Eugène Ionesco scène d'exposition
Commentaire de texte : Eugène Ionesco scène d'exposition. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mélissa Thlr • 26 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 803 Mots (4 Pages) • 653 Vues
Eugène Ionesco est un dramaturge et écrivain roumano-français. Il fait partie des représentants du théâtre de l’absurde et compte parmi ces œuvres les plus connues Rhinocéros. Rhinocéros paru en 1959 est une œuvre emblématique du théâtre de l’absurde la pièce se déroule dans un village provençal au sud de la France. Dans cette pièce l’auteur invente Une épidémie imaginaire appelé « rhinocérite » qui se repend dans tout le village. Tous les habitants ou presque se transforment en Rhinocéros tout au long de la pièce. La création de cette maladie est une métaphore de la montée du totalitarisme de la déshumanisation collective. L’extrait que nous allons étudier est la scène d’exposition. Dans cette scène d’exposition une dispute se produit entre deux personnages complétement différent, Jean et Béranger.
(lecture)
En quoi ce dialogue entre Jean et Béranger est-il révélateur ?
Tout d’abord ce dialogue et révélateur sur l’opposition des personnages puis sur le comique de la scène
Dans cette scène d’exposition l’opposition entre Jean et Bérenger est flagrante. Jean est un personnage très direct qui ne cesse de critiquer son ami. Il mène le dialogue, et le domine en le critiquant« Vous êtes dans un triste état mon ami » « vous puez l’alcool ». Cela pourrait s’apparenter à de la bienveillance de la part de Jean seulement c’est en réalité plus de la persecution puisqu’il devient même violent dans ses paroles. « C’est lamentable, lamentable ! J’ai honte d’etre votre ami ». Ces paroles sont très violente même blessante. Le dialogue n’a rien d’amicale. Cette inhumanité chez Jean rappelle le Rhinocéros. Jean, en réalité, ne supporte pas que Béranger ne rentre pas dans les normes. Jean se met alors à analyser Beranger en commençant par sa tenue« Et votre cravate, où est-elle ? » «Vos vêtements sont tout chiffonnés, c’est lamentable ». On comprend vite que Jean est quelqu’un de très soigneux de son apparence jusqu’aux détails « Vos souliers ne sont pas cirés.. » ce qui n’est donc pas le cas de Béranger. Il va ensuite s’attaquer au physique de Béranger « Vous êtes tout décoiffé ! » « Vous ne vous êtes pas rasé ! Regardez la tête que vous avez. ». Jean n’échappe à aucuns détails. Pour lui, si on ne lui ressemble pas, on n’est pas dans la norme. Il tente de ramener Béranger à sa norme en lui prêtant des accessoires « Tenez, voici un peigne ! » il lui donne même une cravate « Tenez, mettez celle-ci » « Gardez la cravate, j’en ai en réserve ». Cela fait référence aux allemands qui endoctrinaient la population. Face à cette avalanche de remarque Beranger continue de complimenter Jean « Oh, merci, vous êtes bien obligeant » « Vous êtes soigneux vous ». C’est un personnage naïf, peu confiant « Vous croyez ?... ». Béranger apparait comme un personnage complétement décalé, naïf, simple d’esprit, négligé tandis que Jean lui est sévère, sûre de lui, hautain, soigneux.
Pour finir ce dialogue est révélateur de l’aspect comique de la scène. Cette dispute n’a aucun sens, Jean ne cesse de critiquer Béranger qui n’a aucune réaction. De plus Béranger dit des choses insensées « J’ai un peu mal aux cheveux… ». Il n’est pas possible d’avoir mal aux cheveux. Béranger joue aussi avec Jean lorsque celui-ci lui dis « Vous puez l’alcool ! » et qu’il répond « J’ai un petit peu la geule de bois, c’est vrai. » Il ne prend rien au sérieux. Lorsque Jean lui dit « Tous les dimanches matin, c’est pareil, sans compter les jours de la semaine. ». Il lui répond « Ah ! non, en semaine, c’est moins fréquent, à cause du bureau… ». Cela est comique puisqu’il ne nie pas complétement il dit seulement que c’est moins fréquent. La personnalité décalé de Béranger refait surface lorsqu’il ne se souvient plus où il a mit sa cravate « Tiens, c’est vrai, c’est drôle, qu’est-ce que j’ai bien pu en faire ? ». Il a aussi un comportement puéril lorsqu’il cache ses pieds sous la table comme un enfant qui aurait fait une bêtise. « Béranger essaye de cache ses pieds sous la table ». Jean aussi donne un aspect comique à la scène lorsqu’il sort de son veston tout un tas d’accessoire comme un magicien ou un clown. « Tenez, voici un peigne ! » « Il sort une petite glace de la poche intérieure de son veston » « sortant une cravate de la poche de son veston ».
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