ; " je fermais les poings" " je me tendais tout entier " " mes mâchoires se crispaient "
- Un réseau de métaphores d'amplification propre a l'épopée telles que " éclatement rouge " " plage de vibrante de soleil " rideau de larme " " le ciel s'ouvrait " " pleuvoir du feu " -> ces amplifications ou hyperboles donnent au passage une coloration de fin du monde ( serait - ce une réminiscence de l'apocalypse ? )
- Il est en lutte contre le soleil ( 10 occurences du mot ) ce soleil est celui qui l'accable depuis " l'enterrement de sa mère " qui est assimilé à du feu ( champ lexical de la chaleur et de la brûlure ) qui prend la place d'un destin oppressant au- dessus de lui ( " s'appuyait sur moi " ; " me pressait " ) . registre épique est donc doublé d'un registre tragique.
b) L'espace tragique de la confrontation :
- La scène a lieu sur la plage vide de monde comme une arène -> c'est le lieu de la tragédie.
- Les armes qui conduisent à la mort sont présentées par champ lexical tel que " épée de lumière " " longue lame étincelante " " glaive " -> mot propre à la tragédie
- Le personnage est acculé : si du ciel vient la chaleur ardente, la mer ne lui offre aucun refuge car c'est " un océan de métal bouillant " qui " charrie un souffle épais et ardent " . Le personnage est pris en étau entre la brûlure du ciel, du sable et d la mer et comme un personnage tragique il ne peut échapper à leur attaque.
c) Le geste fatal :
- Tout est donc prêt pour que le " malheur " surgisse : la plage semble vide; Camus remarque que l'Arabe " était seul " -> le face à face est attendu inévitablement.
- Les deux protagonistes se dévisagent et accentuent le caractère théâtral de la scène. Le champ lexical
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