Fiche De Lecture: Stupeur Et Tremblements d'Amélie Nothombs
Documents Gratuits : Fiche De Lecture: Stupeur Et Tremblements d'Amélie Nothombs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sb0201 • 20 Avril 2015 • 1 912 Mots (8 Pages) • 1 837 Vues
Stupeur et tremblements (Fiche de lecture)
I. INTRODUCTION Roman à succès paru en 1999, Stupeur et tremblements est la neuvième œuvre d’Amélie Nothomb, auteur en vogue de ces dernières décennies. Cette œuvre qui ne ressemble à aucune autre, hormis celles qui englobent la carrière de l’auteur est une œuvre qui se veut sociale, dénonciatrice, mettant à jour les vices d’une société japonaise au système pas si bien rodé. Le roman revêt une grande part autobiographique avouée. Le prénom de l’héroïne n’est d’ailleurs autre qu’Amélie. C’est donc une partie de sa vie et de son expérience que l’auteur couche sur le papier, bien que parfois de manière trop brutale, caricaturée, voire grotesque. Publié chez Albin Michel, le roman connut très vite un large succès. Il fut récompensé en 1999 par le Grand Prix du roman de l’Académie française et fut l’objet d’une adaptation cinématographique orchestrée par Alain Corneau, un film sorti sur les écrans en 2003. II. RÉSUMÉ DE L’ŒUVRE
Amélie-San, une jeune européenne de nationalité belge vient tout juste de terminer ses études à l’Université. Elle rêve d’une grande carrière dans les empires financiers japonais. Son attirance pour ce pays découle de sa petite enfance qu’elle a passée au pays du Soleil Levant. Cette attirance ainsi que sa connaissance parfaite de la langue japonaise l’incitent à postuler auprès de l’une des plus importantes compagnies du pays, qui était aussi une des plus grandes compagnies de l’univers, la société Yumimoto. Cette société est spécialisée dans l’import-export de produits en tout genre, du fromage finlandais aux pneus français, en passant par le commerce de la fibre optique issue du Canada. Monsieur Heneda dirigeait cette faramineuse entreprise, dont les rentes dépassaient l’entendement. Amélie-San fut donc engagée et passa ses premiers jours au sein de la boîte. Très rapidement, elle comprit qu’elle n’avait pas été engagée pour ses qualités de travail, et que les tâches qui lui incombaient étaient plus qu’inférieures au travail qu’elle aurait été en mesure de fournir au vu de ses qualifications professionnelles. De plus, elle comprit immédiatement toute l’importance de la hiérarchisation au sein de l’entreprise. Elle avait pour supérieure directe une dénommée Melle Mori, jeune femme svelte, élégante, et Amélie-San était stupéfaite par la beauté, la régularité de son visage. Elle lui vouait même plus qu’une admiration, car cette beauté presque irréelle la terrorisait. Les jours passant, Amélie-San ne comprenait toujours pas quel rôle elle avait dans l’entreprise, mais cela lui était égal. Le supérieur de Melle Mori, Mr Saito, lui avait donné pour mission de lui préparer et de lui apporter le café au gré de ses envies. Mais une fois de plus, cette tâche, bien que quelque peu ingrate, n’importunait guère la nouvelle recrue. De plus, il était ancré dans la tradition japonaise que ce premier stade n’avait rien de dégradant, et il était plutôt honorable de se voir confier cette mission. Un matin, le supérieur de Mr Saito, Mr Omochi, reçut une importante délégation de représentants issus du monde entier. Cette fois encore, Amélie-San, sans broncher, s’exécuta à leur servir le thé selon toutes les conventions et en prenant bien soin de ne commettre aucune erreur. La délégation partie, Mr Omochi, dont la voix résonnait comme un hurlement convoqua Mr Saito dans son bureau qui, à son tour, convoqua Amélie-San. Dès ce moment, la vie d’Amélie-San au sein de la société allait basculer. Les premiers reproches, que l’on qualifiera volontiers d’infondés, tombèrent. En effet, Mr Saito réprima la jeune recrue, car elle ne s’était appliquée que trop bien à servir le thé aux invités présents lors de la convention. Les arguments
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fournis par son supérieur sont invraisemblables : ce dernier lui reproche d’avoir parlé le japonais à la perfection, argumentant qu’il était inadmissible pour une « blanche » de parler une langue étrangère avec autant d’aisance et que, dès lors, il fut impossible pour les personnes conviées de se sentir à l’aise et non espionnées. Elle reçut donc l’ordre de ne plus prononcer un mot en japonais. Abasourdie par cette convocation qui résonnait comme un affront, elle pensa démissionner sur-le-champ. Pourtant, elle ne voulait pas en rester là et décida de conserver son poste afin de ne pas perdre la face aux yeux de ses supérieurs. Là où une démission aurait été facilement acceptée dans le monde occidental, il n’en était rien aux yeux des Orientaux. Après tout, elle n’avait signé qu’un contrat d’un an, et elle pensait que les choses ne seraient pas toujours si difficiles. Malheureusement, les choses ne s’arrangèrent guère au fil des jours. Elle fut bientôt la proie de toutes les critiques, reléguée aux taches les plus ridicules, condamnée à passer ses journées aux commandes de la photocopieuse, et recevant des insultes et des remarques à longueur de journée. Mais loin de perdre son sang froid, la narratrice poursuit son travail sans broncher. Un jour, elle fut appelée par le directeur de la section « produits laitiers », Mr Tenshi. Ce dernier avait pour travail de mener une étude sur un nouveau procédé, mis au point en Belgique, qui consistait en l’extraction des matières grasses dans le beurre, et lui proposa de mener à bien ce projet. Amélie-San, qui n’attendait plus rien de cette société et n’avait, au fond, plus aucun espoir de se voir confier des tâches valorisantes, prit cette nouvelle comme un cadeau du ciel. Elle voyait tout à coup en ce Mr Tenshi un être un tant soit peu agréable à son égard. Bien entendu, la réaction de la jeune employée ne se fit pas attendre et elle accepta sa nouvelle mission avec une grande joie. Mais cette collaboration se révélait être un risque à prendre pour Mr Tenshi. En effet, il est délicat de confier une mission d’une telle envergure à une nouvelle recrue, qui plus est si cette dernière est une Occidentale. Mais qu’importe, la charge du rapport fut confiée à
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